Ils ont entre 29 et 38 ans, ont fondé leur boîte de production il y a moins de 10 ans et parlent beaucoup plus d'art, d'instinct et de mission que d'argent. Portrait de cinq hommes et femmes qui représentent la nouvelle génération de producteurs de cinéma.

Katerine Lefrançois: sauter les échelons

Katerine Lefrançois dégage une telle énergie que l'on comprend tout de suite pourquoi un de ses amis, à la fin de leur bac en cinéma à l'Université Concordia, lui a demandé de produire un de ses projets. « Il m'a dit : tu es tellement intense, veux-tu produire mon film ? J'ai dit non, après je n'ai pas dormi de la nuit ; alors le lendemain, j'ai dit oui. »

Le résultat a été la websérie Les jaunes, diffusée à l'été 2013, coproduite avec Pascal Plante et tournée bénévolement sur cinq semaines. « J'ai trouvé ça très dur, mais j'ai trouvé ma place dans ça. » Une vocation était née.

Hier, Katerine Lefrançois, qui vient juste d'avoir 29 ans, s'est envolée pour le festival de Berlin avec plusieurs membres de l'équipe des Faux tatouages, son premier long métrage qui est présenté dans une section parallèle. Le film de Pascal Plante, qui a remporté l'automne dernier le prix du meilleur film canadien au Festival du nouveau cinéma, et qui est aussi allé au festival de Vancouver et à Slamdance, prend d'ailleurs l'affiche dans les salles québécoises aujourd'hui.

« Je ne veux pas me créer d'attentes, mais chaque projet est plus ambitieux et avance dans la bonne direction, dit Katerine Lefrançois, qui a produit trois courts métrages entre Les jaunes et Les faux tatouages, dont Blonde aux yeux bleus de Pascal Plante. J'apprends à 100 milles à l'heure en ce moment. Par exemple, il n'y a pas si longtemps, je ne savais pas c'était quoi un agent de vente. Maintenant, je le sais ! »

Nouvelle génération

Katerine Lefrançois représente bien la nouvelle génération de producteurs du cinéma québécois. Comme les autres, elle a appris son métier sur le tas et découvert comment faire beaucoup avec moins. Comme eux, elle ne compte pas ses heures et parle de passion, de vision et de se mettre au service des cinéastes.

« Il y a des gens qui voient davantage le cinéma comme une business, et je trouve que leurs films manquent de coeur. Le cinéma est une façon de véhiculer un message, des valeurs, d'être le reflet d'une société. Si tu le fais pour l'argent, tu risques de dénaturer l'oeuvre. Mon travail est de comprendre la démarche des artistes en poussant le plus possible le film pour qu'il ait une belle vie. »

Parce qu'elle aime choisir ses projets, Katerine Lefrançois a quitté la maison de production Nemesis pour fonder sa propre boîte, Les productions Bal masqué, et travaille seule chez elle. « Mon bureau, c'est ma table de cuisine ! » Quand on lui demande pourquoi elle a choisi le rôle de productrice parmi tous les métiers du cinéma, elle sourit.

« Je me pose la question tous les jours : pourquoi. Mais quand je travaille avec un réalisateur super allumé par son histoire et que je vois que je suis celle qui peut faire la différence, c'est difficile de dire non. La passion est la première raison. Sinon pourquoi travailler le soir et la fin de semaine ? »

Système D

Quand on regarde Katerine Lefrançois et tous les autres de sa génération, on est loin de l'image du producteur à l'argent qui se promène en voiture sport. Ils sont souvent les derniers à se verser un salaire - Katerine Lefrançois s'est même endettée pour produire son premier projet. « J'étais prête à ça. Mais plus maintenant. Maintenant, je vais avec les institutions financières. Si on n'a pas d'argent, on ne le fait pas. »

Les faux tatouages a été réalisé avec 250 000 $ grâce au programme de microbudget de Téléfilm Canada. Sans ce fonds, dit Katerine Lefrançois, le film n'aurait pas existé. « On a prouvé qu'une équipe jeune est capable de faire un long métrage valable, reconnu à l'international. »

Le système D, les jeunes producteurs et réalisateurs n'ont pas eu le choix de l'apprendre. L'argent n'est pas plus abondant - « Même si on est chanceux par rapport à plein d'autres pays ! » - et les maisons de production, plus nombreuses.

