Un programme de maîtrise en architecture de paysage a démarré cet automne à l'Université de Montréal (UdeM).

«Les enjeux en architecture de paysage se sont complexifiés ces dernières années et les gens sont de plus en plus sensibles au paysage», affirme Paula Meijerink, directrice de l'École d'architecture de paysage à l'UdeM.

Récemment arrivée de Harvard, elle remarque que plusieurs programmes du genre sont mis en place en Amérique du Nord et en Europe.

«Il y a un mouvement, affirme-t-elle. L'architecture de paysage concerne de plus en plus de gens et les grands projets d'aménagement engagent maintenant plusieurs dimensions comme le développement durable, les paysages patrimoniaux, l'agriculture urbaine, la densification des villes.» La maîtrise s'adresse aux titulaires d'un baccalauréat dans des disciplines comme l'architecture, l'urbanisme, la géographie et l'environnement.

Les premiers étudiants du programme ont commencé cet automne dans la concentration design avancé.

«Elle est axée sur le design des espaces et des territoires», affirme Mme Meijerink qui a le mandat d'implanter le programme de maîtrise.

La concentration grands paysages sera offerte prochainement. Elle sera axée sur l'élaboration de plans d'action et de modes d'intervention pour préserver, mettre en valeur et bien gérer les paysages régionaux, ruraux et métropolitains.

La maîtrise en architecture de paysage est professionnelle; elle vise à former des architectes de paysage et non des chercheurs dans le domaine.

«Le programme offre une formation de pointe en vue d'adhérer à l'Association des architectes paysagistes du Québec, précise Paula Meijerink. La maitrise permet vraiment de trouver sa niche, alors que le baccalauréat, qui se donne maintenant en trois ans plutôt que quatre, permet d'acquérir des connaissances plus générales dans le domaine.»

Les architectes de paysages peuvent travailler dans différents types d'organisations.

«Les villes et les ministères les embauchent pour travailler sur la mise en valeur de paysages, par exemple dans des parcs nationaux, ou pour réaliser de grands projets d'aménagement. Les firmes privées en embauchent aussi.»

Maîtrise en épidémiologie

Un programme de maîtrise en épidémiologie vient également d'être approuvé par l'UdeM.

«Les premiers étudiants devraient commencer en 2014», indique Louise Potvin, directrice intérimaire du département de médecine sociale et préventive à l'UdeM.

Pour créer ce programme, l'UdeM s'est servie de son expertise acquise dans le domaine de la santé publique depuis des décennies.

«Notre programme s'intéressera à l'épidémiologie de la santé de la population. On examinera entre autres les déterminants sociaux de la santé, par exemple en se penchant sur la pauvreté et la santé. Il sera aussi question d'épidémiologie environnementale avec, par exemple, les questions des changements climatiques, de la qualité de l'air, des îlots de chaleur», affirme Mme Potvin.

Le programme s'adressera à des gens de différents profils qui ont un intérêt pour la santé et ses déterminants du point de vue de la population.

«On pourra retrouver des gens qui ont étudié par exemple en biologie, en chimie, mais aussi en statistiques, ou encore en démographie ou en sociologie quantitative, affirme Mme Potvin. L'épidémiologie est très quantitative. Elle demande une habileté et un intérêt pour les chiffres et les méthodes, mais c'est appliqué aux problématiques relativement concrètes de la santé des populations.»

La maîtrise pourra être professionnelle ou de type recherche pour ceux qui voudront poursuivre leurs études au doctorat. «Le doctorat en santé publique offre d'ailleurs une option en épidémiologie.»