Surmesur espère un effet d’entraînement.

La chaîne québécoise de confection de complets sur mesure a conclu un partenariat avec l’Association des entraîneurs de la Ligue nationale de hockey, tout aussi mal connue sous son appellation anglaise de NHL Coaches’ Association (NHLCA), pour habiller ses membres. Les torses aussi, bien sûr.

Fondée en 2001 à l’instigation du mythique entraîneur Scotty Bowman, la NHLCA réunit plus de 200 entraîneurs et instructeurs des 32 équipes de la ligue. Ils pourront visiter une des neuf boutiques de la chaîne pour se faire confectionner de splendides complets dont on ne voit généralement que la moitié supérieure, derrière le banc des joueurs.

Déjà, le 12 novembre dernier, les entraîneurs des Sabres de Buffalo ont visité la succursale de Surmesur à Pittsburgh pour faire prendre leurs mensurations et choisir leur style, leurs tissus, leurs accessoires.

Curieusement, c’est par l’entremise du football américain que le fil de cette histoire se trame.

La présente rubrique en avait fait état en novembre 2022 : la boutique Surmesur de Pittsburgh avait conclu une entente de trois ans avec les Steelers de Pittsburgh pour habiller ses colosses à l’occasion de certains évènements spéciaux, tels des défilés de mode philanthropiques.

« Ça s’est su », relate Jean-Pierre Lachance, directeur marketing de Surmesur.

« Quelqu’un de la Ligue nationale de hockey est passé nous visiter comme client à notre boutique de Pittsburgh, sans rien mentionner. »

En discutant, les stylistes de Surmesur ont appris que cette personne travaillait pour l’Association des entraîneurs de la LNH, qui pourrait souhaiter conclure une entente semblable à celle des Steelers. Le message a été transmis à Jean-Pierre Lachance, qui a d’abord compris qu’il s’agissait des entraîneurs de la Ligue nationale de football.

« Je me suis dit : wow, la NFL, ça va être super, mais il y a moins de points de vente aux États-Unis qu’au Canada, ça va être un peu rock and roll. »

L’ambiguïté s’est vite estompée : il s’agissait plutôt des entraîneurs de la LNH. Cet éclaircissement n’ajoutait toutefois aucun point de vente aux États-Unis.

Mais alors que la NFL ne compte aucune équipe au Canada, la LNH en avait sept, dont quatre où Surmesur détient des succursales.

La directrice de la NHLCA, Lindsay Pennal, « m’a montré le calendrier des matchs et des déplacements des équipes. Il n’y avait aucune situation où il était impossible qu’une équipe nous visite dans un de nos points de vente ».

Il reprend l’exemple des Sabres de Buffalo.

« Ils nous ont contactés pour dire que tous leurs entraîneurs étaient ensemble dans la ville de Pittsburgh parce qu’il y avait un match. Ils ont pris rendez-vous et ils sont tous venus en même temps le dimanche. »

Leurs complets pourraient même être livrés pour essayage à la boutique de Toronto ou de Vancouver, lors d’un prochain passage de l’équipe.

Une clientèle taillée sur mesure

Fondée à Québec en 2010, Surmesur compte à présent 80 employés dans neuf boutiques, dont une aux États-Unis, plus une équipe mobile au Mexique. Ses complets sur mesure sont confectionnés en Asie.

Une clientèle comme celles des entraîneurs de sport professionnel est elle aussi taillée sur mesure pour Surmesur.

« Le point numéro un, c’est la notoriété », constate Jean-Pierre Lachance.

« C’est exactement avec ce type de gens là qu’on veut faire des partenariats. »

Il s’agit d’une clientèle généralement plus intéressée que les nombreux hockeyeurs professionnels que Surmesur habille déjà.

« Ils portent leur complet, mais presque parce qu’ils sont obligés, pour se rendre à l’aréna, par exemple. Sinon, ils seraient tout le temps en joggers. »

« Alors que les entraîneurs, c’est différent. Ils sont rendus à un autre niveau dans leur carrière, dans leur vie, dans leur représentation. Pour nous, c’est vraiment un client type, unique et parfait. »

D’autant plus que les liens tissés avec les entraîneurs peuvent s’étirer dans l’environnement de leur équipe.

Un effet de ruissellement depuis la patinoire, en quelque sorte.

« Les sénateurs d’Ottawa m’ont contacté il y a deux semaines pour leur fondation », illustre Jean-Pierre Lachance.

« Ils voudraient faire un peu la même chose que les Steelers : des défilés de mode pour ramasser des fonds. Voyez-vous, ça m’ouvre plein de portes auxquelles je n’aurais pas vraiment eu accès sans ce type d’entente. »

Tout le monde est content

Jusqu’à présent, un peu moins de la moitié des entraîneurs de l’association ont visité les boutiques de Surmesur. Les équipes américaines s’y pressent, mais chez le Canadien et les Maple Leafs, les visites se font « au compte-gouttes ».

« Je réalise qu’à Toronto, Montréal, ils ont moins tendance à y aller en groupe. »

Leurs entraîneurs en ressentent moins l’urgence : Surmesur a des boutiques dans leur ville.

