Ceux qui l'ont déjà interviewée, lue ou vue sur scène le savent: Carrie Fisher n'a pas la langue dans sa poche. Ceux qui assistaient le week-end dernier au Star Wars Celebration Europe, à Londres, ont aussi découvert qu'avec elle, les secrets de tournage risquent de ne pas en rester très longtemps.

«En fait, je suis terrible avec les divulgâcheurs parce que je ne sais pas ce qui en est et ce qui n'en est pas! Pour The Force Awakens, ils ont dû m'enfermer chez moi pour éviter les fuites», a-t-elle plaisanté. Avant de laisser couler quelques bribes d'information.

Ainsi, au sujet de l'épisode VIII de la mythique saga, dont Rian Johnson vient de terminer le tournage et qui est attendu sur les écrans le 15 décembre 2017, l'interprète de la princesse Leia (maintenant général Organa) a mentionné «les funérailles de Han...». Ce qui laisse supposer que le long métrage reprend là où se terminait The Force Awakens.

L'actrice, accompagnée de son inséparable Gary le bouledogue français, a aussi indiqué qu'elle serait du tournage de l'épisode IX (elle espère d'ailleurs que son chien pourra y faire une apparition), avant de se rabattre, de façon moins risquée, sur des généralités concernant le couple que son personnage formait avec le Han Solo de Harrison Ford.

«C'était une relation volatile qui a mené à un divorce de l'espace ou, à tout le moins, à un éloignement sidéral. Nous avons eu un fils [Kylo Ren] qui s'est avéré être Hitler et... vous vous sentiriez mal vous aussi si votre enfant avait fait tout ça.»

Devant le public réuni à Londres, elle est revenue sur la coiffure «en cul de babouin» qu'elle arbore dans le long métrage de J.J. Abrams; sur ses pleurs pendant le visionnement (une émotion causée... par son visage, en HD au grand écran); qu'à 59 ans, elle est devenue une cible pour les chasseurs d'égoportraits - «ils savent de quoi j'ai l'air à présent»; que son épisode préféré de la saga est The Empire Strikes Back («c'est le Star Wars spirituel, le John Lennon des Star Wars»); et que, lorsque George Lucas lui a présenté le bikini de Return of the Jedi, elle a cru à une plaisanterie.

Bref, on se serait pensé à une représentation de Wishful Drinking, le délirant spectacle solo basé sur son autobiographie éponyme - dont on ne peut qu'espérer qu'elle fera des extraits sur la scène de la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, lorsqu'elle animera le Comedy Gala du 31 juillet dans le cadre de Just for Laughs.

Le Han Solo nouveau

Plus sérieusement (d'une certaine manière), l'événement a aussi été l'occasion, pour les réalisateurs Phil Lord et Christopher Miller (le tandem déjanté de The Lego Movie et 21 Jump Street), de présenter «officiellement» l'acteur qui incarnera le jeune Han Solo dans le film s'attardant aux origines du personnage: actuellement sans titre, mais prévu pour arriver sur les écrans le 25 mai 2018, le long métrage mettra donc en vedette Alden Ehrenreich, que l'on a pu voir dans Hail, Caesar! des frères Coen.

Les plus jeunes spectateurs, eux, le connaissent pour son rôle dans Beautiful Creatures. Qu'ils n'ont pas apprécié. D'où la tempête qui, depuis que son nom a été ébruité, au mois de mai, fait des vagues sur les médias sociaux. Mais ça finira par se calmer. Parce que ça finit toujours par se calmer.

PHOTO BEN A. PRUCHNIE, FOURNIE PAR DISNEY

Alden Ehrenreich a été officiellement présenté comme le nouveau Han Solo, dimanche.