Faire un bon coup, c’est agréaaaaable…, dit à peu près la chanson. Et c’est un très bon coup qu’Alco Prévention Canada vient de réussir avec la vente de 100 000 éthylotests à usage unique à la Serbie.

Sachant que prendre un gros coup rend l’esprit malade et provoque des accidents, l’entreprise lavalloise se réjouit que cet « accord historique » marque « une étape significative dans la lutte contre la conduite en état d’ébriété » en Serbie.

En soufflant dans un cylindre de la taille d’un stylo, le consommateur (d’alcool) peut savoir si son alcoolémie se situe à 0,00, 0,02, 0,05 ou 0,08, grâce au changement de coloration des cristaux à l’intérieur du tube, lesquels transitent d’un rose délicat à un fort joli, mais préoccupant, grenat.

Fabriqué par une entreprise européenne, les éthylotests à usage unique Alcograd répondent à la norme européenne NF X 20-702 et ont obtenu une certification de la FDA américaine.

Alco Prévention Canada distribue également des éthylotests électroniques (éthylomètres, détecteurs d’alcool, ivressomètres) destinés aux particuliers et aux entreprises. Elle en fait également la location pour les évènements spéciaux.

Par l’intermédiaire d’un réseau d’agents, elle distribue ses produits dans une quarantaine de pays, mais l’accord serbe est un des contrats qui justifieraient de sabler le champagne.

« C’est dans les bons coups », constate Stéphane Maurais, directeur général chez Alco Prévention Canada. « On distribue dans d’autres pays comme l’Indonésie, mais ce sont des commandes de l’ordre de 2000 unités. »

Le contrat serbe est d’autant plus heureux qu’il n’est pas le résultat d’un astreignant démarchage.

« Ils nous ont tout simplement trouvés avec Google et ils nous ont demandé des échantillons, relate-t-il. Je n’ai appelé personne. On a commencé à travailler ensemble, on a développé un emballage. Puis tout d’un coup, on a reçu un bon de commande formel. On leur a envoyé une facture, puis l’argent a été déposé dans notre compte de banque avant même les livraisons ! C’est toujours bon, ça ! »

Une motivation de longue date

« J’ai fondé cette compagnie-là en 1989, donc il y a 34 ans », raconte Stéphane Maurais.

« À l’époque, lorsque je sortais dans les bars avec mes amis de l’université, les gens disaient toujours : “Je pense que je suis correct”, même après huit ou neuf bières. »

« Je me demandais à l’époque comment connaître mon taux d’alcool ou comment convaincre un ami de ne pas conduire, poursuit-il. Ça n’existait pas. Il y avait des éthylotests pour les policiers, et c’était tout. Alors je suis allé voir les policiers et je leur ai demandé qui était leur manufacturier. Je suis allé le rencontrer à Toronto. »

Le jeune homme lui a fait part de son idée de distribuer des éthylotests aux entreprises et aux consommateurs.

Alco Prévention est depuis devenue une référence en éthylotests à usage unique, d’abord sous la marque Alco-tube, puis dans sa version améliorée Alcograd.

Stéphane Maurais a vendu l’entreprise en 2015 à son fournisseur torontois, sous réserve qu’il demeure dans l’entreprise encore trois ans. Huit ans plus tard, il y est toujours et se consacre au développement de marché, une passion confirmée par un bagout hors du commun.

L’entreprise lavalloise demeure totalement autonome, assure-t-il.

« On est une douzaine de personnes qui travaillent au bureau de Laval, et on continue à remplir notre mission d’améliorer la sécurité routière avec des outils certifiés. »

Ses motivations d’il y a 34 ans n’ont pas fléchi. Il est toujours à l’affût de produits performants.

« On travaille avec une firme américaine qui a développé un produit extraordinaire, confie-t-il. Ça mesure l’alcool avec les doigts, comme une empreinte digitale. »

En neuf secondes, l’appareil décèle ou non la présence d’alcool. L’alcoolémie pourra ensuite être confirmée plus précisément avec un éthylotest électronique. Il est destiné, par exemple, aux parcs de camions ou d’autobus scolaires.

« C’est une nouveauté qui nous semble très intéressante, et on a commencé à la commercialiser. Ce n’est pas un succès encore, mais il est disponible depuis deux mois, et on espère que d’ici la fin de l’année, des entreprises vont suivre. Aux États-Unis, on parle peut-être d’une centaine d’entreprises qui l’ont adopté comme outil de prévention. »

Il veut également commercialiser sous peu un bracelet qui mesure le taux d’alcool en continu, par simple contact épidermique, et qui en fait le suivi sur une application mobile. « Je pourrais dire à mon fils : “Je te passe mon auto ce soir, mais tu vas mettre le bracelet.” »

Le fabricant américain SOBRSafe doit le mettre sur le marché sous peu. « Ça nous semble encore là très prometteur pour les jeunes adultes. »

Ce ne seront peut-être pas les premiers acheteurs.

