Malgré des conditions extrêmement difficiles et sans la présence du public, les athlètes olympiques ont prouvé encore une fois leur engagement en livrant un niveau de performance extrême à Tokyo. Ayant la chance de côtoyer plusieurs de ces athlètes, je suis impressionné par leur passion et leur motivation.

Contrairement aux athlètes professionnels, ils n’ont ni l’argent ni la reconnaissance. On les observe seulement une fois tous les quatre ans. S’ils sont chanceux, leur performance sera reconnue. Si le miracle se produit, ils monteront sur le podium. Ce moment de gloire sera bien éphémère, car entre deux Jeux olympiques, les médias leur prêtent bien peu d’attention. C’est vrai un peu partout à travers le monde, mais particulièrement au Québec, le sport professionnel prend toute la place.

Alors que les athlètes professionnels gagnent des millions de dollars par année, nos athlètes olympiques se battent pour trouver un minimum d’argent pour pratiquer leur sport. Pourtant, aucun athlète professionnel ne peut rivaliser avec les qualités athlétiques exceptionnelles du Canadien Damian Warner, médaillé d’or au décathlon, et de la majorité des athlètes olympiques.

Même de retour au pays, ils auront droit à quelques réceptions protocolaires et ils retourneront dans l’oubli. Alors, qu’est-ce qui les pousse à s’entraîner aussi dur pendant autant d’années quand l’espoir de gain est minime ? C’est en côtoyant certains d’entre eux que j’ai pu mieux comprendre ce phénomène.

Ces athlètes sont poussés par des valeurs humaines très profondes. Ils sont à la recherche de l’excellence, du dépassement de soi, et leur rêve est d’accéder à un niveau de performance inégalé.

Ils doivent le faire tout en poursuivant leurs études ou en ayant un emploi à temps plein pour subvenir à leurs besoins.

Lors de mes années au Cabinet de relations publiques National, je n’hésitais pas à recommander ces athlètes à mes clients pour les commanditer. Je savais qu’il s’agissait de valeur sûre et qu’il n’y avait pas de risque à commanditer un athlète olympique.

C’est ainsi que j’ai associé tour à tour Sylvie Fréchette à la Banque Nationale, Isabelle Charest à Danone et Annie Pelletier à McDonald’s. Ces trois clients s’en sont félicités. Trois grandes femmes de chez nous qui ont bien poursuivi leur carrière.

Il est évident que nos athlètes olympiques méritent un meilleur soutien des gouvernements et de l’entreprise privée.

La commandite d’un athlète olympique n’est pas une dépense, mais un investissement dans la promotion de l’excellence et de la santé pour nos jeunes.

Aujourd’hui, je peux encore apprécier la force et la discipline des athlètes olympiques, car nous en avons plusieurs employés du Cirque du Soleil. Ils contribuent à notre succès en offrant des performances exceptionnelles tous les jours.

Les athlètes olympiques sont un exemple pour notre société, mais ils n’auront jamais la reconnaissance qui leur est due sans notre appui.

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