L'histoire: Un entraîneur sportif de 35 ans, célibataire endurci, voit débouler dans son quotidien son neveu de 13 ans, atteint du syndrome d'Asperger et joueur d'échecs émérite. Sa vie en sera bouleversée.

L'intention est noble. Dans ce troisième long métrage du tandem Archinard et Prévôt-Leygonie (Amitiés sincères, Tout schuss), on aborde la question de l'autisme et de la différence sur un mode léger, sans pourtant évacuer la nature quand même sérieuse du sujet.

L'ennui, c'est qu'on sent ici une volonté très ferme d'émouvoir le spectateur à tout prix. Le film pèche ainsi parfois par un excès de «mignonnerie».

Le scénario n'évite pas les clichés non plus, qu'il s'agisse des conflits familiaux ou de l'histoire sentimentale naissante entre l'entraîneur sportif et la médecin chargée de soigner l'équipe qu'il entraîne.

S'inscrivant dans cette lignée de films français destinés à un public plus familial (on pense au film de Michel Boujenah Le coeur en braille ou à celui d'Hugo Gélin Demain tout commence), Monsieur Je-sais-tout suit aussi la voie tracée par Rain Man il y a 30 ans, à la différence que le chaînon de l'association filiale inconnue prend cette fois les traits d'un gamin de 13 ans. 

Max Baissette de Malglaive se révèle assez remarquable dans le rôle du jeune autiste. Face à lui, Arnaud Ducret propose sa carrure d'ours au coeur tendre, qui n'avait jusque-là jamais eu à penser à personne d'autre que lui-même. Grâce à eux, ce film prévisible donne quand même lieu à quelques bons moments.

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Monsieur Je-sais-tout. Comédie dramatique de Stéphan Archinard et François Prévôt-Leygonie. Avec Arnaud Ducret, Max Baissette de Malglaive et Alice David. 1h38.

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Image fournie par A-Z Films

Monsieur Je-sais-tout