C2 International peine à pourvoir 30 nouveaux postes. C’est une excellente nouvelle. Cette quête ardue en contexte de pénurie de main-d’œuvre est le symbole de sa renaissance, transformée par la pandémie.

Il s’agit d’une bouffée d’air et d’un soulagement pour son, président Jacques-André Dupont, entré en poste le 3 mars 2020, « au moment où le monde événementiel s’est écroulé ».

« Mon ordinateur n’était même pas encore sur mon bureau que j’ai annulé des évènements un peu partout dans le monde, à Singapour, à Paris, à Montréal », raconte-t-il.

« On est passés de revenus de plusieurs millions de dollars à presque rien en une semaine. »

Mais c’est la mise à pied de 80 % du personnel qui l’a le plus secoué, « parce que c’est une équipe que je ne connaissais pas ».

Sur 75 employés et autant de contractuels, il n’en est demeuré que 30.

En recherche urgente de nouveaux revenus, la fine, mais restreinte équipe a pris conscience qu’avant d’être un organisateur d’évènements, C2 se définissait d’abord comme un rassembleur de communautés.

La « Montreal shop » sauvée par le virtuel

Ces rassemblements pouvaient se faire en ligne.

« Heureusement, C2 avait déjà commencé sa transformation numérique, poursuit Jacques-André Dupont. On est partis en mode de développement à vitesse grand V, ce qui n’est jamais une bonne idée en soi. Mais on ne pouvait faire autrement que de passer directement à l’étape finale. »

« On s’est posé toutes les grandes questions importantes : comment on fait pour connecter des gens en ligne afin que ça soit davantage qu’un simple Zoom ? Comment faire travailler des gens ensemble, les inspirer, faire avancer leurs projets ? Comment permettre à nos clients de monnayer leur communauté ? »

Leur coup d’essai a été un coup de maître : l’évènement C2 Montréal, tenu en octobre sous forme virtuelle, a connecté des gens de 45 pays.

Le succès n’a pas échappé à l’industrie.

« Le téléphone s’est mis à sonner de manière très soutenue. En quelques semaines, on a participé à 17 appels d’offres et on en a gagné 15. »

Contre d’importants concurrents étrangers, C2 international a obtenu des mandats avec IBM, le groupe hôtelier européen Accor, Michelin…

« Ils aimaient la vision de la petite Montreal shop, comme ils disaient. »

Retomber en « mode start-up »

Un mandat ressort du lot.

« On a créé la stratégie événementielle pour le lancement du Global Partnership of Artificial Intelligence. C’est une initiative des gouvernements canadien et français, à laquelle ils ont associé plusieurs dizaines de pays avec le mandat de créer une discussion sur l’éthique dans le domaine de l’intelligence artificielle. Dans le cadre de cet évènement, on a réussi à connecter le premier ministre Trudeau, le président Macron, le chef des technologies de la Maison-Blanche, des ministres de plusieurs pays, en plus de toute la communauté internationale. »

Ce virage numérique et ces succès ont bouleversé la structure d’emploi de C2, qui doit multiplier les compétences pour répondre à l’afflux de nouveaux mandats.

« On est chanceux, on a réussi à remplacer nos revenus, mais le problème, c’est qu’on est retombés un peu en mode start-up. »

D’où les 30 postes à pourvoir d’urgence.

Quand une lourde machine-outil promeut la mobilité active

PHOTO CAROLINE PERRON, FOURNIE PAR LE COLLECTIF

Fraiseuse de marque Cincinnati retapée pour encourager l’utilisation du vélo

Le déménagement d’une lourde machine-outil est le résultat de l’effort collectif de plusieurs PME du quartier. Le vieil appareil – soyons précis : une fraiseuse de marque Cincinnati – a été déposé au coin d’un parc du Sud-Ouest de Montréal. La lourde machine, dont la surface rouillée semble déchirée par des stries de couleurs vives, est une œuvre qui rend hommage au passé industriel du quartier. Elle jouxte une structure tubulaire colorée à laquelle des vélos peuvent être cadenassés. Tout à côté, un arbre est ceinturé d’une double plateforme formant banc et table, pour la pause des cyclistes. Cet aménagement veut encourager l’utilisation du vélo comme moyen de transport quotidien chez les employés du secteur industriel Cabot, enclavé et mal desservi par les transports en commun, mais bordé par la piste cyclable du canal de Lachine. Il s’agit d’une initiative collective de plusieurs PME voisines, Développement Effenco inc., Messorem Bracitorium, Galvion, Atelier Gris, Canadian Roasting Society et Ma bicyclette, soutenue par PME MTL Grand Sud-Ouest, Voyagez futé et l’arrondissement du Sud-Ouest.

La naissance de MAMA

PHOTO FOURNIE PAR I GOT IT FROM MAMA

Adèle Blouin et Stéphanie Lehalle, fondatrices de I Got it from MAMA, portent leurs créations.

Toute naissance est émouvante, y compris celle d’une entreprise. D’autant que le berceau de I Got it from MAMA, jeune entreprise de vêtements de maternité, vient d’être béni par une fée bienveillante. L’entreprise fondée à Saint-Lambert par Adèle Blouin et Stéphanie Lehalle était la seule originaire du Québec sur les huit qui ont reçu un prix Cap sur ma nouvelle entreprise RBC, décerné par l’organisme sans but lucratif Futurpreneur. Ces prix sont assortis d’une bourse de 10 000 $ pour aider à la naissance de l’entreprise. « Nous avons créé notre compagnie officiellement le 1er juin 2021, après avoir travaillé un an sur ce projet », indique Adèle Blouin. L’entreprise conçoit et vend en ligne des vêtements de maternité simples et polyvalents. « Tous nos vêtements sont confectionnés à Montréal et nous offrons 1 $ par article vendu à L’Envol, une fondation qui vient en aide aux femmes enceintes de moins de 25 ans. » Les fondatrices ont également l’ambition de soutenir les jeunes mamans en leur offrant un espace maternité, des conseils, des séances d’entraînement et une plateforme qui leur permet de faire part de leur expérience.

Prêter l’oreille et son cellulaire à la santé mentale

PHOTO FOURNIE PAR KASEME DESIGN

Don't ignore your feelings (n’ignore pas tes sentiments), peut-on lire sur ces étuis de KaseMe Design.

Des téléphones et des étuis unis pour la même cause. Un fabricant québécois d’étuis pour téléphones portables a décidé d’appuyer concrètement la cause de la santé mentale, défendue par ailleurs par une entreprise de téléphonie bien connue. KaseMe Design, fondée en 2016 par les deux Beaucerons William Giroux et Gabriel Bolduc, conçoit et fabrique des étuis pour cellulaires et autres appareils électroniques, agrémentés de motifs variés, nombreux conçus par des artistes. Pour soutenir la santé mentale, la petite entreprise a demandé à une artiste montréalaise, connue sous le nom de @selfcarespotligh, par ailleurs étudiante au doctorat en psychologie, de créer trois étuis sur le thème de la santé mentale. Pour chaque étui vendu, 5 $ seront remis à l’Association canadienne de la santé mentale. Ils sont offerts en ligne sur le site de l’entreprise depuis le 8 juillet et jusqu’au 2 septembre.

Consultez le site de KaseMe Design

68 %

Proportion des PME maintenant complètement ouvertes, au sortir de la pandémie. Mais c’est le cas de seulement 33 % des PME en arts et en loisirs, et 32 % des PME en hébergement et en restauration.

Source : Fédération canadienne de l’entreprise indépendante