Pomiculteurs depuis quatre générations, les Alix de Rougemont ont trouvé une façon singulière d'assurer la pérennité de leur PME familiale: ils ont fondé une nouvelle entreprise.

Jusque dans les années 1990, Gilles Alix était producteur, emballeur et distributeur de pommes. Du jour au lendemain, il a perdu 50% de ses revenus lorsque les grandes chaînes d'alimentation ont changé leur mode d'approvisionnement, fragilisant son entreprise.

Dès 1995, l'entrepreneur jongle avec l'idée de mettre en marché des pommes coupées, prêtes à manger. Son fils Sébastien, déjà présent dans l'entreprise à plein temps depuis l'âge de 18 ans, se montre intéressé.

Le père et le fils fondent Pommes Ma-gic en 1999. «Mon père m'a dit, tu as 51% des actions, organise-toi pour que ça fonctionne. Il m'a loué à très bas prix ses entrepôts et m'a aidé à bâtir l'entreprise. Il m'a mis en contact avec Sobey's, notre premier client», explique Sébastien Alix, PDG de Pommes Ma-gic.

À 34 ans, il ne ménage aucun effort pour faire prospérer la nouvelle entreprise familiale. Il a bâti sa PME avec seulement un diplôme de cinquième secondaire. «Je ne connaissais rien à la chimie, rien à la gestion et rien à la mise en marché. Et, j'ai réussi. Je me suis bien entouré et j'ai cru en ce que je faisais», dit-il.

Il a frôlé la catastrophe à une certaine époque et a dû vendre son auto et sa moto afin de financer sa PME. Aujourd'hui, Pommes Ma-gic compte 20 employés. Son chiffre d'affaires dépasse les quatre millions. Et Sébastien Alix serait sur le point d'acheter les parts de son père.

Les produits Pommes Ma-gic sont dans les IGA, les restaurants Saint-Hubert et les mélanges de salade de VegPro. Et bientôt, dans les supermarchés Metro du Québec.