Revoir sa planification financière
Une crise comme celle que l’on traverse devrait inciter les personnes de ce groupe d’âge à revoir leur planification financière, explique Guy Côté, qui dirige une équipe de gestion de patrimoine intégrée à la Financière Banque Nationale. « C’est le point de départ », dit-il. Des choses ont changé, dont les taux d’intérêt qui sont à leur plus bas et qui ne remonteront pas avant quelques années, selon l’avis de la grande majorité des experts. Cela pourrait favoriser par exemple le secteur de l’immobilier, qui serait un des premiers à profiter du coût très bas du financement.
L’accent sur la croissance
Comme vous avez beaucoup de temps devant vous, votre portefeuille doit être axé principalement sur la croissance, suggère Guy Côté. « Vous aurez peut-être à faire face à une plus grande volatilité des marchés boursiers au cours des prochaines années. Mais un positionnement et une diversification de votre portefeuille en accord avec votre tolérance au risque vous permettront de faire face à cette situation », dit-il. Gardez le cap et ne vous laissez pas guider par l’émotion qui inciterait à vendre lors des périodes de plus forte volatilité, c’est ce qui assurera votre succès, selon lui. « L’important est de demeurer investi en tout temps », dit-il.
Profiter de l’innovation
La baisse des taux d’intérêt force les investisseurs en quête de rendement à considérer d’autres types de placement, explique Jean Duguay, chef de placements au Groupe Eterna. Entre autres l’immobilier, les infrastructures, les placements et les prêts privés, ainsi que les fonds alternatifs. Ces secteurs sont moins accessibles aux particuliers. Mais les produits se développent, et l’industrie des services financiers continuera de créer de nouveaux fonds afin de combler les besoins. Mais assurez-vous de bien vous faire conseiller si ces investissements sont nouveaux pour vous, prévient l’expert. Plusieurs de ces fonds offrent moins de liquidité, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas être revendus aussi facilement.
Gérer le risque sans spéculer
Avec la chute des taux de rendement sur les bons du Trésor et les obligations gouvernementales, les véhicules d’investissements sans risque n’existent plus, dit F. Hubert Tremblay, conseiller principal du domaine Avoirs de Mercer Canada. Si prendre plus de risques ne vous plaît pas nécessairement, il reste évidemment la bonne vieille recette de dépenser moins et d’épargner plus. Mais si vous avez plusieurs années devant vous, prendre un peu plus de risques sans pour autant tomber dans la spéculation est une option à considérer. Faire profiter ses épargnes devient certainement un exercice plus hasardeux, alors n’hésitez pas à vous faire aider, suggère M. Tremblay.