« Je ne sais pas comment les autres ont commencé il y a 30 ans, dit Katerine Lefrançois. J'imagine que c'était un peu plus par échelon, alors que nous, j'ai l'impression qu'on saute les échelons ! Et ce n'est pas mauvais. Oui, il me manque souvent des connaissances, mais je n'ai pas besoin d'être adjointe pendant 20 ans pour apprendre comment ça marche. Surtout que le milieu est en constante évolution. »

Les nouveaux acteurs ont la chance de disposer d'équipement plus léger, un peu moins cher, et qui donne de « super bons résultats ». Le support est plus accessible qu'avant, croit Katerine Lefrançois. « Il y a toutes sortes de films avec toutes sortes d'images. On n'attend plus juste des films 35 mm pellicule qui lookent 35 millions. »

Bien sûr, il reste difficile de faire déplacer les gens dans les salles - un problème qui « hante » littéralement tout le monde, nous a même avoué Hany Ouichou, producteur de Ceux qui font les révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau. Katerine Lefrançois, elle, croit qu'il faut continuer à essayer d'emmener les spectateurs dans les salles, mais veut aussi explorer d'autres avenues, comme le web.

« C'est comme les réseaux sociaux. Ce n'est pas le choix entre Facebook et Instagram, c'est Facebook ET Instagram, parce que ça ne rejoint pas les mêmes personnes. Le cinéma et le web sont des fenêtres de diffusions différentes, qui vont aller chercher des spectateurs différents. »

Où se voit-elle dans cinq ans ? « Sans rêver en couleurs, j'espère avoir un bureau et des employés. Je veux suivre ma passion et mon instinct et voir où ça mène. Mais je sais que je ne peux pas continuer à passer énormément de temps sur des projets où je ne suis pas payée la plupart du temps. Je suis super ambitieuse, je suis prête à travailler fort, mais je ne veux pas qu'à la fin de ma vie, mon plus grand regret soit d'avoir travaillé tout le temps. »

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Katerine Lefrançois

Hany Ouichou

Producteur de Ceux qui font les révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau, lancera le 2 mars le film Isla Blanca.

LE PREMIER FILM

Hany Ouichou s'est joint à la maison de production Art & Essai, fondée par le cinéaste Mathieu Denis, en 2013. « Il a vite pris son envol avec sa carrière, et m'a laissé la production entre les mains. » Son premier projet : Gaspé Copper, un court métrage de fiction qui se déroule pendant la grève de Murdochville. « Je voulais faire des films qui allaient participer à la construction de l'identité québécoise, j'étais en demande de ça. »

LA BOSSE DES AFFAIRES OU LA BOSSE DU CINÉMA ?

« Cinéma. Ç'a été une passion obsessive, c'est plus qu'une job, c'était presque une mission. Mais je me suis rendu compte que, petit à petit, j'étais devenu un entrepreneur, avec les responsabilités qui viennent avec. » Produire un film est moins une question de chiffres que de vision, ajoute-t-il. « Je me vois presque comme un commissaire dans un musée. »

LE MOMENT QUI A TOUT CHANGÉ

Deux films ont tout changé pour lui. Prank, « une comédie vraiment niaiseuse qui vise un public de jeunes adultes », et Ceux qui font les révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau, films avec une grande ambition artistique et politique. « Ça faisait cinq ans que je travaillais comme un fou pour faire arriver ces deux films. Leur sortie a été un aboutissement, mais les gens me disaient : ‟T'étais où ? D'où tu sors ?" Mais ça fait cinq ans que je fais la même chose ! », raconte celui qui a justement reçu le prix du meilleur producteur à Toronto pour Ceux qui font les révolutions...

