1. Voir grand avec confiance

«Il faut que tu aies une vision positive de l'avenir de ton entreprise, de l'avenir de tes produits, de l'avenir de tes marchés», énonce Michel Bundock, premier vice-président et directeur général du Groupement des chefs d'entreprise du Québec.

Cette vision devrait pouvoir être décrite par écrit en quelques mots, ce qui constitue déjà un joli exercice de synthèse.

Cette perspective, qui s'inscrit d'abord dans l'esprit du chef d'entreprise, doit ensuite s'élargir: le dirigeant doit voir grand. «Il y a ce défi d'oser et de dépasser ses frontières - frontières psychologiques et frontières géographiques», ajoute M. Bundock.

La croissance économique est liée à la croissance démographique, qui n'est pas florissante au Québec. C'est donc sur les marchés étrangers qu'il faudra trouver cette nouvelle clientèle. «Au Québec, notre défi est que si on voit grand, il faut voyager», dit-il. Dès lors, il ne fuat pas craindre de remettre en question son style de vie. Car la distance implique du temps, donc de fréquentes absences.

Dernier ingrédient: la confiance. «Il faut avoir confiance en son entreprise, en son équipe, en son produit. Si tu n'as pas ça au départ, ce sera toujours une croissance infime.»

2. S'ouvrir sur le monde

Le dirigeant doit s'ouvrir sur le monde... et ne pas le perdre de vue. «Il faut faire une veille concurrentielle qui touche les concurrents, une veille commerciale qui touche les marchés, une veille technologique, une veille des bonnes pratiques de gestion», énumère Michel Bundock.

Cette veille prend aussi la forme d'une saine et stimulante émulation: qui est le meilleur dans le monde dans notre domaine? «Peu importe ce qu'on fait, précise-t-il. Je connais un propriétaire de lave-auto qui a cherché le meilleur lave-auto dans le monde et qui est allé le voir.»

Il ne s'agit pas de copier, mais de s'inspirer. Qu'est-ce qui se fait de mieux en matière de technologie, de marché, de productivité? «Croissance égale nécessairement une veille, et une veille structurée.»

3. De saines finances

«Trop souvent, les gens financent leur croissance avec de l'argent qu'il n'ont pas, ou avec de l'argent qu'ils vont avoir plus tard», affirme M. Bundock.

Le dirigeant doit avoir un budget de croissance - un trésor de guerre pour sa prochaine offensive. Il est d'ailleurs prudent de se ménager des alliés. «Dans une croissance, il faut avoir une relation très ouverte avec son banquier, dit-il. Tu ne caches pas ta croissance à ton banquier pour ensuite lui annoncer que tu es rendu en Chine et que tu as besoin de 300 000$ afin d'ouvrir un réseau de distribution. Associer son banquier à sa stratégie de croissance, c'est gagnant.»