Un document volé sur un terrain de baseball. Une voiture déplacée par des joueurs de rugby. Un arbitre soulevé comme Simba dans Le roi lion. Survol des histoires les plus insolites d’une année sportive pas comme les autres.

La crapule de l’année

Le vice-président du Surinam, Ronnie Brunswijk, s’est retrouvé sur le terrain lors d’un match de la Ligue des champions de la CONCACAF – et ce n’était pas pour remettre un trophée.

L’homme de 60 ans a acheté le club Inter Moengotapoe, s’est autoproclamé capitaine et a inscrit son nom dans l’alignement partant.

Le pire ? Avant la partie, il s’est rendu dans le vestiaire du club hondurien Olimpia pour corrompre ses adversaires. Le pire du pire ? La scène a été filmée. Le pire du pire du pire ? L’Inter Moengotapoe a quand même perdu 6-0 !

L’espion de l’année

Kevin Kiermayer, rapide coureur des Rays de Tampa Bay, est capable de voler des buts... et des documents secrets. Il l’a démontré en septembre au cours d’une partie contre les Blue Jays de Toronto. À la suite d’un contact avec le receveur, Kiermayer a subtilement ramassé un morceau de papier échappé par son adversaire. Qu’y avait-il sur cette feuille ? Des petits secrets sur tous les frappeurs des Jays. Ces derniers ne s’en sont rendu compte que le lendemain. Ils étaient furieux. Leur réplique fut moins subtile que le geste initial : Kiemayer a été atteint d’une balle (rapide) dans le dos.

Le but de l’année

Ça n’aura pas pris un, ni deux, mais trois joueurs du club anglais de Plymouth pour pousser le ballon dans un filet déserté par le gardien. Un but qui ne coulait pas de source.

La défaite de l’année

Le club de soccer Tarbes Pyrénées a été éliminé de la Coupe de France... par un « s ». L’équipe était attendue au stade de Vabres-l’Abbaye. Sauf qu’un dirigeant a demandé au chauffeur de l’autocar de mettre le cap sur Vabre, sans « s », situé 90 kilomètres plus loin. Lorsqu’il a réalisé l’erreur, le chauffeur a rebroussé chemin vers la bonne destination. Sauf qu’il a été ralenti par une course cycliste, avant d’être carrément bloqué par un pont trop exigu. Les joueurs ont terminé le parcours à la course. Trop tard. Leurs adversaires avaient déjà gagné par forfait.

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

L’étourderie de l’année

Une autre histoire de GPS ? Au terme du camp d’entraînement, l’espoir des Red Wings de Detroit Jonatan Berggren a été assigné aux Griffins de Grand Rapids. Il a donc inscrit le nom de la ville dans son GPS et a pris la route avec sa copine. Deux heures plus tard, arrivés à destination, ils ont été surpris par le centre-ville. Ou plutôt, l’absence de centre-ville. « J’avais lu que Grand Rapids était une grande ville, a-t-il expliqué à un journaliste suédois. Mais là, ça ressemblait plus à un village. Des fermiers nous ont accueillis. On a regardé [sur l’internet]. C’était un village de seulement 700 personnes. » Que s’est-il passé ? Berggren et sa copine se sont rendus à Grand Rapids en Ohio, plutôt qu’à Grand Rapids au Michigan. « Ma copine m’a dit que j’aurais dû la laisser conduire. Je me sentais un peu comme un personnage du film La cloche et l’idiot... »

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Grand Rapids au Michigan

Le travail d’équipe de l’année

Les joueurs de l’équipe de rugby de Castres désiraient se rendre au stade à Clermont-Ferrand. Une voiture mal stationnée bloquait leur autocar. Un problème ? Pas vraiment. Les joueurs ont tout simplement soulevé le véhicule d’une tonne, l’ont déplacé pour permettre à l’autocar de passer, puis l’ont remis exactement où il se trouvait. Avec eux, pas de niaisage, ça déménage !

Le carton rouge de l’année

Il y a plein de façons de célébrer une victoire. En soulevant un joueur, un entraîneur, une coupe, un trophée. Mais un arbitre ? C’est ce qu’a fait le joueur de rugby Josaia Raisuqe, au terme d’une partie serrée entre les clubs de Nevers et de Béziers. La scène n’était pas sans rappeler la finale du film Le roi lion – sauf que l’officiel n’a pas particulièrement aimé se retrouver dans le rôle de Simba, et a sorti le carton rouge.

