Le studio multidisciplinaire Dpt. augmente les œuvres d’art.

Sans les toucher ni les travestir.

C’est ce qu’on appelle de la réalité augmentée, et c’est le petit tour de passe-passe numérique que le studio montréalais a exécuté pour l’exposition À plein volume : Basquiat et la musique, présentée depuis la mi-octobre au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM).

Un exemple ? Sheriff, une des œuvres exposées, a été longtemps accrochée derrière le bar d’un club new-yorkais que Jean-Michel Basquiat fréquentait. Quand le visiteur dirige son cellulaire vers la toile, elle apparaît sur l’écran dans le contexte du bar new-yorkais, dans un décor numérique reconstitué par l’équipe de Dpt.

Voilà, c’est de la réalité augmentée.

« On a voulu recréer ce bar en trois dimensions, comme s’il était vraiment dans le musée. Les gens, en se déplaçant, peuvent découvrir le bar et réagir comme s’il était là physiquement », explique Nicolas S. Roy, directeur de création et président de Dpt.

Une vingtaine d’œuvres de Basquiat sont ainsi mises en contexte — nous n’oserions pas dire magnifiées — par les contenus interactifs et instructifs de l’application Basquiat et la musique, conçue par la firme montréalaise.

Réalité quoi ?

Dpt. a été fondé en 2007.

« On était un studio à l’origine axé sur le web, mais on s’est rapidement intéressés aux technologies émergentes », relate Nicolas S. Roy.

L’entreprise a acquis des casques de réalité virtuelle Oculus alors qu’ils n’étaient encore offerts que sur le site de financement participatif KickStarter.

« Nous, ça fait 10 ans qu’on joue avec ces technologies-là, mais tout à coup, c’est sur toutes les lèvres. »

Une question brûle lesdites lèvres : en quoi la réalité augmentée se distingue-t-elle de la réalité virtuelle ?

« La réalité virtuelle se vit dans un casque, donc on est isolé du monde réel, on remplace le monde réel, répond-il. Tandis qu’avec la réalité augmentée, on vient ajouter une couche par-dessus le monde réel. »

Le défi de la simplicité

L’entreprise avait déjà travaillé avec plusieurs musées en Europe, en Asie et au Canada quand elle a répondu à l’appel de propositions du MBAM, fin 2021.

« Ils cherchaient des studios multidisciplinaires avec qui travailler sur l’expo Basquiat en ne sachant pas exactement comment ça pouvait se manifester. On a soumis une proposition et on a été choisis », relate le président.

« Mais c’était la première fois qu’on faisait un projet de réalité augmentée avec un musée, en particulier un musée d’art. »

La principale difficulté consistait à rendre l’expérience presque aussi aisée que de franchir le seuil d’une salle d’exposition.

« La réalité augmentée n’est pas très connue du grand public, constate-t-il. Au Musée des beaux-arts, on ne parle pas nécessairement à un public qui est au courant de ces technologies-là. Il y avait un défi au niveau de l’expérience utilisateur, c’est à dire créer une application extrêmement simple à utiliser, qui fonctionne toute seule. »

Le défi a été relevé. Une fois l’application Basquiat et la musique installée, le visiteur n’a qu’à pointer son téléphone vers une œuvre pour la voir aussitôt « augmentée » sur son écran, sans autre manipulation ou intervention de sa part.

« Ce qui est intéressant, c’est que pour le musée, ça n’ajoute rien physiquement dans l’expo. Il n’y a pas de coût associé à ça, il n’y a pas de maintenance, tout vit sur le téléphone des visiteurs. L’expo comme telle peut rester "classique" entre guillemets, mais ceux qui décident de la vivre autrement peuvent le faire à travers leur téléphone. »

Le studio Dpt. semble avoir trouvé la bonne formule. Depuis l’ouverture de l’exposition, à la mi-octobre, un visiteur sur cinq a téléchargé l’application et plus de 50 000 interactions ont été réalisées avec les œuvres.

« C’est énorme, se réjouit Nicolas S. Roy. On ne s’attendait pas à de tels chiffres. »

Augmentée et en croissance

Ce succès résonne déjà à l’étranger, pour le petit studio de 25 employés.

« Un musée en France nous a contactés en nous disant qu’il voulait une expérience similaire. », relate son président. « Plusieurs visiteurs en provenance de musées comme Boston ou le Louvre sont venus voir l’exposition et nous ont posé des questions. Il y a clairement un intérêt à ce sujet. »

Cet intérêt dépasse largement le milieu muséal, souligne-t-il. Car fidèle à son nom, la réalité augmentée prend de l’expansion.

« On voit une croissance de 30 à 40 % par année dans ce secteur-là. On est au bon endroit au bon moment avec la bonne expertise. C’est une époque très excitante pour nous et l’entreprise. »

PHOTO FOURNIE PAR COZEY

La nouvelle table basse de Cozey est faite de caissons modulaires livrables à domicile en boîtes individuelles.

