Dans le marché en ébullition de l’électrification des transports, une petite entreprise de Trois-Rivières s’est taillé une place dans la conversion et la réparation des véhicules électriques.

L’idée

La passion de l’automobile est dans la famille de Guillaume André depuis toujours. Des pièces d’auto aux ventes de voitures électriques, l’entreprise familiale Simon André ne dévie pas de sa route. Elle est maintenant rendue loin avec Ingenext, une division qui se spécialise depuis cinq ans dans la conversion de véhicules à essence et la réparation de véhicules électriques. « La première conversion à l’électricité qu’on a faite était une Honda S2000, en 2018, se rappelle-t-il. On a ensuite modifié des Tesla pour en améliorer la performance. »

Ingenext a aussi converti à l’électricité une voiture de livraison de St-Hubert, une Beetle 1967, qui connaît toujours beaucoup de succès quand elle fait la tournée des restaurants du Québec.

Si, à l’époque, cette activité intéressait seulement une poignée de passionnés, la conversion et la réparation de véhicules électriques sont devenues assez populaires pour en faire une entreprise distincte de la vente de voitures de Simon André il y a deux ans. Ingenext était née.

Des produits, des services

Ingenext achète des véhicules électriques accidentés qui ne peuvent plus rouler, pour les défaire en pièces détachées. Les Tesla, Volt, Nissan amochées récoltées un peu partout se retrouvent sous le toit d’Ingenext, où elles sont démontées. Les composantes sont soit vendues partout dans le monde, parce que la demande est en très forte croissance, soit réutilisées pour réparer des véhicules électriques usagés ou en améliorer la performance.

L’entreprise fabrique aussi elle-même au besoin les pièces qui manquent pour remplacer une batterie ou réparer un véhicule. « On est unique dans ce qu’on fait », estime Guillaume André, qui dirige Ingenext avec un partenaire, Hugo Normand.

La force d’Ingenext, ce sont ses employés, selon lui. De vrais passionnés, ingénieurs et techniciens en mécanique et en informatique, qui courent les concours de « car hacking » organisés par les manufacturiers de véhicules électriques pour trouver des moyens d’améliorer leurs produits.

Des difficultés de recrutement ? « C’est pas si pire », dit Guillaume André, qui témoigne ainsi de l’engouement suscité par les voitures électriques. Ingenext emploie 16 personnes.

L’avenir

La conversion de voitures à essence à l’électricité est moins populaire avec l’abondance des modèles de voitures électriques qui arrivent sur le marché. Mais Ingenext a développé une expertise très recherchée pour la conversion des véhicules utilitaires de l’essence à l’électricité.

TSAS, une filiale d’Avjet qui fournit des services de transport et de ravitaillement aux compagnies aériennes, est un client d’Ingenext qui a remplacé le moteur à essence de ses camions par un moteur électrique d’un véhicule accidenté.

Le service et la réparation de véhicules électriques en tous genres sont par ailleurs en forte croissance, ce qui assure du travail à Ingenext pour plusieurs années à venir, estime Guillaume André.

L’entreprise est à Trois-Rivières pour y rester, dit-il. Elle voudrait croître en s’associant avec d’autres garages pour faire partager son expertise sous licence et faire de la formation.

Consultez le site d’Ingenext