L’imminence d’un prochain scrutin fédéral est dans l’air. Au début du mois de juillet, le Groupe Femmes, Politique et Démocratie (GFPD) a communiqué avec la chefferie des principales formations politiques fédérales, par l'entremise de leur lieutenant politique au Québec, afin de les inciter à nouveau à présenter leurs candidates dans des circonscriptions où elles ont des chances de l’emporter.

Car la clé pour assurer la parité à la Chambre des communes réside dans les moyens que mettront de l’avant les partis politiques, soit le recrutement et la sélection des candidatures féminines. Bien qu’à certains égards cela puisse poser des défis pour les organisateurs politiques, les élections québécoises de 2018 ont démontré qu’ils ne sont pas insurmontables puisque tous les principaux partis politiques du Québec se sont approchés de la « zone paritaire 45-55 % », ou l’ont atteinte sur le plan des candidatures avec, comme résultat historique, 44 % d’élues à l’Assemblée nationale.

En 2019, au scrutin fédéral, pour le Québec, on retrouvait au total 43,3 % de candidates, tous principaux partis politiques confondus, une nette progression puisque leur représentation n’était que de 27,2 % en 2015.

Au GFPD, nous insistons sur ce fait : tous les partis politiques doivent se donner comme objectif d’atteindre entre 45 % et 55 % de candidates féminines, et doivent s’assurer que celles-ci se présentent dans des circonscriptions « gagnables », seules façons de retrouver au moins 40 % de députées au Parlement fédéral.

La situation de la députation québécoise fédérale est tout autre actuellement : on enregistre une présence anémique de femmes élues, sauf au Parti libéral du Canada avec 14 élues sur 35 (40 %) et au Bloc québécois avec 12 élues sur 32 (37,5 %). Le Parti conservateur du Canada n’a aucune élue sur 10. Il en est de même au Nouveau Parti démocratique et au Parti vert du Canada.

Le Canada à l’international : un classement peu reluisant

Avec 29 % de femmes élues à la Chambre des communes, le Canada est à la traîne en matière de députation féminine dans le classement mondial. Au palmarès de l’Union interparlementaire, il figure au 56e rang mondial1 (il est passé du 28e rang en 2000 au 50rang en 2010 et au 56e rang en 2021). Loin derrière la plupart des pays européens et plusieurs pays d’Amérique du Sud ou d’Afrique. Derrière aussi les autres principaux pays du Commonwealth : Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande, Australie et Afrique du Sud.

En 2021, prenons les mesures efficaces qui s’imposent au nom de la démocratie paritaire et inclusive.

1. Consultez le site de l’Union interparlementaire Qu'en pensez-vous? Exprimez votre opinion