L'histoire: En 1943, pendant l'occupation allemande, le guitariste tzigane Django Reinhardt continue de faire vibrer les Folies Bergère avec sa musique swing. Pour fin de propagande, les nazis souhaitent toutefois l'envoyer à Berlin pour une série de concerts. Sentant le danger, le musicien tente de fuir vers la Suisse.

Surtout connu pour avoir écrit le scénario de Des hommes et des dieux, Etienne Comar livre ici un premier long métrage un peu lisse sur le plan de la mise en scène, magnifié toutefois par une performance remarquable de Reda Kateb. Et la musique de Django Reinhardt.

Considéré comme l'un des plus grands du jazz, le guitariste manouche, issu d'une communauté persécutée par les nazis, se retrouve plongé dans les tourments de l'Histoire. Comar, qui signe aussi le scénario de son film, se concentre ainsi sur un épisode précis de la vie du musicien, ce qui constitue à la fois la force et la faiblesse du récit. Dans la mesure où rien de ce qui surviendra ensuite dans la carrière de Django Reinhardt n'est évoqué.

Cécile De France hérite d'une très belle partition dans le rôle d'une femme qui agit en résistante à sa façon, mais d'autres personnages périphériques se révèlent un peu caricaturaux.

À vrai dire, le film atteint sa vraie puissance grâce à la toute dernière scène : Reinhardt dirige alors - pour une unique fois - un bouleversant requiem dédié aux Tziganes victimes du nazisme. On raconte que cette partition fut à jamais perdue, et reconstituée pour le film à partir de bribes retrouvées. C'est poignant.

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Django. Drame biographique d'Étienne Comar. Avec Reda Kateb, Cécile De France, Ulrich Brandhoff. 1 h 57.

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Image fournie par MK2 | Mile End

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