LE CHOIX DES PROJETS

Sa vision a beaucoup changé en cinq ans. D'un désir de s'inscrire dans la société, Hany Ouichou est passé à celui de rejoindre le public. « Il y a une réaction par rapport à la génération précédente, qui était plus dans l'idée du dieu-auteur qui parle de ses affres intérieures. Je crois qu'il y a des manières d'allier des visions cinématographiques intelligentes et poussées qui parlent au public. C'est cette fine ligne que je recherche maintenant. »

LA NOUVELLE GÉNÉRATION

Les producteurs de moins de 40 ans ont appris à travailler avec des budgets « vraiment inférieurs à ceux d'avant » et sont pris « avec une manière un peu sclérosée de voir et vendre les films », croit Hany Ouichou. Il situe la « cassure générationnelle » au moment de la sortie du premier film de Xavier Dolan, J'ai tué ma mère, en 2010. « Il a ouvert une nouvelle manière de faire des films, plus axée, je l'espère, sur le plaisir. Des films plus généreux, plus optimistes aussi. »

L'AVENIR

Dans cinq ans, Hany Ouichou espère qu'il sera établi comme producteur de longs métrages et qu'Art & Essai sera devenue une boîte dont on attend les projets. « J'aimerais, d'ici 10 ans, produire un film à très gros budget. Quand on regarde certains films produits par l'ancienne génération, comme Votez Bougon, on ne sent pas l'amour du producteur pour son film. C'est une exigence qui, je crois, habite constamment les producteurs de ma génération. Je suis persuadé que lorsque nous aurons accès à des budgets semblables, cela sera perçu par le public. En tout cas, je l'espère. »

Photo André Pichette, La Presse

Hany Ouichou

Gabrielle Tougas-Fréchette

Productrice du film All You Can Eat Bouddha, qui a pris l'affiche vendredi.

LE PREMIER FILM

Gabrielle Tougas-Fréchette et son associée Ménaïc Raoul, qui ont toutes deux 35 ans, sont à la tête de Voyelles films - anciennement Voyous Films, fondé en 2009. Elles ont produit leur premier court métrage en 2010, Vent solaire de Ian Lagarde - le réalisateur d'All You Can Eat Bouddha -, alors que leur premier long métrage, Le coeur de madame Sabali, de Ryan McKenna, est sorti en 2015. « S'il s'est passé cinq ans entre les deux, précise Gabrielle Tougas-Fréchette, c'est que pour avoir du financement de la SODEC et de Téléfilm pour des longs métrages, il faut déjà avoir fait ses armes. Et ça passe souvent par le court métrage. »

MÉTIER : PRODUCTRICE

Qu'est-ce qui a poussé Gabrielle Tougas-Fréchette à se lancer dans la production ? Les hasards de la vie, et quelques affinités. « J'ai étudié en scénarisation à Concordia. Il n'y avait pas vraiment d'école, à part le terrain, pour devenir producteur. Quand j'ai fini mes études, j'ai travaillé pendant cinq ans à micro_scope et j'ai beaucoup appris. C'est certain que ça prend du leadership et de l'organisation, mais je vois aussi ce métier comme une mission qu'on a envers la culture québécoise. »

LA BOSSE DES AFFAIRES OU LA BOSSE DU CINÉMA ?

