Les feuilles de palmier de Saint-Sauveur vont recouvrir les toits des gares du train Maya, au Mexique.

Les palmes synthétiques de Palmex International ont été retenues pour la toiture des bâtiments du réseau ferroviaire en construction, long de 1554 km, qui traversera la péninsule du Yucatán pour relier les destinations touristiques et patrimoniales de la région. Le consortium Bombardier-Alstom doit fournir le matériel roulant de ce projet controversé.

« On a été sélectionné pour toutes les toitures des infrastructures, les stations de train, par exemple, décrit Noémie Bond, directrice des exportations chez Palmex. C’est vraiment un très, très gros projet, parmi les plus grands qu’on a faits. »

L’entreprise de Saint-Sauveur a mis au point une palme en plastique qui remplace les palmes naturelles.

Les palmes synthétiques sont texturées par thermoformage dans une mince feuille de polyéthylène colorée, dont les teintes brunes striées de noir reproduisent les couleurs des feuilles de palmier naturelles.

Les pièces résultantes ressemblent à de grands peignes de 0,6 m sur 1 m, dont les dents souples simulent les folioles.

PHOTO FOURNIE PAR PALMEX INTERNATIONAL

Une palme synthétique de Palmex mesure environ 60 cm sur 100 cm.

Elles sont fixées à clin sur les membrures des toitures, à raison de 8,5 feuilles par mètre carré.

« La palme naturelle devra être remplacée après trois, quatre ou cinq ans, alors que le produit qu’on fabrique a une durée de vie estimée à 50 ans », fait valoir Noémie Bond.

D'abord une idée, puis un produit

L’idée était venue au tournant des années 2000 à un entrepreneur français originaire de Tahiti. Il a soumis le projet à Richard Maillé, qui détenait à l’époque une entreprise d’extrusion de plastique. « Il n’avait pas de produit, raconte celui-ci. Il est venu me voir avec son idée. »

Ils ont mis le concept au point et ont fondé Palmex International en 2003.

« Je l’ai racheté et depuis 2007, je suis seul dans l’entreprise, poursuit Richard Maillé. Et maintenant, j’essaie de transférer ça à mon garçon de 29 ans. »

Une vingtaine de personnes travaillent au siège social de Saint-Sauveur, où une partie de la fabrication est effectuée. Le surcroît de production est confié à deux sous-traitants.

« Ils moulent et ils découpent pour nous avec nos machines et nos moules, indique Richard Maillé. Ça fait travailler peut-être une cinquantaine de personnes. »

Dans 65 pays

L’entreprise couvre environ 200 000 m⁠2 de toiture par année. À raison de 8,5 palmes par mètre carré, Palmex fabrique quelque 1 700 000 palmes par an.

« On les met en paquet comme des bardeaux d’asphalte et on expédie ça dans les îles par conteneur, décrit l’entrepreneur. Je dis dans les îles parce que c’est là qu’on a le plus de business. On est dans 65 pays environ. »

Palmex a ouvert une usine en Thaïlande en 2012 pour desservir l’Asie, et une autre en 2020 à Salvador, au Brésil, qui se consacre strictement au marché brésilien.

« On fait des parasols, des gazebos, des hôtels, des bars autour des piscines, des zoos, des parcs aquatiques, énumère-t-il. Même le train au Mexique ! »

Le contrat a été conclu en 2021 au terme de longues négociations, par l’intermédiaire du représentant de Palmex au Mexique – un Belge, souligne Richard Maillé. « Il fait le Mexique au complet. »

Jusqu’à présent, la commande du Mexique concerne une superficie de 8049 m⁠2.

