Dans les universités québécoises, la recherche et l'innovation se manifestent aussi dans le foisonnement de nouveaux programmes. L'accent mis sur la gestion témoigne d'un besoin croissant de compétences administratives dans tous les secteurs d'activité. Survol des nouveaux champs d'études.

L'Université du Québec à TroisRivières (UQTR) propose, depuis septembre, une maîtrise et un doctorat en sciences biomédicales, un projet rendu possible grâce à un partenariat avec l'Université de Montréal.

«Depuis 20 ans, notre établissement développe le secteur de la santé périmédicale avec nos programmes plus connus comme la chiropratique, la podiatrie, l'orthophonie et la pratique sage-femme», indique Sylvain Delisle, vice-recteur aux études et à la formation à l'UQTR.

Sur les 14 000 étudiants de l'université trifluvienne, 26% sont inscrits dans les différentes disciplines de la santé. La maîtrise et le doctorat en sciences biomédicales s'adressent plus précisément à eux.

Le programme de maîtrise en sciences biomédicales permet d'initier l'étudiant à la recherche clinique, que ce soit dans le domaine du diagnostic, de la thérapie ou de la recherche fondamentale dans un milieu clinique. «L'UQTR a développé cinq cliniques de soins de santé sur le campus, précise M. Delisle. Nos étudiants prodiguent des soins à de vraies personnes. À la clinique de chiropratique, le taux d'achalandage s'élève à 22 000 rendez-vous par année.»

Quant au doctorat, l'objectif est de former des chercheurs qui évoluent dans un environnement multidisciplinaire comprenant la recherche clinique, fondamentale ou épidémiologique.

Dans le cadre de ce partenariat interuniversitaire, les deux établissements se partagent des rôles bien précis. L'Université de Montréal conserve la responsabilité du contenu des programmes et la délivrance des diplômes. De son côté, l'UQTR assure l'enseignement de plusieurs cours, dont l'encadrement des travaux de recherche.

«Nos étudiants retrouvent chez nous des éléments de formation très intéressants, comme le plus grand laboratoire d'anatomie au Québec, qui a été créé en 1993», note fièrement M. Delisle.

Le vice-recteur et son équipe songent à mettre sur pied un programme en pharmacie. Au Québec, seules l'Université Laval et l'Université de Montréal offrent ce programme. «Nous sommes en train d'examiner la question à savoir si on pourrait éventuellement former les pharmaciens qui travaillent dans les hôpitaux.» Ce projet pourrait se concrétiser, espère-t-il, d'ici 2015.