« Il faut avoir un peu des deux. Le métier de producteur, c'est autant de l'administration qu'être ferré du point de vue créatif. Ménaïc et moi, on est très complémentaires là-dessus, elle est plus cartésienne ; moi, j'accompagne davantage les projets. Même si nous faisons de tout. »

LE MOMENT QUI A TOUT CHANGÉ

En 2011, les deux productrices ont vu leur deuxième court métrage, Ce n'est rien de Nicolas Roy, sélectionné en compétition à Cannes. « On avait 27 ans, on se retrouvait déjà dans les grandes ligues... Ça nous a donné le coup de pouce, la motivation qu'il fallait pour continuer. » 

LE CHOIX DES PROJETS

Faire des films n'étant pas une science exacte, l'instinct et la confiance sont de bons guides. « Il y a des réalisateurs qu'on connaît, avec qui on va aller les yeux fermés. Puis, si on a un projet de quelqu'un qu'on ne connaît ni d'Ève ni d'Adam, on va y aller avec l'émotion qui s'est dégagée. Parce que ça reste un art émotif. Mais on dit toujours oui ou non, jamais peut-être. Produire un film, c'est comme un mariage. C'est tellement prenant, tu ne peux pas te marier à moitié. »

LA NOUVELLE GÉNÉRATION

« Je ne veux pas dire qu'on est plus créatifs, mais on a appris à faire plus avec moins, dit Gabrielle Tougas-Fréchette. On est capables de travailler avec des petites équipes, de faire des films avec 500 $ ou 1,3 million. On n'a pas froid aux yeux et on exploite toutes les avenues possibles et impossibles de notre temps. »

L'AVENIR

La concurrence est féroce, admet Gabrielle Tougas-Fréchette, le bassin s'agrandit, mais le financement, lui, reste pas mal stagnant. « Les institutions ont les mêmes attentes qu'avant, mais il y aura des ajustements à faire. » Du côté de Voyelles films, elle n'a pas vraiment d'inquiétude et se voit encore là dans cinq ans. « Ce n'est pas de la chance, nous avons de l'instinct et du flair, et la qualité des oeuvres proposées est toujours restée. » Le métier de producteur, ajoute-t-elle, est un métier en montagnes russes. « Et la ride va continuer. »

Photo fournie par Voyelles Films

Gabrielle Tougas-Fréchette

Étienne Hansez

Producteur de Chien de garde, qui prendra l'affiche au début du mois de mars.

LE PREMIER FILM

Après avoir été journaliste en Belgique, Étienne Hansez a déménagé au Québec et a pratiqué différents métiers du cinéma avant de se lancer dans la production en fondant sa propre boîte en 2013. Chien de garde, de Sophie Dupuis, est son premier long métrage. « J'ai produit une dizaine de courts métrages avant, dont certains ont pas mal voyagé. »

LE MOMENT QUI A TOUT CHANGÉ

« J'y ai toujours cru », dit Étienne Hansez, qui essaie de faire les choses de la manière la plus « authentique » possible. « Je dirais que le moment qui a tout changé, c'est le financement du premier long métrage. Le film de Sophie, c'est 28 jours de tournage, pour un budget d'un peu moins de 1,6 million. On passe dans un autre monde. »

LE CHOIX DES PROJETS

L'ADN de Bravo Charlie, explique Étienne Hansez, penche du côté des films d'auteur à potentiel populaire. « J'essaie de faire des films qui ont une signature forte et de travailler avec des auteurs qui donnent une énorme place au spectateur. Chien de garde est dans cet ADN : la bande-annonce a déjà atteint 275 000 personnes. »

LA BOSSE DES AFFAIRES OU LA BOSSE DU CINÉMA ?

La bosse du cinéma, répond spontanément Étienne Hansez. « Bien sûr qu'il faut aussi être un bon gestionnaire. Et il y a une fierté à rendre le budget aux institutions, ce sont des partenaires. Donc ça prend les deux, mais surtout une passion du cinéma... et des artistes. Mon travail est de les entourer, de les conseiller, de les accompagner pour qu'ils puissent exprimer leurs besoins, au-delà du financement, qui est assez anecdotique dans le travail. »

LA NOUVELLE GÉNÉRATION

Comme tous les producteurs de sa génération, Étienne Hansez, qui a 36 ans, a appris à travailler avec moins d'argent. « Ça amène des manières de faire qui sont différentes, mais je ne remettrai pas en question la passion des producteurs plus chevronnés », dit celui qui estime que « la pire erreur pour un producteur est de dire à un réalisateur qu'il peut faire un film de 3 millions s'il a 250 000 $. » Il croit aussi à l'unicité de chaque boîte et à une certaine volonté de rester petit. « En tout cas, moi, je cherche davantage la continuité. »

