Les producteurs de ce nouveau Mechanic ne s'en cachent pas: le remake est effectivement plus violent que l'original. C'était apparemment le prix à payer pour rejoindre l'auditoire actuel, qui en redemande.

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«L'appétit du public a changé. Les gens d'aujourd'hui ont un plus grand besoin de sensations fortes. Ils en ont vu d'autres. Nous n'avions pas le choix d'en tenir compte», affirme Bill Chartoff, qui a coproduit le film avec son père Robert, ainsi qu'avec Irwin Winkler et son fils David. «Cela dit, je ne crois pas que The Mechanic dépasse les bornes. Je peux vous nommer une tonne de films récents qui sont bien plus violents que celui-ci...»

Il n'en demeure pas moins que cette orgie balistique prend l'affiche moins d'un mois après la dernière fusillade en Arizona. Et que le personnage joué par Ben Foster se présente ouvertement comme un «jeune homme colérique qui passe toute sa rage dans le meurtre». De quoi donner des idées à des psychopathes en gestation...

Y a-t-il lieu de se poser des questions?

Visiblement ennuyé, Irwin Winkler s'empresse de clore le débat. «Il y a peut-être eu quelques exceptions, mais en général, je ne crois pas qu'on puisse faire de lien entre un film et ce qui se passe dans l'actualité. Il ne faut pas confondre la fantaisie et la réalité.»

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Les frais de ce reportage ont été payés par Alliance Films.