L'histoire: L'histoire incroyable - du genre: quand la réalité dépasse la fiction - de Ray Kroc, vendeur itinérant dans l'Amérique du milieu des années 50, dont la route croise celle des frères McDonald, précurseurs de la restauration rapide. D'abord partenaire de l'entreprise familiale, Kroc va la croquer. Et bâtir l'empire que l'on sait.

The Founder de John Lee Hancock est une biographie filmée tout ce qu'il y a de plus classique dans sa forme. Il n'y a pas la moindre surprise là. Pas même le jeu de Michael Keaton... parce que l'acteur y est aussi extraordinaire qu'il a prouvé pouvoir l'être.

La surprise, de taille, est dans l'histoire elle-même. Comment ne pas être sidéré, quand on sait ce qu'est devenu l'empire McDonald's quelque 60 ans après sa fondation, d'entendre Ray Kroc penser tout haut et imaginer que McDonald's soit «la prochaine Église américaine»?!

Si Église il y a, elle a été construite sur le vol. Car c'est carrément ce qu'a fait le vendeur itinérant quand il a apprivoisé les frangins avant de les trahir sur toute la ligne.

Pour les incarner, ce géant au magnétisme inhabituel qu'est John Carroll Lynch et l'étrangement (in)expressif Nick Offerman. Ils font merveille. Et grâce à eux, on se fait team McDonald dès les premières images du film de John Lee Hancock. Le caméléon Keaton semble faire de même. On le croit. Ils y croient. Erreur commise par tous... sauf par le réalisateur.

Sa distribution est impeccable. Grâce à elle, John Lee Hancock parvient, sans casser le moule du genre et comme il l'avait fait avec Saving Mr. Banks, à surprendre grâce à un propos plus vaste que ce qu'il semble être au départ et une pertinence qui résonne encore aujourd'hui alors qu'elle semblait se décliner au passé déjà composé.

* * * 1/2

The Founder (V.F.: Le fondateur). Drame biographique de John Lee Hancock. Avec Michael Keaton, John Carroll Lynch, Nick Offerman, Laura Dern. 1h55.

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Image fournie par The Weinstein Company

The Founder