PrevTech élargit son champ (d’action) aux États-Unis. L’entreprise de Saint-Hyacinthe, spécialisée dans la détection d’anomalies électriques – et, par conséquent, la prévention d’incendie – dans les établissements agricoles, vient de conclure un partenariat avec la compagnie d’assurance américaine Nationwide pour la promotion de son système de surveillance en temps réel.

« L’entente est une reconnaissance des bénéfices de notre solution, ainsi qu’une promotion de notre solution vis-à-vis de leurs assurés et leurs partenaires, c’est-à-dire les courtiers et leur écosystème », indique Pierre-André Meunier, président de PrevTech Innovations.

L’appareil, l’« unité PrevTech », comme ils l’appellent, est un boîtier électronique branché au panneau électrique principal de l’établissement agricole.

« Voyons-le un peu comme un électrocardiogramme, décrit Pierre-André Meunier. On lit en continu l’état de santé du réseau électrique. Lorsqu’on a des soubresauts, des défauts ou des anomalies, ce sont des signes avant-coureurs, et la technologie se manifeste. On envoie des notifications au client, à son électricien et à notre équipe technique, qui va faire un suivi auprès du client. »

Une initiative venue du Sud

Étonnamment, l’initiative du partenariat n’est pas issue de Saint-Hyacinthe.

« Ce sont eux qui nous ont contactés, il y a à peu près deux ans et demi de ça », informe Pierre-André Meunier.

Les nouvelles circulent vite et loin dans le milieu de l’assurance. Nationwide avait eu vent des ententes signées par PrevTech avec les principaux assureurs canadiens actifs dans ce secteur d’activité.

« Il faut comprendre que lorsqu’on sauve des fermes, on sauve aussi des réclamations importantes. Une ferme, c’est maintenant de 4 à 5 millions de dollars », souligne l’entrepreneur.

« Au cours des cinq ou six dernières années, on a pu démontrer qu’on réussit à changer le comportement du client, qu’on réussit à amener le client à apporter des mesures correctives de manière hâtive. »

Des communiqués en ont fait état, qui ont résonné au sud de la frontière.

Mais l’herbe n’est pas nécessairement plus verte dans le pré du voisin, et les assureurs sont prudents par nature. Il a tout de même fallu plus de deux ans d’analyses, de projets pilotes et de validations avant que Nationwide endosse le système PrevTech.

Une histoire d’empathie

Pierre-André Meunier a fondé PrevTech en 2017.

« C’est un peu une histoire d’empathie pour le secteur agricole », relate-t-il.

La fréquence relativement élevée des incendies dans les établissements agricoles et l’immense tragédie que chacun représente pour leur propriétaire l’avaient incité à s’interroger sur leur origine. La plupart étaient liés à des défectuosités électriques dans un environnement chargé d’humidité et d’éléments corrosifs.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Pierre-André Meunier, fondateur de PrevTech

« Est venu avec ça un regard très pragmatique : y a-t-il moyen d’avoir un indicateur de l’état de santé du réseau, d’avoir une perspective des anomalies de façon précursive pour pouvoir travailler en amont et non pas en réaction ? »

Il y avait moyen, en effet.

Assisté de quelques spécialistes, l’ingénieur a conçu un système électronique de surveillance à distance qui détecte les bizarreries électriques et les augmentations de température suspectes.

Le système, parfaitement autonome, communique toutes ses données sur réseau cellulaire.

L’assemblage final de l’appareil s’effectue chez PrevTech avec des pièces majoritairement fabriquées au Canada.

La base de l’iceberg

Mais il ne s’agit là que de la (fine) pointe technologique de l’iceberg. Les capteurs et autres objets connectés ne sont plus des exploits.

« C’est la partie relativement facile en 2023, soulève Pierre-André Meunier. Par contre, comment change-t-on et fait-on évoluer le comportement du client ? Oui, il va recevoir une notification ou une alarme quelconque, mais comment accompagne-t-on humainement ce client-là vers ce que moi, je considère être l’acte de prévention ultime, c’est-à-dire apporter une mesure corrective ? Et ça, c’est au-delà de la technologie. »

Et c’est aussi la spécialité de PrevTech – la partie immergée dudit iceberg.

« C’est sûr qu’on sauve des fermes des incendies, mais il y a un bénéfice corollaire, celui de travailler en maintenance préventive, explique-t-il. On évite des bris d’équipement et des arrêts de production parce qu’on a reçu de manière hâtive une notification qu’une défaillance est à la veille de se produire. C’est fondamentalement là où on se démarque. »

Un centre d’appel inversé

L’entreprise maskoutaine compte maintenant une trentaine d’employés, dont des représentants au Québec, en Ontario et en Alberta, auxquels s’ajoutent ceux d’un partenaire d’affaires au Manitoba.

Une douzaine de personnes sont attachées à ce que Pierre-André Meunier appelle son « centre d’intervention critique ».