« La totalité, on ne le sait pas encore, parce que c’est un projet qui continue, indique Noémie Bond. Il y a une première phase d’installation, puis il va y en avoir une autre, et une autre. »

Le plus gros des petits

PHOTO FOURNIE PAR KANATRAC

La succursale de Rimouski lors du dévoilement de la nouvelle image de marque Kanatrac le 1erseptembre 2022

Le plus gros détaillant de mini-excavatrices au Canada. C’est le résultat de l’amalgame, sous une nouvelle enseigne, de quatre succursales québécoises d’une même entreprise, toutes concessionnaires des tracteurs miniatures Kubota, mais qui affichaient des identités disparates. Les concessions et centres de services des Entreprises Laporte arboreront dorénavant un même logo, celui de Kanatrac, contraction de Kubota et Kanata (Canada et tracteur, ce qui constitue un amalgame en soi). À l’origine microentreprise spécialisée dans la distribution d’équipements agricoles, les Entreprises Laporte ont vu le jour en 1937. Ses propriétaires ont acquis le Centre Kubota des Laurentides en 2011, puis Cam-Trac Bernières et Cam-Trac Rimouski en 2014, qui avaient toutes jusqu’à aujourd’hui conservé leur raison sociale. Le regroupement des quatre concessions et de deux centres de services sous un même toit fait de Kanatrac le plus grand détaillant Kubota au Canada, indique l’entreprise. Outre une enseigne commune, cette homogénéisation permettra de simplifier la gestion de l’entreprise, des fournisseurs et des communications, fait-elle encore valoir. Le spécialiste des mini-tracteurs pourra en tirer de plus grosses affaires.

Drôle d’agence de pub

PHOTO FOURNIE PAR MINIMAL

L’agence de pub Minimal a reçu de la Ville de Lévis le mandat de réduire l’empreinte des déchets sur l’environnement.

Montrer des poubelles et des ordures sur des panneaux publicitaires ne constitue pas nécessairement de la pollution visuelle. C’est la réponse de l’agence de pub Minimal à l’intéressant mandat qu’elle a reçu de la Ville de Lévis : « réduire l’empreinte des déchets sur l’environnement ». Elle y a paradoxalement répondu en affichant deux slogans, deux personnages et leurs ordures : Fais comme Solange, trie tes vidanges et Fais comme Marcel, trie ta poubelle. Ils apparaissent en grand format sur les panneaux publicitaires et les abribus de la ville. Mais ce ne sont pas des propos orduriers. « Pour ce projet, nous voulions joindre l’utile à l’agréable en créant deux porte-parole colorés comme Solange et Marcel. Le défi était de faire passer un message à caractère environnemental avec légèreté et réussir à capter l’intérêt du public, les motiver à participer au mouvement », a expliqué dans un communiqué Dany St-Onge, directeur général Québec et stratège chez Minimal. Fondée en 2006, Minimal compte des bureaux à Montréal et à Québec. Elle se distingue d’une autre manière : elle a été la première agence de publicité à lancer sa propre marque de bière, Steeve Microbrasserie, en août 2021. On suppose que les canettes ne se retrouvent pas à la poubelle.

Québec Loisirs se livre à InMédia

Ce n’est pas un prêt, mais une acquisition. Québec Loisirs, le plus grand club de livres francophones en Amérique du Nord, passe dans le giron du spécialiste en édition de logiciels pour bibliothèques InMédia Technologies. InMédia entend investir plus de 2 millions dans le fonds de roulement de Québec Loisirs et plus de 1 million dans sa technologie et son infrastructure. Cet apport de sang neuf permettra à Québec Loisirs d’accélérer son passage au numérique et aux réseaux sociaux. InMédia Technologies se spécialise dans l’édition de logiciels pour les secteurs des bibliothèques, de l’éducation, des entreprises et du loisir. À l’aide de l’intelligence artificielle, l’entreprise veut notamment mettre en place des recommandations de lecture et des résumés de livres et développer des réseaux d’influence. Ronald Brisebois, président d’InMédia Technologies, a indiqué que son objectif était de doubler le nombre d’abonnés et les revenus de Québec Loisirs en trois ans. InMédia veut en outre ajouter une quatrième boutique aux trois que possède déjà Québec Loisirs. L’établissement sera ouvert à proximité du métro McGill, avec un café et des aires de travail. On pourra y travailler à loisir.

78 %

Près de 4 propriétaires de PME sur 5, ou 78 %, vivent un stress pandémique persistant, selon un sondage récent mené par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. L’organisme rappelle ce chiffre pour souligner le lancement de sa nouvelle page web spécialisée dans le bien-être en milieu de travail, qui offre aux propriétaires de PME des ressources et des outils pour favoriser le bien-être dans leur entreprise.