Vous ne connaissez peut-être pas son nom, mais Justine Philie vous a probablement fait exploser de rire récemment. Elle fait partie de l’équipe d’auteurs du spectacle de Christine Morency. Elle a coscénarisé le film Maria. Elle était la script-éditrice du dernier gala Les Olivier, durant lequel elle a été récompensée pour le numéro de l’année (coécrit avec Korine Côté et Gabrielle Caron). Parfois, comme au dernier Zoofest, elle monte elle-même sur scène.

Comment l’humour est-il entré dans ta vie ?

À 8 ans, je connaissais le Bye bye 91 par cœur. Je l’ai regardé au moins 150 fois. Adolescente, je regardais aussi plusieurs spectacles d’humoristes à la télé. Ensuite, je suis allée vers le théâtre, car je voulais jouer. Finalement, l’improvisation m’a ramenée vers l’humour et j’ai étudié à l’École nationale de l’humour en écriture.

Quelle est ta signature ?

C’est plus facile de reconnaître la signature des autres... Quand des amis contribuent à l’écriture d’un show, je suis capable de dire c’est quoi leur ligne. Je trouve ça difficile de me définir puisque j’écris surtout pour les autres. Cela dit, je suis une fille de punch et assez baveuse. Chaque année, je fais au moins deux contrats en lien avec des bien-cuits.

Ta plus grande fierté ?

Avoir coécrit le film Maria avec Mariana Mazza. Je suis aussi très fière du show de Christine Morency. On collabore ensemble depuis qu’elle a commencé et on était amies avant. J’ai vécu une émotion à sa première. Je suis également très heureuse d’avoir participé au show de Korine Côté, qui était mon humoriste préférée quand j’étais à l’école.

Tes aspirations ?

J’aimerais beaucoup écrire un autre film et une série télé. En ce qui concerne la scène, j’en fais ici et là, mais je n’ai pas d’aspirations en tant que tel.

Qui sont tes modèles ?

Aujourd’hui, mon humoriste préférée, c’est Virginie Fortin, même si mon travail ne ressemble pas du tout au sien. J’envie sa capacité à explorer des thèmes très abstraits avec humour et son aisance à installer longtemps une situation pour obtenir un rire. Moi, à ce niveau-là, j’ai une déformation d’autrice : il faut que j’ajoute le plus de jokes possible. Pourtant, c’est correct que les gens ne rient pas pendant deux phrases. Je trouve aussi qu’elle a beaucoup de liberté.