« C’est un peu un centre d’appel inversé, dit-il. On n’attend pas que le client nous appelle pour avoir du support. On appelle proactivement le client lorsque survient une situation qui est déterminée par le système. »

PrevTech a réalisé jusqu’à présent quelque 2500 installations chez 1500 clients.

Environ 18 000 situations sont détectées chaque année, dont une soixantaine sont critiques.

Les perspectives

Avec l’ouverture du marché américain, PrevTech prévoit étendre – doucement – son réseau de représentants.

« C’est une belle percée, c’est une belle avancée, mais on y va prudemment », formule son président.

« Ma préoccupation, c’est que mon 4000e client soit aussi bien servi que mes 100 premiers. Ça veut dire y aller étape par étape, s’assurer que la qualité de service est maintenue, avoir une présence à proximité de notre clientèle aux États-Unis, ce qui va vouloir dire un mélange de partenaires locaux et de nouveaux employés. »

Bref, il est en recrutement.

Des contenants alimentaires à usage unique à la retraite

PHOTO XUANA CESAR, FOURNIE PAR BO ET COGIR

Isabelle Therrien, directrice générale de la résidence Jazz Longueuil, Véronique Murray, directrice générale de la résidence Les Richeloises et instigatrice du projet, Mishel Wong, présidente de Bo, et Jean-Éric Lemieux, directeur régional des
services alimentaires chez Cogir

Les contenants alimentaires réutilisables de Bo subiront plus de 1000 usages dans les résidences pour retraités de Cogir avant d’être mis eux-mêmes à la retraite. La jeune entreprise montréalaise a conclu un partenariat avec le groupe immobilier pour éliminer progressivement les emballages alimentaires à usage unique dans son réseau de RPA. « Nous avons fait la mise en place dans une quarantaine de résidences au Québec et en Ontario et nous continuons de nous étendre dans leur réseau de 145 résidences », a indiqué par courriel la présidente de Bo, Mishel Wong. Ses contenants en polypropylène peuvent être lavés et désinfectés plus de 1000 fois dans des lave-vaisselle industriels. Ils sont munis d’un code QR qui permet de les retracer. Chez Cogir, « les plats sont gérés par leurs cafétérias et nous avons développé des codes QR pour mener à une page d’information sur le projet pour la sensibilisation et pour toute demande de service de récupération par les résidants retraités », a encore expliqué Mishel Wong. « Nous offrons également un programme de retour pour les plats et tasses à la fin de leur cycle de vie pour boucler la boucle. Ils seront recyclés pour fabriquer d’autres plats ici au Québec. » À terme, Cogir évitera ainsi qu’un million de contenants à usage unique prennent chaque année le chemin de la poubelle ou, dans le meilleur des cas, celui du bac de recyclage.

Le plus grand magasin pour petits

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Clément a ouvert à Ottawa un nouveau magasin.

Il ne faudra pas que leur jeune clientèle s’y perde. La chaîne de magasins d’articles et vêtements pour bébés et enfants Clément a ouvert à Ottawa ce qu’elle assure être le plus grand établissement de ce type en Ontario. Le magasin offrira plus de 10 000 produits sur une superficie de 1766 mètres carrés (19 000 pieds carrés). Située dans le centre commercial Bayshore, à relative proximité de Gatineau, la boutique « est configurée pour dynamiser l’expérience de magasinage » en mettant la famille au cœur de sa conception. Il s’agit de la 30e boutique de la chaîne, en sus de sa boutique en ligne. Elle compte 500 employés au Québec et en Ontario. Fondée en 1939, l’entreprise familiale est aujourd’hui dirigée par la quatrième génération de la famille Clément.

Des chalets d’entreprise

IMAGE FOURNIE PAR MON TECHNICIEN

Les 30 travailleurs de l’entreprise de services de données Mon Technicien peuvent désormais réserver un séjour sur l’« île/chalet » que leur employeur vient d’acheter à Labelle, dans les Laurentides.

L’entreprise veut mener ses employés en bateau. Jusqu’à l’îlot qu’elle vient d’acquérir, où ils pourront se prélasser à tour de rôle dans le petit chalet qui s’y blottit. En achetant cette île privée des Laurentides, Mon Technicien, firme lavalloise spécialisée dans les services informatiques aux PME, veut offrir à ses employés un lieu de détente exclusif et inspirant pour « se ressourcer, se reconnecter avec la nature et se détendre », a expliqué son président, Sylvain Dion. Ils pourront y pratiqueront des activités tels le paddleboard, le kayak, le pédalo, la pêche, la nage… Sans doute pour mieux se replonger dans le travail à leur retour. C’est peut-être la fin d’un rude été qui les y incite : Uzinakod, jeune PME québécoise dans le domaine des TI, annonce de son côté l’ajout d’un deuxième chalet à celui qu’elle détenait depuis 2020 dans Lanaudière, eux aussi destinés à ses employés.

Le chiffre

10 000

Objectif 10 000 repas pour la rentrée. En partenariat avec le Club des petits déjeuners, le site d’assurance vie en ligne Emma offrira cinq petits déjeuners pour chaque demande de soumission reçue en septembre.