La concentration en gestion des services de santé et des services sociaux pour la maîtrise et le diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en administration publique pour gestionnaires est offerte depuis l'an dernier à l'École nationale d'administration publique (ENAP).

«Pour construire le programme, nous nous sommes appuyés sur des documents produits par le ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que par l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal qui décrivent les compétences requises pour les gestionnaires», affirme Louis Demers, coordonnateur des programmes en santé à l'ENAP.

La grande majorité des étudiants de ces programmes sont des professionnels - infirmières, travailleurs sociaux et ergothérapeutes, notamment. «Souvent, ils n'ont pas de formation en gestion et ils se retrouvent avec des tâches de coordination à réaliser ou avec un poste en gestion. Ces programmes leur permettront d'apprendre des notions et d'acquérir des compétences en gestion.»

Le DESS vise à attirer des gens qui ont de l'expérience dans le réseau de la santé et des services sociaux. La maîtrise exige plutôt une expérience en gestion dans le réseau.

Ces programmes permettent également aux étudiants du milieu de la santé et des services sociaux d'être en contact avec des gens venant d'autres secteurs de l'administration publique.

«Il y a des étudiants qui viennent des administrations municipales, d'autres de la fonction publique provinciale et fédérale. Certains cours permettent des contacts entre ces étudiants de différents horizons, donc c'est intéressant pour eux de voir ce qui se fait ailleurs. Cela peut aussi nouer des collaborations.»

L'ENAP avait déjà un programme court de 15 crédits dans le domaine.

«On avait évoqué la possibilité à l'époque de créer aussi un DESS et une maîtrise. Avec le temps, on a recruté de plus en plus de professeurs dans le domaine, puis on a offert les programmes. De toutes époques, un étudiant sur six à l'ENAP vient du secteur de la santé et des services sociaux», indique M. Demers.

La clientèle visée par ces programmes est en emploi, donc plusieurs cours sont offerts le soir.

«Il y a aussi d'autres formules, comme un vendredi de cours toutes les deux semaines», explique M. Demers.

Les programmes sont offerts à Québec et à Montréal, mais ils pourraient l'être aussi en région s'il y a suffisamment de demandes.