Protéger un gigantesque réfrigérateur contre les flammes. C’est en quelque sorte le mandat paradoxal qu’a obtenu Mongrain, une entreprise spécialisée dans la protection des bâtiments et de leurs enveloppes.

L’entreprise de Mirabel a mis au point un système de panneaux ignifuges qu’elle déploie dans le nouvel entrepôt frigorifique automatisé dont la société de transport Groupe Robert a entrepris la construction à Varennes. L’édifice, qui pourra accueillir jusqu’à 60 000 palettes de produits alimentaires frais et surgelés, nécessite un investissement de plus de 150 millions de dollars.

Or, les normes exigent que cette imposante structure d’acier, qui s’élève sur près de 50 m de hauteur, soit ignifugée.

« C’était quand même un gros coût de quelques millions de dollars et ça nous a valu un projet où on a raccourci les échéanciers de quasiment 50 % », indique Karl Mongrain, président de l’entreprise homonyme. « On a développé un produit et une technique de travail assez uniques pour ces frigos : un système d’ignifugation qui s’emboîte comme du Lego et qui est lavable. »

À la rescousse

Mongrain a obtenu ce contrat l’automne dernier, alors que la construction de l’édifice était déjà en cours.

« Ils avaient de la difficulté à trouver un entrepreneur pour faire les travaux d’ignifugation, c’est-à-dire de protection incendie passive, relate le président. Ils sont allés en appel d’offres et ils n’ont pas trouvé de joueur. »

Karl Mongrain a consulté les spécifications d’ignifugation portées sur les plans et devis. « J’étais loin d’être convaincu que c’était faisable en raison des normes alimentaires HACCP. »

La méthode d’ignifugation courante consiste à projeter sur les surfaces d’acier une pâte de ciment, sorte de crépi giclé.

« Ils ont demandé dans leur appel d’offres de façonner le produit cimentaire, d’appliquer un scellant, puis de peinturer avec un époxy pour que ça soit lavable. Mais c’était irréaliste, non seulement en termes d’expertise au Québec, mais également en termes de temps. »

L’entreprise y a vu l’occasion d’achever la mise au point de sa technologie de panneaux ignifuges, sur laquelle elle travaillait depuis quelques années. « Ça nous a amenés à accoucher du produit, puis à le mettre en place très rapidement, explique son président. Ça a accéléré le processus. C’est un peu grâce à ce projet qu’on a pu faire notre mise en marché. »

Le système est constitué de fibres de roche comprimées pour former un panneau rigide, sur lequel est laminée une pellicule de polypropylène lavable. Les panneaux sont assemblés et maintenus en place avec des ancrages dissimulés.

« Ce produit-là, c’est une révolution ! », s’exclame Karl Mongrain. « C’est très rare parce que la plupart des entreprises de construction comme la nôtre ne développent pas de produits. Elles n’ont pas une science derrière ça : elles les installent. »

Mongrain y a adjoint un atelier mobile, sorte de petite usine en conteneurs, où les ouvriers peuvent tailler les panneaux ignifuges sur mesure pour leur installation immédiate dans le bâtiment en construction.

La méthode apporte un gain de temps appréciable. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, Mongrain y trouve de surcroît l’avantage d’une meilleure répartition de ses précieux travailleurs spécialisés en construction.

Le mandat avec le Groupe Robert a déjà eu d’heureuses répercussions.

« Ça nous a menés à passer un genre d’interview pour l’usine GM-POSCO à Bécancour, relate M. Mongrain. C’est un autre très grand projet avec Pomerleau, encore là avec le développement d’un produit qui vient révolutionner le marché de la protection incendie. »

Transmettre la flamme

Karl Mongrain est à la tête de l’entreprise qui porte son patronyme depuis 1995. Elle avait été fondée en 1955 par son grand-père Donat, puis reprise par son père Raymond.

« Je suis la troisième génération, dit-il. Et on est une génération très impliquée et très passionnée. C’était le cas dans le passé. Mon père vient de décéder, le 10 janvier dernier, et il était encore au bureau deux semaines avant. »

Il espère transmettre cette flamme à la quatrième génération. Sa fille montre de l’intérêt mais, âgée de 16 ans, elle ne pourra se joindre à lui avant quelques années. Entre-temps, il songe à intéresser des employés de confiance en leur cédant une part de capital-actions.

« On a quand même une relève dans différentes sections d’affaires, mais actuellement, elle est plus reliée aux employés qu’à la famille, observe-t-il. Et j’aimerais bien que la famille puisse y rester. »

Et lui passer le flambeau de l’ignifugation.

Club local et Les Brasseurs du Nord plongent (ensemble) dans les cocktails sans alcool

PHOTO FOURNIE PAR CLUB LOCAL COCKTAILS ET SPIRITUEUX

Club local et Les Brasseurs du Nord se sont alliés pour lancer Bluff, une gamme de cocktails et de spiritueux sans alcool. De gauche à droite : Sylvain Lague, président et cofondateur de Club Local, Sébastien Paradis, président des Brasseurs du Nord, Maximiliano Vallé Valletta, directeur général de Club Local.