« Pour l’instant, on est vraiment au septième ciel, parce que ça va super bien », se réjouit néanmoins Jean-Pierre Lachance.

« La ligue est contente, l’association est contente et les entraîneurs sont contents. Évidemment, vous comprendrez que moi aussi, je le suis. »

Ce bonheur sans nuage incite Surmesur à élargir son marché. Chez les femmes, d’abord, et, pourquoi pas, dans d’autres ligues professionnelles.

« Une des cibles que je vais essayer d’atteindre, ce sont les ligues de basketball féminines », confie-t-il.

Après l’aventure des Steelers de Pittsburgh, la Ligue canadienne de football semble elle aussi offrir de vastes terrains de jeu.

« J’aimerais bien attaquer la MLS [Major League Soccer] par choix personnel, parce que moi, mon sport, c’est le soccer », ajoute le directeur marketing.

« Et puis ça serait mon rêve de pouvoir habiller un Lionel Messi. »

Propulsée dans le vélo-cargo électrique

PHOTO FOURNIE PAR MILEBOX

Le vélo-cargo électrique de MileBox est connecté à un système de gestion de parc alimenté par l’internet des objets.

L’ancienne PDG et fondatrice de la grappe des transports électriques et intelligents Propulsion Québec Sarah Houde s’est propulsée dans l’entrepreneuriat pour lancer un vélo-cargo électrique. Elle a fondé MileBox en partenariat avec la société d’ingénierie et d’innovation montréalaise Innovobot Labs. Conçu et fabriqué localement, le vélo-cargo MileBox ressemble à un vélo électrique qui se serait étiré pour accueillir une grosse malle en son centre. Connecté, chaque vélo-cargo transmet ses données d’exploitation et de maintenance à un système de gestion de parc pour assurer un entretien préventif et des diagnostics à distance. « 53 % plus économique, 60 % plus rapide et 90 % plus écologique que le camion à essence, le vélo-cargo connaît déjà une demande exponentielle en Asie et en Europe », a fait valoir Sarah Houde dans un communiqué. Des prototypes sont en cours de test chez des clients canadiens ainsi qu’en Europe, où des ventes ont déjà été conclues. Les premiers vélos-cargos de MileBox commenceront à être livrés, et entreprendront donc leurs livraisons, en avril 2024.

Combiner Influence et Sundae

PHOTO FOURNIE PAR DULCEDO

De gauche à droite à l’avant, Karim S. Leduc, PDG et cofondateur de Dulcedo, Kristina Argento et Karine Idrissi, cofondatrices de Sundae Creative. À l’arrière, Benjamin Carter et Karim Rekik, copropriétaires de Dulcedo. 

Un bel appétit. L’agence montréalaise de gestion de talents Dulcedo vient non seulement de gober l’agence artistique Influence+All Management, mais elle a aussi avalé Sundae Creative, une jeune agence de relations publiques et de marketing d’influence fondée en 2017. Ces transactions coïncident avec le 15anniversaire du Groupe Dulcedo et représentent le plus grand investissement de l’entreprise cofondée en 2008 par Karim S. Leduc. La petite équipe d’agents artistiques d’Influence+All Management sera intégrée à celle de Dulcedo. La gestion de Sundae Creative continuera d’être assurée par ses cofondatrices Kristina Argento et Karine Idrissi (qui avait fondé Influence+All Management en 2016). Sundae sera désormais bien servie avec des espaces de bureaux à Montréal et à Toronto, où le Groupe Dulcedo est déjà installé, ainsi que des équipes satellites à Vancouver. Et voici le dessert : l’entreprise prévoit s’établir également à New York et à Los Angeles.

La Fourmi bionique réaménage son nid

IMAGE : CAPTURE D’ÉCRAN SUR LE SITE DE LA FOURMI BIONIQUE

La Fourmi bionique a récemment rafraîchi l’image de ses deux marques Grand Granola et Nutbrown avec un graphisme uniformisé et un logo simplifié.

La Fourmi bionique n’est pas emprunteuse, c’est là son moindre défaut. Le fabricant québécois de granolas composés d’ingrédients majoritairement locaux, équitables et biologiques vient d’investir plus de 600 000 $ dans ses installations. La vaillante entreprise souhaitait agrandir ses aires de fabrication et d’entreposage, améliorer et optimiser ses procédés de fabrication et augmenter sa production hebdomadaire. Son modèle d’affaires est « basé sur la croissance organique » – une approche compatible avec ses ingrédients biologiques – « et le réinvestissement des profits », d’où notre phrase d’introduction. L’entreprise montréalaise, qui fêtera son 20anniversaire le 1er février 2024, est toujours détenue à 100 % par sa fondatrice Geneviève Gagnon. Elle a récemment rafraîchi l’image de ses deux marques Grand Granola et Nutbrown avec un graphisme uniformisé et un logo simplifié. La Fourmi bionique compte une quinzaine d’employés. Ses produits sont distribués à l’échelle du Canada – principalement au Québec – ainsi qu’en France.

53 %

Un Québécois sur deux (53 %) prévoit faire ses achats des Fêtes auprès d’une petite entreprise, nous apprend une enquête sur le magasinage des Fêtes 2023 menée par Intuit QuickBooks.