Des investisseurs choisissent d'être totalement maîtres de leurs finances en ayant accès aux marchés en temps réel, du bout de leur clavier. Cette voie est plus économique à condition d'investir aussi... du temps!

Près de 58% des investisseurs en ligne québécois jugent que leur plus grande erreur a été de ne pas être suffisamment préparés, selon un sondage mené en septembre auprès de 200 d'entre eux par TD Waterhouse.

«Il faut d'abord faire des recherches et définir ses objectifs de placement. Il faut se demander pourquoi on investit, si on veut le faire à court, moyen ou long terme et quelle est notre tolérance au risque. Le contenu du portefeuille ne se limite pas aux actions, on peut y retrouver des titres à revenu fixe, des fonds communs de placement, des fonds négociés en bourse, des options, etc.», indique Roger Goulet, directeur clients de marque chez TD Waterhouse.

En fait, l'investisseur autonome a accès exactement aux mêmes produits que s'il consultait un conseiller.

Attention aux émotions!

Il faut aussi se méfier de ses émotions. En effet, un investisseur autonome sur cinq avoue s'être laissé séduire par le «placement vedette» sans avoir fait de recherches sérieuses. De plus, 10% disent avoir acheté lorsque le marché avait atteint un sommet et 9% confient avoir réagi trop vite à un repli du marché.

Le sondage n'établit pas le profil de ces investisseurs autonomes ni leur niveau de connaissances avant de se lancer dans l'aventure.

M. Goulet indique toutefois qu'il y a évidemment des «day traders», qui misent sur les fluctuations du jour, mais aussi des gens qui veulent simplement investir à plus long terme en vue de leur retraite, par exemple.

Il suffit, selon lui, d'avoir un intérêt pour les questions financières et du temps à y consacrer afin d'être bien préparés et de suivre les marchés. Il faut aussi avoir un minimum d'argent à investir. Dans le cas de TD Waterhouse, le minimum est fixé à 50 000$.

Afin de déterminer si cette solution leur convient, M. Goulet suggère aux apprentis de faire d'abord des simulations d'investissements en ligne.

«Nous avons des démos permettant de voir comment fonctionne la plateforme et les différents produits qu'on y retrouve. On peut également créer des portefeuilles virtuels, précise-t-il. Cela permet de constater si nous sommes aptes à négocier nous-mêmes. Nous offrons aussi des outils comme des rapports d'experts et d'analystes qui font des recommandations.»

À moins de suivre régulièrement les marchés depuis un bon moment, M. Goulet conseille de commencer à investir de manière autonome de façon progressive.

Selon le sondage, près de 40% des investisseurs autonomes constatent qu'ils sont plus à l'aise de gérer leur portefeuille qu'ils ne l'auraient cru au départ.

Se servir soi-même

On n'est jamais si bien servi que par soi-même? C'est ce que semblent croire 36% des répondants qui jugent plus facile d'investir de cette manière.

Cela dit, la confiance croît avec l'usage. Les données montrent que plus les répondants investissent en ligne depuis longtemps, plus ils ont confiance en leur capacité de gérer leurs placements et d'atteindre leurs objectifs.

En fait, la plus grande difficulté serait d'avoir l'embarras du choix. En effet, 57% des répondants avouent avoir eu du mal à déterminer dans quoi investir. D'où l'importance d'utiliser judicieusement les outils de triage afin d'y voir plus clair, selon M. Goulet.

De plus, il rappelle qu'être investisseur autonome ne signifie pas être laissé à soi-même. En plus des différents outils en ligne, les clients ont accès en tout temps aux services de représentants en placement.