La cuvée des nouveaux programmes dans les universités fait une large place au secteur de la santé cette année, mais le milieu culturel n’est pas oublié pour autant. Survol de trois nouveaux programmes offerts dans les universités anglophones du Québec.

Un nouveau programme pour les futures infirmières

Le baccalauréat en sciences infirmières intégré en ligne (BNI) est la grande nouveauté de la rentrée à l’Université McGill. « Il s’agit du continuum d’études DEC-bac pour les infirmières qui ont terminé la portion du cégep. À l’exclusion des cours cliniques [stages], tous les cours du programme se donnent de façon virtuelle sur la plateforme University Learning dans un modèle à prédominance asynchrone pour permettre aux étudiants de terminer leurs travaux selon leur horaire », explique Annie Chevrier, directrice du programme. Le BNI a justement été développé pour offrir plus d’occasions et de flexibilité aux étudiants qui ont besoin de gérer et d’équilibrer leurs responsabilités professionnelles et personnelles. Constitué de 65 crédits à obtenir sur une période de deux ans, le BNI possède les mêmes exigences d’admission, et son programme d’études et son calendrier scolaire sont identiques au programme offert sur le campus. Durant leurs deux années de formation, les étudiants se concentreront sur les connaissances, les aptitudes et les compétences spécifiques à la préparation en soins infirmiers de premier cycle : recherche, santé communautaire et publique et soins intensifs. La première cohorte compte 75 étudiants, un nombre qui devrait augmenter graduellement pour atteindre 145.

Concentration théâtre musical

Disposant d’une scène professionnelle avec son théâtre, le Centennial, l’Université Bishop’s de Sherbrooke a décidé de mettre à profit cette installation et de créer un certificat de 30 crédits consacré à la comédie musicale. « Auparavant, il n’y avait pas d’option Musical Theatre et nos étudiants avaient de la difficulté à choisir une concentration en art dramatique ou en musique. Cette concentration débute à peine et déjà, on sent un engouement. Toutes mes classes de danse sont pleines », affirme Art Babayants, responsable du programme. Ouvert à tous les étudiants de l’université, ce nouveau programme ouvre la porte à un marché culturel très populaire du côté anglophone. Il sera possible de voir les étudiants à l’œuvre puisqu’en janvier, ceux-ci commenceront leurs répétitions en vue de la présentation de la comédie musicale Godspell, présentée dès le 10 mars 2022.

Combiner biologie et informatique

Offert depuis cet automne à Concordia, le baccalauréat en biologie des systèmes et de l’information vise à apporter des bases solides en informatique, mais aussi des compétences dans le domaine de la santé et des sciences de la vie. « Les mégadonnées et l’analyse de données caractérisant notre époque jouent un rôle essentiel dans l’élucidation des mystères entourant tant la santé que les maladies humaines. Exploitant des techniques et des outils associés au calcul de haute performance, à l’apprentissage machine et à l’intelligence artificielle, les informaticiens de même que les programmeurs exercent des fonctions cruciales dans ce domaine qu’est l’informatique appliquée aux sciences biomédicales et à la santé », explique Nadia Kherif, conseillère aux relations médias de l’Université. Ce programme permettra aux étudiants de développer des algorithmes à des fins de traitement, de visualisation et d’appréhension de données liées à la biologie ou à la santé. Il sera aussi possible de concevoir un logiciel destiné au secteur de la santé et des sciences de la vie tout en approfondissant des notions de biologie moléculaire et cellulaire, de génomique et de science des données biologiques.