La maîtrise en administration des affaires (MBA) est traditionnellement perçue comme un premier pas vers une promotion. Si on regarde les statistiques salariales des diplômés des différentes universités, il semble que ce soit toujours vrai aujourd'hui.

À l'Université McGill, l'augmentation de la rémunération des diplômés du MBA l'an dernier a été de 29%, selon un sondage réalisé trois mois après la fin du programme. «La rémunération totale moyenne des diplômés était de 112 000$. C'était la plus haute rémunération et la plus forte augmentation parmi les diplômés du MBA au Canada», affirme Don Melville, directeur du MBA à la faculté de gestion Desautels de l'Université McGill.

Le taux de diplômés en emploi atteignait quant à lui 98%.

À HEC Montréal, la rémunération totale moyenne des diplômés du MBA de 2011 était de près de 86 000$. L'augmentation de la rémunération moyenne a été de 24%. «La progression varie entre 20 et 35% selon les années», indique Pierre Francq, directeur du service de gestion de carrière à HEC Montréal.

La proportion de diplômés en emploi six mois après la fin du programme était de 91%.

À Concordia, la moyenne salariale des diplômés du MBA en 2011 était de près de 73 000$. Le taux de placement trois mois après l'obtention du diplôme était de 86% en 2010.

En ce qui concerne le MBA pour cadres en exercice, la moyenne salariale des diplômés de 2011 était de près de 105 000$.

À l'École des sciences de la gestion (ESG) de l'UQAM, les diplômés du MBA pour cadres de 2010 avaient un salaire moyen de près de 83 000$ en 2011, soit une progression de 22%. «Le profil typique de la personne qui vient faire un MBA pour cadres est un professionnel qui est rendu vers la fin de la trentaine et qui souhaite se former en gestion pour gravir les échelons», explique Robert Desmarteau, directeur des programmes de MBA pour cadres à l'ESG-UQAM.

Parmi les répondants au sondage, 98% occupaient un emploi.

À l'extérieur de Montréal

L'Université de Sherbrooke ne tient pas de statistiques sur les salaires des étudiants du MBA. «Toutefois, on remarque que souvent, dès que la personne est admise, elle commence à en ressentir les avantages. Elle va par exemple se faire confier des mandats plus importants», affirme Jean Roy, directeur des programmes de MBA à l'Université de Sherbrooke.

À l'Université Laval, la rémunération des diplômés est moins élevée qu'ailleurs, puisqu'aucune expérience de travail n'est exigée pour être admis dans les programmes de MBA. «Les diplômés ont un salaire d'environ 55 000$, alors qu'ils gagnaient environ 45 000$ à l'entrée. C'est une augmentation de 22%», affirme André Gascon, vice-doyen à la formation et aux affaires étudiantes et secrétaire de la faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval.

En région, ni l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, ni l'Université du Québec à Chicoutimi, ni l'Université du Québec à Trois-Rivières n'ont été en mesure de fournir des statistiques salariales et de placement au sujet de leurs diplômés du MBA.