Le projet de municipalisation de l'aéroport de Saint-Hubert tarde à prendre forme. Longueuil souhaite une dissolution de l'organisme Développement Aéroport Saint-Hubert de Longueuil (DASH-L) et municipaliser l'aéroport pour régler son problème de gouvernance actuel. Mais il faut transférer la compétence du conseil d'agglomération sur l'aéroport à la Ville de Longueuil. Le gouvernement du Québec étudie la possibilité de modifier les lois en ce sens. Voici une courte liste de nouvelles entreprises qui gravitent autour de l'installation aéroportuaire.

Air Richelieu Investir et grandir

«Le nombre de demandes de formation de pilotes provenant de l'Asie est élevé, fait savoir Richard Blackburn, chef-pilote et coactionnaire d'Air Richelieu. Au Québec, le collège public forme 25 pilotes par an; c'est nettement insuffisant, à moins de vouloir embaucher des pilotes étrangers pour travailler chez nous.»

L'école de formation de pilotage s'assure donc d'offrir des cours de qualité par la modernisation de ses appareils avec un investissement moyen annuel pouvant atteindre 200 000$. «Notre flotte comprend plusieurs appareils de l'an 2000 qui sont beaucoup moins bruyants», signale-t-il.

Récemment, l'entreprise a acquis un troisième simulateur de vol qui servira non seulement aux étudiants, mais aussi aux transporteurs aériens régionaux pour de la formation continue.

Aéro Teknic Davantage de hangars souhaités

Spécialisée dans la maintenance et la modification d'aéronefs, Aéro Teknic a investi plus de 300 000$ au cours des deux dernières années afin d'insuffler un peu de croissance à l'entreprise qui demeure «très dépendante de l'économie américaine».

Elle offre depuis peu un programme de partage d'avion Cirrus Aircraft afin de rendre un tel appareil abordable auprès des pilotes amateurs, un marché exploité aux États-Unis, mais inexistant ici.

D'ici la fin de 2014, l'entreprise devrait acquérir et moderniser un deuxième de ces appareils, annonce Pascal Gosselin, président et propriétaire. «On souhaiterait l'ajout de hangars pour les propriétaires d'avion. Plus d'avions seront basés à l'aéroport de Saint-Hubert, plus nous pourrons augmenter notre clientèle», signale-t-il.

Cargair/Max Aviation Des projets d'embauches

L'aéroport de Saint-Hubert est un bijou pour former des pilotes par sa situation géographique, sa tour et la grandeur de ses pistes, soutient Josée Prud'homme, présidente de Cargair, école privée de pilotage, et de Max Aviation, service de transport nolisé.

«La licence canadienne est reconnue internationalement parce que les apprentis pilotes s'exercent sous toutes sortes de météos», fait-elle savoir. Cargair et Max Aviation pourraient réaliser de nouvelles embauches une fois que l'entente, qui semble exister entre Cargair, Air Richelieu, la Ville de Longueuil, DASH-L et les citoyens d'un recours collectif, contre le bruit occasionné par les aéronefs aura été signée. «Nous pourrons alors songer à moderniser nos espaces et profiter du potentiel de cet aéroport», indique-t-elle.

Pratt

L'industrie aéronautique ressent encore les effets du ralentissement économique mondial, mais Pratt&Whitney Canada (P&WC) continue d'investir dans les technologies de pointe et la modernisation de ses installations, incluant la création d'un Centre d'excellence mondial en fabrication intelligente, à Longueuil.

Ce projet de 80 millions prendra forme avec la conception et le déploiement de trois chaînes de fabrication pour produire des composantes-clés de la nouvelle génération de moteurs PurePower récemment lancée. Les lignes de fabrication devraient être pleinement opérationnelles en 2015.

Ce projet entraînera la création de 90 emplois permanents au Québec. Au total, l'entreprise investit 275 millions sur cinq ans.

Varitron Cap sur les États-Unis

Après un investissement de 2,5 millions pour l'agrandissement de ses installations à Saint-Hubert en 2012, Varitron Technologies, fournisseur de services de fabrication d'équipement électronique, a acquis en mai dernier Altronics, entreprise de Boston, afin d'élargir ses parts de marché aux États-Unis. «Nous y exportons les trois quarts de nos produits, indique Martial Vincent, chef de la direction de Varitron.

Bientôt, nous annoncerons l'obtention de contrats qui viendront renforcer notre position chez nos voisins du Sud.» Cette acquisition n'a pour l'instant aucune incidence sur l'usine de Saint-Hubert, qui compte environ 150 employés, sinon celle d'assurer la rétention de la clientèle.

Travaillant dans divers secteurs d'activité comme ceux du militaire, de l'aéronautique, du transport et des télécommunications, Varitron envisage d'atteindre un chiffre d'affaires de 100 millions d'ici deux ans.

Adetel Canada De nouvelles embauches

Installée près de l'aéroport Saint-Hubert depuis 2012, Adetel Canada intervient ainsi facilement auprès de ses clients, comme Pratt&Whitney Canada et le fournisseur de trains d'atterrissage Héroux-Devtek, par sa proximité.

Spécialisée dans la conception de systèmes embarqués pour les secteurs de l'aéronautique et ferroviaire, la filiale canadienne d'Adetel Group a créé Adetel Équipement Canada pour effectuer l'intégration de composantes en puissance électrique.

Une quinzaine d'employés devrait être embauchée d'ici 2015. Le vice-président de l'entreprise, Benoît Morin, prévoit une croissance de son chiffre d'affaires de 2,5 à 10 millions d'ici 2016, compte tenu du projet d'Adetel Équipement Canada qui, à lui seul, prévoit un chiffre d'affaires de 6 millions.