Une entente pour évaluer la faisabilité du stockage de CO2 dans le sud du Québec

IMAGE FOURNIE PAR DEEP SKY

Deep Sky avait annoncé en juillet une entente avec la jeune pousse californienne Captura pour la création d’une station de capture de carbone océanique dans l’est du Québec.

Un projet de capture qui captive. Deep Sky, une entreprise québécoise qui met sur pied des projets de capture du dioxyde de carbone, s’est associée avec Svante Technologies, un fournisseur de solutions d’extraction du carbone établi à Vancouver, pour évaluer la faisabilité du stockage de CO2 dans le sud du Québec. Svante a mis au point un système filtrant qui adsorbe – c’est-à-dire qui fixe sur sa surface – les molécules de CO2 sur leur lieu de production, par exemple dans les usines de pâtes et papiers ou de ciment. Les deux entreprises vont financer des recherches sur la capacité de capter et de transporter le CO2 et de le séquestrer dans le sous-sol québécois. Deep Sky et Svante ont fait appel à l’expertise de Sproule pour creuser le sujet. Fondée à Calgary en 1951, l’entreprise albertaine se spécialise dans les services d’analyses techniques et commerciales dans le secteur de l’énergie et a bâti une expertise dans la gestion du carbone. En plus de l’abondance de son énergie hydroélectrique et de son potentiel éolien, le Québec bénéficie d’un vaste territoire doté de la configuration géologique idéale pour la capture du dioxyde de carbone, fait valoir Deep Sky.

Les PME ont avantage à adopter des pratiques ESG

La vertu (environnementale, à tout le moins) pourrait être rentable. Une tendance appelée « approvisionnement durable » représentera une occasion « extraordinaire » pour les PME canadiennes qui adopteront des pratiques ESG (environnementales, sociales et de bonne gouvernance). C’est ce que montre une nouvelle étude que vient de publier la BDC. L’organisme a sondé une centaine de donneurs d’ordres et plus de 1200 PME fournisseuses pour comprendre l’incidence des pratiques ESG sur leur approvisionnement. L’approvisionnement durable est un processus d’acquisition de biens et de services qui, en plus des critères de qualité et de coût, tient compte des critères ESG. Les résultats de l’enquête indiquent qu’une majorité de grands donneurs d’ordres ont des exigences ESG envers leurs fournisseurs et que cette tendance s’accentuera dans les prochaines années. Les PME qui adopteront des pratiques ESG en récolteront les bénéfices. « Elles se verront proposer de nouvelles occasions d’affaires, auront plus de facilité à recruter du personnel et à le fidéliser, et amélioreront leur accès au financement et aux investissements », écrivent les auteurs de l’étude. C’est ce que confirment les PME interrogées : 76 % des entreprises fournisseuses trouvent avantageux d’adopter des pratiques ESG.

La Boulangerie St-Méthode nourrit des ambitions

PHOTO PATRICE LAROCHE, ARCHIVES LE SOLEIL

Fondée en 1947, la Boulangerie St-Méthode distribue aujourd’hui trois gammes de pains partout dans la province.

La Boulangerie St-Méthode semble vouloir se tailler une généreuse tranche du marché hors Québec. Dans un communiqué succinct qui nous laisse un peu sur notre faim, l’entreprise annonce qu’elle évalue la possibilité de s’associer à différents partenaires d’affaires pour poursuivre son développement des marchés pancanadien et américain. « De nouveaux partenaires permettront à Boulangerie St-Méthode d’entamer nos projets de développement du côté du marché de l’Ontario et des États-Unis. Ce sont des marchés à notre portée de main pour lesquels les consommateurs se montrent déjà intéressés par nos pains », a déclaré Benoit Faucher, président de Boulangerie St-Méthode, dans ledit communiqué. Fondée en 1947, la Boulangerie St-Méthode distribue aujourd’hui trois gammes de pains partout dans la province. L’entreprise de la Chaudière-Appalaches emploie plus de 300 personnes et a généré un chiffre d’affaires de 100 millions en 2022.

1 140 000 $

Une nouvelle jeunesse pour la Fromagerie L’Ancêtre : le gouvernement du Québec lui accorde une somme de près de 1 140 000 $ pour la soutenir dans le développement de nouveaux marchés et appuyer ses projets d’automatisation dans ses installations de Bécancour et de Sainte-Anne-de-la-Pérade.