Le 10 mai dernier, à la Galerie de l'UQAM, la Fondation de la Famille Claudine et Stephen Bronfman a remis les bourses de fin d'études supérieures Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain 2011 aux deux lauréates, Aude Moreaude l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et Pavitra Wickramasinghe de l'Université Concordia. La remise de ces bourses, d'une durée de deux ans et d'une valeur de 55 000 $ chacune, a eu lieu en présence de Claudine et Stephen Bronfman, Louise Poissant, doyenne de la Faculté des arts de l'UQAM, et Catherine Wild, doyenne de la Faculté des beaux-arts de l'Université Concordia.
Ces bourses, remises chaque année à un étudiant de cycle supérieur en arts visuels et médiatiques de la Faculté des arts de l'UQAM et de la Faculté des beaux-arts de l'Université Concordia, ont été créées en décembre 2009 grâce à un don de 550 000 $ de la Fondation de la Famille Claudine et Stephen Bronfman. Les bourses Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain représentent, pour ces artistes émergents, une aide précieuse pour lancer leur carrière. Elle leur permet de développer leur pratique professionnelle, d'entreprendre des activités de recherches et de créations et de développer leur expérience d'enseignement.
Aude Moreau vit et travaille à Montréal. Elle a complété une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l'UQAM en juin 2010. Depuis les années 2000, elle développe un corpus d'oeuvres combinant sa double formation en scénographie et en arts visuels. En 2008, son installation Tapis de sucre 3 (Fonderie Darling, Montréal), a été classée au palmarès annuel des dix meilleurs événements montréalais de la rubrique arts visuels du quotidien Le Devoir. Suite au congrès international des commissaires indépendants (IKT), ayant eu lieu à Montréal en 2008, elle a été invitée à produire l'installation Tirer le ciel au Casino Luxembourg, forum d'art contemporain. Elle a aussi participé à plusieurs autres expositions, notamment à la galerie Leonard et Bina Ellen, à la Biennale nationale de sculpture contemporaine de Trois-Rivières et à l'événement d'art public Arts souterrains dans le cadre de la Nuit blanche de Montréal.
Son travail a fait l'objet d'expositions au Québec, en France, aux États-Unis et au Luxembourg. Ses oeuvres font partie de la collection Prêt d'oeuvres d'art du Musée national des Beaux-arts du Québec (acquisition 2008) et de la Banque d'oeuvres d'art du Canada (acquisition 2009). Des comptes rendus critiques sur sa pratique ont été publiés dans les revues Esse, Espace sculpture, Art el sabord et Inter.
Pavitra Wickramasinghe est née au Sri Lanka et vit actuellement à Montréal. Sa pratique est guidée par l'émerveillement et le besoin de comprendre comment les choses fonctionnent; de décomposer les mouvements, les vidéos et les écrans en leur plus simples composantes et de les assembler à nouveau. Les projections vidéo deviennent des particules de lumière empêtrées dans un filet, les écrans sont transformés en amas de fibres et les mouvements suspendus dans les éléments restants.
La boursière est titulaire d'un baccalauréat en beaux-arts de l'Alberta College of Art & Design et d'une maîtrise en beaux-arts de l'Université Concordia. Ses oeuvres ont été exposées, entre autres, à Stuttgart Filmwinter (Allemagne); au Centro Cultural del Matadero (Espagne); à la Galerie B-312 & L'Éspace Vidéographe (Montréal); à la Estevan Art Gallery (Saskatchewan); et à Truck (Calgary). L'artiste est une boursière du Conseil des Arts du Canada, de la Alberta Foundation for the Arts et du Conseil des arts et des lettres du Québec. De plus, elle a été artiste en résidence au Banff Centre (Banff), à la Pépinières Européennes pour jeunes artistes (Espagne) et au Centre d'art et de diffusion CLARK (Montréal). En 2011, Pavitra Wickramasinghe fera partie de la Biennale internationale du lin de Portneuf (Deschambault) et sera en résidence à La Chambre Blanche (Québec) et au Art Omi (Ghent, NY).
Les toutes premières bourses Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain ont été remises l'an passé à Véronique Savard de l'UQAM et Steven Bates de l'Université Concordia. Les deux artistes ont pu bénéficier du soutien financier nécessaire afin de se consacrer pleinement à la conceptualisation, la production et la diffusion de leurs oeuvres.
Véronique Savard s'intéresse au système de langage propre aux communications sur Internet. Ses peintures récentes et son travail en cours explorent plus en profondeur ce que l'artiste nomme les « tableaux-écran » (screen painting). « À partir de ce concept, je cherche non seulement à exprimer différemment ce que certains jugent comme un conflit esthétique entre les deux antagonismes que sont l'espace de l'écran et celui du tableau », explique Véronique Savard. « Je considère que l'espace et le contenu du Web peuvent converger, contribuer, participer à la conceptualisation picturale » ajoute-elle. Ses tableaux, qui sont d'impressionnants grands formats, seront présentés à Montréal au terme de cette période intensive de création.
De son côté, l'artiste Steven Bates est un spécialiste des projets axés sur le son, la composition musicale, la radio et les installations. Il présentera à nouveau son projet de maîtrise Dead Air à Winnipeg, en octobre prochain, suivi, à l'hiver 2012, de la présentation de l'installation For me the noise of Time is not sad, à la galerie Dazibao/PRIM de Montréal, et d'une installation audio-visuelle à la FOFA Gallery, la galerie de la Faculté des Beaux-arts de l'Université Concordia, en mai 2012. En juin 2012, il participera au projet OKTA, la première installation sonore extérieure et permanente commandée par la Ville de Toronto. De plus, Steven Bates est co-commissaire de l'exposition What's Up Vienna! What's Up Montréal! qui a réuni des artistes du son et de la vidéo viennois et montréalais, en juin 2010, à Montréal, et qui sera présentée, en mai 2011, à Vienne.