Promouvoir le modèle d'affaires basé sur la mutualité et la coopération exige la stimulation de toutes les forces vives qui animent les coopératives.

Plus de 2200 participants de tous les coins de la planète convergent vers le premier Sommet international des coopératives, organisé à Lévis et à Québec à l'occasion de l'Année internationale des coopératives, décrétée par l'Organisation des Nations unies.

Le Sommet des coopératives «est comme un grand projet entrepreneurial», a indiqué, en entrevue, Monique Leroux, présidente du Mouvement Desjardins (principal hôte du Sommet) et présidente du conseil d'administration du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM).

Ce sera l'occasion pour ces personnes de démontrer leur capacité de proposer des solutions modernes et durables à une foule de problèmes de développement économique.

C'est pourquoi, du 8 au 11 octobre au Centre des congrès de Québec, de très grandes entreprises coopératives des secteurs des services financiers, de l'agroalimentaire ou de l'industrie en général côtoieront les représentants de plus petites mutuelles consacrées aux services aux personnes, aux initiatives de travailleurs et de consommateurs ou aux productions plus spécialisées.

Un volet important des conférences est aussi destiné aux jeunes, comme futurs leaders coopératifs.

L'Alliance coopérative internationale (ACI), organisation indépendante qui regroupe 249 associations de coopératives dans 94 pays, est co-hôte du Sommet.

Nouvelles approches

Sa présidente, Pauline Green, espère que la rencontre de 2012 incitera les gouvernements et les institutions internationales à soutenir le développement et la croissance des petites, moyennes et grandes coopératives.

L'événement présommet Imaginons 2012 est présenté à compter de samedi par l'Université Saint Mary's, à Halifax, pour explorer de nouvelles approches de l'économie.

Un des objectifs du Sommet est de susciter l'intérêt des universitaires pour l'enseignement des meilleures pratiques de gouvernance dans les entreprises coopératives et pour la recherche dans ce domaine.

Au coeur de l'exercice d'analyse, l'avenir des coopératives, leur influence dans l'économie mondiale, leur performance, leurs défis technologiques, financiers et autres sont l'objet de grandes études qui seront divulguées en rafale par des firmes de consultants comme McKinsey&Company, Price Waterhouse Cooper's et Deloitte, ainsi que par des instituts liés à l'Université de Sherbrooke et à l'UQAM.

On peut s'attendre à ce que l'une des enquêtes démontre la solidité supérieure des organisations coopératives comparativement aux sociétés publiques cotées en Bourse, même si ces dernières ont une approche plus compétitive de la croissance.

25% de femmes

Qu'ont en commun l'ex-politicienne Madeleine K. Albright et l'universitaire Rosabeth Moss Kanter, outre le fait de faire carrière principalement aux États-Unis?

Sans être ni l'une ni l'autre associées au modèle coopératif, l'ex-secrétaire d'État des États-Unis et la professeure au Harvard Business School font partie des conférencières prestigieuses attendues à la rencontre.

D'ailleurs, Monique F. Leroux se fait un point d'honneur de souligner que, des 125 personnes invitées à présenter des conférences ou à participer à des panels pendant le Sommet, 25% sont des femmes.

Un peu plus tôt, Anne Gaboury, présidente de Développement international Desjardins, a affirmé que, dans les pays en développement, la participation des femmes à la gestion des épargnes et des emprunts est prioritaire, car les ressources financières mises entre leurs mains sont largement réinvesties dans le mieux-être des familles et la scolarisation des enfants.

En ce qui concerne le milieu coopératif québécois, le CQCM a organisé au cours des derniers mois une série de 17 forums régionaux dont les conclusions seront résumées dans un événement qui précédera immédiatement l'ouverture officielle du Sommet lui-même, lundi.