Bien que la pandémie ait ébranlé leur sécurité financière, les jeunes de 18 à 25 ans, ou la génération Z, font preuve de résilience et se disent optimistes et motivés par l’idée d’épargner pour leur avenir, selon un récent sondage réalisé par l’Association des banquiers canadiens (ABC).

Interrogés sur leurs finances personnelles dans le cadre du Mois de la littératie financière, 763 jeunes adultes canadiens de cette tranche d’âge ont répondu aux questions de l’enquête en juin 2021. De ce nombre, 53 % des répondants affirment que la pandémie a ébranlé leur sécurité financière, un taux qui grimpe à 73 % pour ceux dont la situation est moins stable.

Malgré ces difficultés, 88 % des répondants se disent optimistes en ce qui concerne leur avenir, et manifestent l’intention d’épargner.

Une génération plus fortement touchée

« Nous vivons une époque de grands changements, et dans le contexte de la pandémie, aucune génération n’a échappé aux conséquences, mais la génération Z a été particulièrement affectée, notamment parce qu’elle est surreprésentée dans le secteur des services, explique Mathieu Labrèche, directeur, stratégie médiatique, de l’ABC. Cette crise et la reprise économique que nous vivons présentement ne ressemblent pas aux précédentes. On parle de ce que les économistes appellent une reprise en K, alors que différents secteurs de l’économie récupèrent à des vitesses inégales. »

Le terme « reprise en K » fait référence au fait que certains secteurs remontent rapidement la pente, alors que d’autres demeurent à la traîne, ce qui, lorsqu’illustré par un graphique, donne une forme en K, avec une branche ascendante et l’autre descendante.

La génération Z est surreprésentée dans la partie inférieure du K, c’est pourquoi nous nous y sommes intéressés dans le cadre de ce sondage.

Mathieu Labrèche, directeur, stratégie médiatique, de l’ABC

Les jeunes et l’épargne

Le sondage révèle que 77 % des répondants affirment mettre de côté au moins 1 % de leur revenu, avec une moyenne globale de 9 % du revenu consacré à l’épargne, et 68 % possèdent ce que l’ABC considère comme une « mentalité d’épargne ». Cette épargne est consacrée, dans la majorité des cas, à l’établissement d’un fonds d’urgence, et vise une autonomie financière, le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) étant l’instrument d’épargne le plus populaire – le premier choix de 47 % des répondants.

Optimisme et bonnes intentions d’épargne : le sondage démontre donc que malgré le dur impact de la COVID-19, la génération Z est résiliente et prépare son avenir financier.

« Selon les chiffres d’avril 2021, les jeunes de la génération Z comptaient pour plus de la moitié des pertes d’emploi nationales depuis le début de la pandémie, et les deux tiers des répondants au sondage ont reçu des prestations gouvernementales à un moment ou un autre, ajoute Mathieu Labrèche. Les cicatrices économiques seront visibles au sein de ce groupe pendant encore quelque temps. On s’est demandé comment ces impacts allaient les influencer, mais ce qui nous a surpris, c’est que malgré ces revers, la génération Z fait preuve de résilience en mettant à profit ses caractéristiques naturelles, à savoir la persévérance, l’adaptabilité et la motivation. »