« Notre économie flotte ». L'expression est de Sylvie Vachon, PDG de l'Administration portuaire de Montréal, plus communément appelée le Port de Montréal. Mais il ne suffit pas de faire flotter les navires sur le fleuve Saint-Laurent. Il faut également vendre aux sociétés maritimes tout le potentiel de cet important port nord-américain, fondé en 1830. (http : //www.port-montreal.com/fr/le-port-au-fil-de-son-histoire-a-propos.html#).

Mme Vachon nous présente les cinq objectifs de sa stratégie « Port Plus » visant à rendre le Port de Montréal encore plus compétitif.

Améliorer les accès menant au port

Défis

Faciliter l'accès aux camions qui viennent livrer et chercher la marchandise. Les camionneurs sont souvent immobilisés dans la rue Notre-Dame. Cette congestion rend leurs déplacements difficiles et nuit à leur productivité.

Solutions

Le Port travaille étroitement avec la Ville de Montréal et Transports Québec pour voir comment aménager des bretelles d'accès, non loin de la porte d'entrée du port. Le dossier évolue dans la bonne direction.

Être plus rapide et efficace

Défis

Le nerf de la guerre est la fluidité et la fiabilité. Pour mesurer notre efficacité, nous utilisons des indices de performance.

Solutions

Miser sur notre modèle intermodal, qui combine le transport maritime, les chemins de fer et les transporteurs routiers.

Faire travailler ensemble les entreprises qui gravitent autour du port. Nos efforts ont permis de réunir autour d'une même table les représentants du CN et du CP, les transporteurs routiers, les opérateurs de terminaux maritimes.

Offrir des services à valeur ajoutée

Défis

Offrir dans le port ou autour de celui-ci de nouveaux services qui fidéliseront les sociétés maritimes à notre chaîne logistique.

Solutions

Attirer de nouveaux projets. Par exemple, en juillet prochain, l'entreprise CanEst offrira un tout nouveau service à valeur ajoutée pour les grains de spécialités. L'investissement de 22 millions lui permettra de conteneuriser du grain en provenance de l'Ouest canadien.

Se déployer vers Contrecoeur

Défis

Prendre de l'expansion, alors que nous n'avons plus de pieds carrés disponibles. Nous sommes en train de reconfigurer nos activités de vrac pour laisser plus d'espace aux activités conteneurs. Après, ce sera tout. On aura atteint la limite en termes d'espace.

Solutions

Permettre au Port de Montréal de se déployer vers l'est, soit vers Contrecoeur, pour y construire un terminal avec une desserte ferroviaire. Ce projet devra franchir les étapes requises, notamment celles liées aux questions environnementales, avant d'obtenir les permis. Notre expansion se fera là, mais en quelle année ? Voilà la question.

Profiter du libre-échange avec l'Europe

Défis

Profiter du nouveau traité de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne, et de la situation géographique du Port de Montréal.

Solutions

Mesurer les impacts de cette entente et voir comment augmenter les activités conteneurs en provenance des ports d'Europe du Nord, déjà notre marché le plus important.

Poursuivre une stratégie de diversification des marchés. Il y a 10 ans, l'Europe du Nord représentait plus de 70 % de notre trafic. Maintenant, c'est 45 %.

Le Port de Montréal, c'est :

o 35 milliards de valeurs en marchandises

o Plus de 18 000 emplois directs et indirects

o 1,5 milliard de dollars en valeur ajoutée à l'économie canadienne

Un port de calibre mondial

· Le Port de Montréal est une plateforme commerciale de premier plan pour l'Amérique du Nord dans la chaîne logistique du transport de marchandises.

· Il est relié à plus de 80 pays.

· Premier choix de 98 % des importateurs et exportateurs du Québec pour rejoindre l'Europe, et de 93 % des importateurs et exportateurs ontariens.

Source : Administration portuaire de Montréal