Stimulée par la hausse du prix de l'or, Mines Richmont va investir d'importantes sommes pour explorer et mettre en valeur ses propriétés situées au Québec.

Selon Martin Rivard, président et chef de la direction de Richmont, on vise une production de 200 000 onces d'ici la fin de 2012, soit plus de trois fois la production prévue cette année.

«Une bonne part de cet objectif sera comblé par la croissance interne. Cependant, c'est clair qu'il faudra effectuer des acquisitions pour y arriver.

Appuyé par un bilan exempt de dettes et un fonds de roulement de 40 millions, Richmont a mis le paquet, relativement à sa taille. Cette année, la société a investi 8 millions en exploration, dont 5 millions au Québec. L'investissement en exploration sera de l'ordre de 4 à 5 millions l'an prochain.

En plus, le redémarrage de la mine Francoeur a coûté 9 millions cette année, sans compter 8 millions qui s'ajouteront l'an prochain. Ce sont des investissements minimes pour ajouter quelque 35 000 onces d'or par année à sa production à partir de la mi-2011.

À sa mine Beaufor, près de Val-d'Or, M. Rivard semble moins certain de trouver un prolongement significatif et rentable à exploiter en profondeur.

L'espoir du complexe repose plutôt sur la découverte du gisement d'or à faible profondeur (moins de 200 mètres) à l'ouest de la propriété. Des forages intensifs sont en cours.

Exploitation souterraine

Quant au projet Wasamac, M. Rivard y perçoit la possibilité d'une grosse exploitation souterraine à la suite des résultats positifs de l'exploration cette année.

«La taille du gisement pourrait peut-être justifier la construction d'une usine de traitement sur le site», précise-t-il.

Sur la propriété Monique, Richmont évalue le possibilité de démarrer une petite exploitation à ciel ouvert.

Selon le président, si tous les projets du Québec vont de l'avant, quelque 30 millions devront y être investis pour les mettre en valeur. Selon lui, l'usine Camflo a suffisamment de capacité de traitement pour accueillir tout le futur minerai.

Ce nouveau dynamisme de Richmont a attiré l'attention de plusieurs analystes miniers.

Paul Brucella, analyste chez Dundee Capital Markers, croit que la valeur boursière actuelle de Richmont (160 millions) ne laisse que 50 millions pour les deux mines de la société.

L'analyste Brian Christie de Valeurs mobilières Desjardins cible un prix de 7,75$ pour l'entreprise. «Il semble y avoir finalement de l'amélioration dans les teneurs exploitées des mines Beaufor et Island Gold et la tendance devrait se maintenir d'ici la fin de l'année», note-t-il.