La couille de l’année

Lors du premier match de la saison, Cody Bellinger, des Dodgers de Los Angeles, a frappé un circuit par-dessus la clôture. Sauf que son coéquipier Justin Turner, croyant que la balle avait été attrapée, a parcouru les sentiers dans le mauvais sens... et croisé Bellinger sur son chemin. Quelle a été la décision de l’arbitre ? Réponse à la fin de la chronique.

PHOTO KIRBY LEE, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Justin Turner, des Dodgers de Los Angeles

La petite bête de l’année (troisième place)

Au Grand Prix de Monza, le pilote montréalais Nicholas Latifi a dû lever le pied dans son dernier tour de piste en Q1 pour éviter d’écraser un lapin. Conséquence : il a été évincé de la Q2 par 36 millièmes de seconde. C’est ce qui s’appelle se faire poser un lapin.

La petite bête de l’année (deuxième place)

Un animal sur le terrain ? Bah, il n’y a pas de quoi fouetter un chat – à moins que ledit chat ne prenne ses aises dans le champ et force l’interruption de la partie. C’est ce qui s’est produit, en août, pendant une rencontre entre les Orioles de Baltimore et les Yankees de New York. Le chat s’enfuyait entre les jambes des gardiens de sécurité, comme un petit cochon graissé. « MVP ! MVP ! MVP ! » scandait la foule. Après trois minutes du jeu du chat et de la souris, le félin s’est finalement enfui par une porte entrouverte.

La petite bête de l’année (première place)

Le 30 octobre, l’équipe de football de l’Université Marshall a battu celle de Florida International 38-0. La vedette du match ? Un écureuil, qui a parcouru 65 verges, du centre du terrain jusque dans la zone des buts, sous les encouragements des spectateurs en délire. Appelé à commenter la course du rongeur, l’entraîneur-chef de Marshall, Charles Huff, a déclaré : « On ne sait pas encore s’il jouera en attaque ou en défense. Il a la rapidité d’un chat, un très bon contrôle de ses mouvements et il est capable de changer de direction. Nous allons continuer de l’évaluer. »

L’objet de l’année

Les souliers de Tony Gonsolin, des Dodgers de Los Angeles. Avec du poil de chat. Vraiment, c’est le pied !

PHOTO BRETT DAVIS, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Les chaussures de Tony Gonsolin, des Dodgers de Los Angeles

Le pire uniforme de l’année

Depuis quelques années, les clubs des ligues mineures de baseball rivalisent d’audace pour trouver LE costume le plus laid de l’histoire. Les Blue Wahoos de Pensacola ont détrôné tous les prétendants au titre, l’été dernier, avec leur uniforme « Crabzilla », sur lequel un sandwich au crabe a été imprimé derrière le pantalon des joueurs – à la hauteur des fesses. Pourquoi là ? « Parce que lorsque les joueurs courent sur le terrain, c’est comme si des crabes se promenaient », s’est enthousiasmé le designer.

Le partisan de l’année

Jean Guichard veut travailler pour le club de soccer de Lens, en France. Il a pris les grands moyens pour se faire remarquer par le personnel de l’équipe, en se présentant à un match au stade Bollaert avec un drapeau géant sur lequel était imprimé... son CV ! Un coup de marketing génial. Le jeune homme a d’ailleurs reçu des offres de plusieurs clubs professionnels.

CAPTURE D’ÉCRAN D’UNE VIDÉO DE JEAN GUICHARD

Le CV de Jean Guichard, affiché sur un drapeau

La blessure de l’année

L’espoir Spencer Torkelson, des Tigers de Detroit, a raté une semaine après s’être coupé un doigt. Comment ? En préparant des tacos pour ses coéquipiers. « J’étais responsable du souper. Les gars étaient affamés. Pour ma salsa au maïs, je devais ouvrir une boîte de fèves. Sauf que dans notre Airbnb, il n’y avait pas d’ouvre-boîte. Alors j’ai dû improviser... » Avec un petit couteau, inséré dans un tire-bouchon. Mauvaise idée. La lame a transpercé sa peau. Mettons que ce soir-là, Torkelson n’était pas le couteau le plus aiguisé du tiroir...

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Quand t’as une fringale de fèves...

Réponse : Turner a pu faire demi-tour et venir marquer. Mais Bellinger, qui l’a dépassé, a été retiré automatiquement, et crédité d’un simple et d’un point produit.

Sources : Detroit Free Press, Aftonbladet, Associated Press, Rugby Dump, France Info, The Parthenon