L'Université du Québec à Montréal (UQAM) propose maintenant une concentration en médias socionumériques dans le cadre du programme de maîtrise en communication ainsi qu'une maîtrise en génie électrique.

«En plus des secteurs traditionnels comme l'informatique et la téléphonie, la maîtrise en génie électrique ouvre la porte au développement de nouveaux champs d'applications dans cette discipline», affirme Guy Bégin, directeur du programme de maîtrise en génie électrique.

Le professeur donne l'exemple de sociétés pharmaceutiques qui peuvent faire des tests automatisés pour vérifier l'effet de produits sur des substances biologiques.

On assiste également à une multiplication d'objets intelligents dont la conception nécessite le travail d'ingénieurs.

«Je pense aux panneaux afficheurs qui détectent la présence de gens, affirme-t-il. En santé, on parle d'avoir des réseaux sur la personne pour prendre son pouls, sa tension artérielle, etc. Il y a aussi les chaussures de course qui calculent la vitesse et les kilomètres parcourus. L'auto démarre maintenant sans clé et un système s'occupe de la position du siège. Il y a aussi les cartes à puce pour les transports en commun.»

La maîtrise a un profil recherche et les diplômés pourront donc poursuivre leurs études au doctorat. Les employeurs potentiels pour les diplômés sont aussi nombreux.

«Le programme met vraiment l'accent sur la conception de systèmes puisque c'est ce qui se fait en Amérique du Nord, alors que la production est une industrie plus lourde qu'on trouve davantage en Asie. Ici, il y a énormément de petites et de moyennes entreprises actives, par exemple, dans le domaine du transport ou du contrôle de procédés.»

Avec cette maîtrise, l'UQAM permettra ainsi notamment à ses diplômés du baccalauréat en génie microélectronique de poursuivre leurs études au deuxième cycle.

Maîtrise en communication - profil médias socionumériques

Le profil médias socionumériques de la maîtrise en communication de l'UQAM a accueilli ses premiers étudiants cet automne.

«Le nouveau profil permettra de réfléchir et de porter un regard critique sur ces nouveaux outils et leurs enjeux», affirme André Mondoux, professeur à l'École des médias de l'UQAM, qui a participé à la création du programme.

Il précise que plusieurs éléments seront au coeur de la formation: circulation de données privées dans l'espace public, surveillance, journalisme citoyen.

La maîtrise pourra se faire à temps complet ou partiel.

«Le programme s'adresse donc à la fois aux jeunes qui terminent leur baccalauréat et à des gens en emploi, indique M. Mondoux. Ils peuvent travailler par exemple dans les médias, la publicité ou le marketing et souhaiter réfléchir à ces nouveaux outils et à leurs conséquences.»