LA SUITE

« Je la vois très positive. Des projets vont se faire, d'autres non. Il faut être résilient. » Étienne Hansez a « de grosses envies » de travailler avec certains réalisateurs, et maintient son désir de faire de grands films populaires. « Il faut lui trouver sa place, au spectateur, sinon il ne viendra pas en salle. Ce serait tellement un échec. » S'il y a une part de chance dans son métier, l'instinct reste primordial. « L'instinct, c'est particulier, ce n'est pas une grosse voix, c'est un chuchotement parfois difficile à entendre. »

Photo André Pichette, La Presse

Etienne Hansez

Sonia Despars

Productrice de La dérape, qui sera diffusée sur le Club illico, et de La chute de Sparte, une adaptation du roman de Biz qui sera sur les écrans au printemps.

LE PREMIER FILM

Sonia Despars a fondé Parallaxes avec son conjoint et associé Marc Biron en 2010. Cette année-là, la boîte établie à Québec produit le court métrage Capacité 11 personnes de Gaël d'Ynglemare. « Il a assez bien fonctionné en festival, a même gagné le prix Génie du meilleur court métrage, dit la productrice de 38 ans. Et c'est sur ce projet qu'on a rencontré Tristan Dubois, le réalisateur de La chute de Sparte. »

MÉTIER : PRODUCTRICE

Tous les chemins mènent à la production de films. Sonia Despars a attrapé le virus du cinéma en travaillant comme directrice d'un complexe en Montérégie - « juste en face du zoo de Granby ! » - pendant son cégep. « Après, c'est un concours de circonstances, de rencontres improbables, qui ont fait que je suis passée de stagiaire à la SODEC à travailler sur les plateaux de Forcier et de Nguyen, avant de produire mon premier film et de fonder Parallaxes. »

LA BOSSE DES AFFAIRES OU LA BOSSE DU CINÉMA ?

Les deux, répond Sonia Despars, qui partage les tâches avec son associé. « Notre travail est de proposer les meilleurs projets créatifs possible, avec le maximum d'argent pour le produire et en le gérant adéquatement. Il y a toujours une dualité entre les créatifs et les moyens financiers. C'est l'enjeu le plus important et sensible d'une production. Le lobe créatif se chicane pas mal avec le lobe rationnel ! Je rêve du jour où un directeur de production va rentrer dans mon bureau en disant : écoute, on a trop d'argent, trouvez des idées pour en rajouter... »

LE MOMENT QUI A TOUT CHANGÉ

Un film de chasse de filles, en 2014, a été un moment « intéressant » pour Parallaxes. « Même si on a tourné avec un microbudget, je dis toujours que ce film a développé des nouveaux muscles de productrice chez moi. C'est le film qui nous a fait connaître. Aussi, tout ce qui entoure La chute de Sparte depuis 2016. C'est un projet tremplin, assez attendu. Nous allons d'ailleurs lancer la bande-annonce bientôt. »

LA SUITE

Pour survivre dans ce milieu où les cycles sont très longs, Parallaxes fera cet hiver une incursion du côté de la série télé avec La dérape, qui sera diffusée sur le Club illico. « C'est très stimulant », dit la productrice, qui estime ne pas avoir le choix de se diversifier. « Il faut continuer d'essayer des choses. » Se voit-elle là encore dans cinq ans ? « Oui, mais il faut être fait fort. L'attente est longue et le processus, exigeant. Et puis, plus le film est gros, plus les enjeux le sont. On a découvert ça cette année avec La chute de Sparte ! En même temps, il y a des projets qui sont initiatiques. Et c'est ben l'fun. »

Photo fournie par Sonia Despars

Sonia Despars