Pour la cinquième année consécutive, la tarification de l'assurance automobile est en baisse au Québec, mais ce n'est que depuis 2004 que cette baisse a effectivement commencé à se refléter sur la prime moyenne d'assurance pour une voiture de tourisme.

De 718$ qu'elle était en 2004, la prime moyenne est passée à 695$ en 2007. En plus des taxes, cette prime moyenne inclut les 130$ versés à la Société de l'assurance automobile du Québec pour la portion de l'immatriculation et du permis de conduire. Le Bureau d'assurance du Canada explique l'écart entre le moment où la baisse de tarification a été notée et la baisse effective de la prime moyenne par le fait que le parc automobile a rajeuni dans la province et qu'il coûte plus cher d'assurer une nouvelle voiture qu'une plus ancienne.

À titre de comparaison, la prime de l'assurance automobile en Ontario était de 1385$ en 2004 et de 1296$ en 2006, les chiffres de 2007 n'étant pas encore compilés.

Selon un rapport de l'Autorité des marchés financiers rendu public la semaine dernière et portant sur la tarification en assurance automobile, l'industrie de l'assurance automobile est en bonne santé au Québec et continue d'afficher des bénéfices appréciables, tendance favorable qui a été observée les sept dernières années.

Marché diversifié

Selon l'Autorité des marchés financiers, le marché demeure diversifié et concurrentiel. Au Québec, 53 assureurs possédant une charte provinciale détiennent 59% du total des primes directement souscrites, alors que 43 autres détiennent une charte fédérale et représentent 35% du marché. Vingt-huit autres assureurs offrant leurs services au Québec opèrent avec une charte provenant d'un État ou d'un pays étranger et détiennent 2% du total des primes souscrites alors que trois assureurs à chartes provinciales provenant d'une autre province canadienne détiennent 4% du marché.

Le mouvement à la baisse des tarifs et l'augmentation des modifications apportées aux manuels de tarification favorisent les consommateurs de ce type de produits d'assurance. L'Autorité des marchés financiers les invite d'ailleurs à agir dans leur propre intérêt et à demander plusieurs soumissions auprès de différents assureurs afin de comparer les prix et les protections offertes.

Depuis quelques années, la concurrence est présente dans tous les secteurs et prend de la vigueur, notamment dans celui des véhicules utilitaires et des véhicules récréatifs.

Pour 2007, le nombre de véhicules assurés au Québec a augmenté de 1,9% tandis que le nombre de titulaires de permis de conduire a augmenté pour la même période de 1,4%.

L'évolution des sinistres

La fréquence des réclamations pour les voitures de tourisme continue de se maintenir à des niveaux très bas au chapitre des garanties «responsabilité civile», «collision» et «accident sans renversement». La fréquence des réclamations liées aux vols de véhicule, aux bris de vitre et aux autres dommages comme l'incendie ou le vandalisme sont en baisse. Depuis 1999, la fréquence des vols partiels a diminué de près de 57% tandis que celle des vols complets de véhicules a chuté de 46%. La fréquence des réclamations pour les dommages causés par le vent ou la grêle a crû considérablement. Elle a augmenté de 50% en 2007.

Par ailleurs, le coût moyen par sinistre pour les voitures de tourisme continue de se maintenir à des niveaux élevés en raison notamment de l'effet de rajeunissement du parc automobile, de l'augmentation des tarifs horaires exigés par les réparateurs et des coûts de location des véhicules de remplacement. Également, la fréquence et le coût moyen des réclamations a causé des augmentations du coût global des garanties «responsabilité civile» et «collision». En contrepartie, le coût global de la garantie «accident sans collision ni versement» a, de son côté, diminué.