L'histoire: Arthur a grandi dans un bordel de Londinium, ignorant qu'il est fils de roi. Sur le trône de Camelot, Vortigern est en fait son oncle. Il a usurpé le pouvoir en tuant les parents d'Arthur, alors enfant. C'est donc un véritable voyou qui parvient un jour à arracher Excalibur de la pierre, épée qu'il apprendra à maîtriser avec l'aide d'une femme aux pouvoirs mystérieux.

Il y a eu tellement d'adaptations de la légende arthurienne - du classique Excalibur de John Boorman au déjanté Monthy Pyton and the Holy Grail en passant par le sérieux King Arthur d'Antoine Fuqua et l'absurde Kaamelott d'Alexandre Astier - que King Arthur: Legend of the Sword de Guy Ritchie aurait pu n'être qu'un coup d'épée dans l'eau.

Ce n'est pas le cas. Surtout pour qui apprécie le style «survitaminé» du réalisateur de Snatch: il appose ici, partout, sa signature. Il s'est amusé à faire changer la trajectoire des «pièces» connues sur l'échiquier d'une histoire souvent racontée. L'ensemble se déroule à un rythme frénétique (le montage est rapide et les scènes d'action, syncopées). Et on flirte avec l'anachronisme - mais la démarche est contrôlée (pas d'excès façon A Knight's Tale).

Évoluant dans ce récit des origines, Charlie Hunnam campe un Arthur assuré en attendant d'être rassurant; Jude Law est glacial en machiavélique Vortigern; et la beauté particulière d'Astrid Bergès-Frisbey sied au mystère du Mage.

Mais on s'en doute et ça s'avère: le film mise plus sur ses effets (les ralentis et les accélérés, les sons qui s'assourdissent, les éléphants et les reptiles surdimensionnés, etc.) que sur la nuance. Si c'est du spectacle que l'on recherche, il y en a là. En quantité. En qualité? Assez pour que l'on sourie à l'idée d'une possible suite.

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(V.F.: Le roi Arthur: la légende de l'épée). Drame fantastique de Guy Ritchie. Avec Charlie Hunnam, Jude Law, Astrid Bergès-Frisbey. 2h06.

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image fournie par WARNER BROS. CANADA