C’est une mixologie d’entreprises. Le fabricant de spiritueux Club local (Les Îles, Cremaglace, Shape…) et Les Brasseurs du Nord (bières Boréale) se sont alliés pour lancer Bluff, une gamme de cocktails et de spiritueux sans alcool qui seront distribués en supermarchés. Les deux entreprises veulent tromper les consommateurs (leurs papilles, à tout le moins) en leur offrant le goût des cocktails alcoolisés sans leurs inconvénients – une formule qui gagne en popularité auprès de la jeune clientèle. La gamme Bluff propose un margarita et un gin-tonic en canette ainsi qu’un rhum et un gin en bouteille.

Dans ce cocktail commun, chacune des entreprises apporte ses ingrédients. « Ce sont deux compagnies dans deux champs d’expertise complètement opposés, qui s’associent pour faire une différence sur le marché », a expliqué le président de Club local, Sylvain Lague, dans une conversation téléphonique. Alors que Club local vend ses cocktails par l’entremise de la SAQ, Les Brasseurs du Nord distribuent leurs bières dans les épiceries et dépanneurs. « Les deux ensemble, ça permet d’avoir un portefeuille complet dans le sans-alcool qui est solide. On est capables de bien placer notre produit dans différentes bannières, avec la force de vente et la notoriété de Boréale. »

Miralis se lance dans le comptoir de pierres naturelles frittées

PHOTO FOURNIE PAR MIRALIS

Le fabricant d’armoires de cuisine sur mesure Miralis étend ses activités dans la production de comptoirs de pierres naturelles frittées, une combinaison d’expertises rarissime.

Miralis sort de l’armoire de cuisine pour étendre ses activités sur le comptoir. Le fabricant de cuisines entièrement sur mesure de Saint-Anaclet-de-Lessard, près de Rimouski, élargit ses activités en se lançant dans la fabrication de plans de travail de pierres naturelles frittées, une combinaison d’expertises rarissime en Amérique du Nord. Miralis crée pour l’occasion la division Miralis Surface, qui se consacre à la production de ce matériau constitué de poudres de pierres naturelles agglomérées sous haute pression et haute température.

L’usine, située à Québec, devrait lancer sa production au cours de la prochaine année. Mario Panunto et Rachel Lefebvre, respectivement président et vice-présidente de Granit Castello, une maison de Québec spécialisée en pierres naturelles, se joignent à Miralis Surface à titre de président et directrice générale. L’entreprise italienne Lapitec, spécialiste reconnue en fabrication de dalles de pierre, fait partie des fournisseurs et collaborateurs qui contribuent à l’aventure. Miralis inaugurera également d’ici un an une nouvelle usine à Saint-Anaclet-de-Lessard, qui permettra de doubler la capacité de production d’armoires de cuisine de l’entreprise. Fondée en 1976 à Rimouski, Miralis compte 270 employés. Ses produits sont distribués dans quelque 120 points de vente au Québec, en Ontario et aux États-Unis.

Connect & GO lance une plateforme de prédiction d’affluence pour les parcs d’attractions

Prévoir l’attraction d’un parc d’attractions ? C’est l’objectif d’une nouvelle plateforme intelligente que vient de lancer la firme montréalaise Connect & GO. AttendX se veut « la plateforme de prédiction et d’influence d’achalandage la plus avancée au monde pour l’industrie des parcs et du loisir ». Fruit de deux ans de développement, AttendX a été mise au point en partenariat avec la firme montréalaise de soutien en intelligence artificielle Moov AI.

La plateforme comporte deux éléments. Konnect Predictor aide les gestionnaires de parcs d’attractions à optimiser leurs opérations en fournissant des prévisions de fréquentation plusieurs jours à l’avance. Le module Konnect Smart Pricing est pour sa part un outil de tarification dynamique qui utilise les données fournies par Konnect Predictor pour « optimiser les revenus et le trafic ». En d’autres mots, elle ajuste les tarifs en fonction des prédictions d’affluence apparues dans la boule de cristal de Konnect Predictor. La solution AttendX est également en mesure de prévoir si les parcs aquatiques seront submergés ou à sec de visiteurs. Elle sera d’ailleurs implantée en projet pilote cet été au Super Aqua Club. AttendX ne peut toutefois autoprédire son propre succès sur le marché.

132 %

Le volume des ventes aux touristes dans les casse-croûtes montréalais a augmenté de 132 % durant la semaine du Grand Prix de 2022 (augmentation de 29 % du volume total) par rapport à la semaine précédente, selon les données recueillies par Moneris. Que promet le Grand Prix de 2023 ?