Adaptation du roman éponyme d’Éliette Abécassis, Un heureux événement suit pas à pas l’impact de l’arrivée d’un enfant dans la vie de Barbara (Louise Bourgoin) et Nicolas (Pio Marmai), un couple de trentenaires. Une comédie dramatique signée Rémi Bezançon (Le premier jour du reste de ma vie) qui aborde la maternité sans tabou, avec ses moments de grâce, mais aussi de doute.

Près de six ans après ses débuts comme Miss Météo au Grand journal de Canal Plus, Louise Bourgoin enchaîne les rôles au cinéma (La fille de Monaco, Les aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec) et s’improvise pour la première fois maman dans Un heureux événement, vivant à l’écran une expérience qu’elle n’a pas encore connue dans sa vie de femme.

« Rémi Bezançon m’a dit tout de suite dit que le fait que je n’ai pas encore eu d’enfants lui plaisait, car je ne livrerais pas de témoignage sur ma grossesse dans son film. Il voulait que je vive les choses pour la première fois, comme mon personnage. Ça ne m’a pas fait peur, c’était hyper instructif ! Je sais pour ma vie de femme que je demanderai la péridurale ! J’ai vu tellement de femmes souffrir ! Dans le livre d’Éliette Abécassis, ça dit bien : pourquoi ma mère ne m’a rien dit ? », lance la comédienne.

Dépression post-partum et difficulté à retrouver une place dans le couple après l’arrivée du premier enfant : Un heureux événement dresse un portrait pas si rose de la grossesse.
« Je me sentais responsable parce que le film parle de sujets très importants dont toutes les femmes devraient avoir connaissance avant d’avoir un enfant », dit Louise Bourgoin.

Prothèse et fausse poitrine

Pour les besoins du film, la comédienne a également dû vivre une véritable transformation physique, en portant pendant un mois, dès 5 h du matin, une prothèse au ventre et une fausse poitrine en latex avec un procédé permettant d’allaiter avec du lait maternel.
« C’est vraiment entrer physiquement au premier sens du terme dans la peau du personnage. Tous les matins, on me collait une peau qui n’était pas la mienne. On a tourné en Belgique et, quand je sortais dans la rue avec mon gros ventre et un t-shirt moulant pour fumer une cigarette, les gens me regardaient vraiment de travers et les mecs ne me regardaient pas du tout. Mon personnage le dit très bien : "J’avais l’impression d’être la vierge immaculée !" », dit en riant Louise Bourgoin.

Elle a également tenu à passer 15 jours dans une clinique en tant qu’aide-sage-femme et ainsi assister à 10 naissances. « Je voulais être crédible dans ma salle d’accouchement. Ni moi, ni Pio Marmai, ni le metteur en scène ne savions comment ça se passe, car personne n’a eu d’enfants ! J’ai beaucoup copié Pio Marmai, car il était très à l’aise avec les bébés. Moi, dès que j’en prenais un dans mes bras, il se mettait à pleurer. J’ai dû apprendre à avoir confiance en moi, car je leur transmettais mon stress. Mais, petit à petit, j’y suis arrivée », explique-t-elle.

On retrouvera Louise Bourgoin en vedette dans L’amour dure trois ans, adaptation du roman du même nom de Frédéric Beigbeder, également réalisateur du long métrage. Elle tournera prochainement La religieuse d’après le livre de Diderot, aux côtés d’Isabelle Huppert.