Cozey table sur les tables

Cozey, le spécialiste des canapés livrés en boîtes à domicile — nous parlons ici des meubles, pas des hors-d’œuvre —, élargit son menu pour proposer des tables de salon servies selon le même principe. « C’est notre première collection qui sort des divans », a indiqué Frédéric Aubé, PDG et fondateur de Cozey, dans un entretien téléphonique. La collection Stella comprend une table basse dont une des sections possède un plateau relevable, un meuble multimédia et une table d’appoint à hauteur réglable. Tout comme les canapés qui ont fait connaître Cozey, les trois ensembles sont modulaires, commandés en ligne et livrés en boîtes individuelles. Les caissons sont fabriqués en panneaux de fibres MDF plaqués chêne sur piètement en acier noir. « Les trois meubles ont été conçus ici par notre designer Marjorie Lebreux et ont été prototypés ici, précise Frédéric Aubé. L’équipe de design va grandir avec le temps et va prendre de plus en plus d’ampleur. » L’entreprise veut asseoir sa réputation avec les meubles de salon, « mais au printemps, il va peut-être y avoir une collection extérieure, des meubles qui se plient facilement et se rangent dans la remise », indique-t-il. L’entreprise compte 54 employés, « 52 au Québec et deux dans la région de Vancouver où on vient d’ouvrir un centre de distribution ». Ses meubles sont fabriqués en Asie.

PHOTO AUDRIC GAGNON, FOURNIE PAR STÛV AMERICA

Nadia Gilbert, directrice du marketing de Stûv America, et Vincent Boudreau, copropriétaire et président de l’entreprise

Stûv America triple sa production de poêles et foyers

Les grands froids arrivent, il faut battre le fer pendant qu’il est chaud, et c’est ce que fait Stûv America avec l’agrandissement de son usine de foyers et poêles à bois de Bromont. L’entreprise occupait jusqu’à présent 20 000 des 34 000 pi⁠2 de l’édifice qu’elle avait acquis en 2017. Avec la première phase de son agrandissement, l’entreprise utilise 5000 pi⁠2 supplémentaires, pour porter sa superficie à 25 000 pi⁠2. Cet élargissement permet un réaménagement de l’usine et l’ajout de deux chaînes de montage à la seule chaîne existante, pour ainsi tripler la production et introduire sept nouveaux modèles. L’entreprise prendra possession des 9000 pi⁠2 restants en 2023 dans une seconde phase qui réunira sous un même toit les espaces d’entreposage dispersés aux alentours. L’accroissement de la production a ajouté sept nouveaux employés au contingent de l’entreprise, qui en compte maintenant 38. Une douzaine d’autres doivent suivre sous peu. Stûv America fabrique ou assemble les produits de l’entreprise belge Stûv. Vincent Boudreau, copropriétaire et président de Stûv America, et sa conjointe Nadia Gilbert, directrice du marketing de l’entreprise, étaient tombés amoureux de la qualité de design des produits du fabricant belge et étaient allés visiter les propriétaires en 2006. Vincent Boudreau avait fondé Stûv America l’année suivante.

PHOTO FOURNIE PAR INNOVEX

Le vice-président exécutif d’Innovex, François Thivierge, célèbre l’ouverture à Varennes du nouveau centre de distribution de matériaux géosynthétiques, devant ses employés et un rayonnage extérieur.

Innovex s’étend en sol métropolitain

Innovex, distributeur de membranes et autres matériaux géosynthétiques de Lévis, a élargi son terrain de jeu avec un nouveau centre de distribution dans la région montréalaise. L’entreprise lévisienne fournit aux entrepreneurs des matériaux géosynthétiques destinés à l’amélioration des sols. Avec cette avancée en terre métropolitaine, l’entreprise distribue maintenant ses produits à la grandeur du Québec. « Considérant que la région du Grand Montréal est au cœur du développement industriel et commercial du Québec, nous avions l’idée de nous rapprocher de nos marchés, présents et futurs. Avec l’ouverture de notre centre de distribution de Varennes, nous serons plus rapides, plus efficaces et surtout à l’écoute du marché montréalais », a expliqué par communiqué le vice-président exécutif d’Innovex, François Thivierge. L’ouverture du centre de distribution a créé trois premiers emplois. L’entreprise a fait savoir que l’embauche serait rapide. L’inauguration a été célébrée plus tôt cet automne à l’extérieur du bâtiment, alors que le sol était encore libre de toute membrane neigeuse.

1 000

Mille entreprises québécoises pourront obtenir de l’accompagnement pour accélérer leur transformation numérique. Le Réseau des centres d’expertise industrielle (RCEI) a annoncé le lancement de son programme Virage PME, doté d’un budget de plus de 11 400 000 $. D’une durée de trois ans, il veut démocratiser les principes et les technologies de l’industrie 4.0 auprès des manufacturiers québécois.