Course de drones, de motoneiges écologiques, de véhicules solaires ou de sous-marins. Fabrication de canots en béton, d'avions téléguidés, de fusées-sondes et de nanosatellites. Construction de ponts en acier ou en bouts de bois. Les compétitions en ingénierie rivalisent d'inventivité, et les participants issus du monde universitaire y acquièrent un bagage inestimable.

En plus de mettre en pratique les notions théoriques apprises en classe, les compétitions avantagent les participants une fois sur le marché du travail, selon Romain Gayet, président de la Confédération pour le rayonnement étudiant en ingénierie au Québec. 

« Ce sont des occasions d'apprendre à communiquer et à gérer des équipes, soit deux aptitudes que la formation d'ingénieur ne valorise pas assez. De plus, l'esprit d'équipe et l'attachement au projet sont des souvenirs inoubliables et de fortes sources de motivation durant les études. »

Les employeurs voient souvent ces étudiants comme les plus motivés de leur cohorte. « Beaucoup d'entreprises sont partenaires des clubs universitaires. Ils connaissent bien les étudiants, les projets et les efforts à investir, explique David Morgan, responsable des clubs étudiants à l'École de technologie supérieure (ETS). Gagner une compétition est un atout, mais le simple fait de participer est reconnu. Certaines entreprises cherchent ce genre d'implication quand vient le temps d'offrir des stages et des emplois. »

Le travail d'innovation peut aussi mener certains étudiants à l'entrepreneuriat. « Un de nos étudiants a développé un compteur de pilules qui a été repris par les pharmaciens, souligne M. Morgan. Et deux autres ont lancé l'entreprise ARA Robotique, grâce aux connaissances acquises dans une compétition de drones autonomes. »

« Il faut savoir aussi que le réseau de contacts qu'on développe avec les collègues d'université du Québec et d'ailleurs est extraordinaire pour son futur. »

26ÉDITION DES JEUX DE GÉNIE

Avec plus de 500 participants chaque année, les Jeux de génie remportent la palme du plus important rassemblement d'étudiants en ingénierie au Québec. Au programme : fabrication de machines en tous genres, débats oratoires et fraternisation interuniversitaire. Un événement qui redore l'image de la profession, ternie au cours des dernières années. « C'est inspirant de voir cette relève se surpasser et montrer ce dont sont capables les ingénieurs, explique Romain Gayet. On y trouve plusieurs étudiants qui seront les ingénieurs les plus talentueux de demain. Devant toutes sortes de défis, ils se relèvent les manches, se serrent les coudes et visent l'excellence. » La 26édition aura lieu à l'École de technologie supérieure de Montréal du 3 au 7 janvier 2016.

PHOTO FOURNIE PAR POLYTECHNIQUE

La Polytechnique accueillera en janvier la prochaine Compétition québécoise d’ingénierie. 

COMPÉTITION QUÉBÉCOISE D'INGÉNIERIE

Polytechnique Montréal accueillera en janvier la prochaine Compétition québécoise d'ingénierie. Parmi les épreuves, on retrouve un défi de « génie-conseil » : les participants devront élaborer en un temps limité une solution à un problème sur la profession ou son incidence dans la société (environnement, culture, économie, sociale). Dans la section « réingénierie », ils travailleront à l'amélioration d'un objet de la vie courante. En « communication scientifique », ils devront décrire le fonctionnement d'un appareil ou d'un processus technique complexe en des termes clairs que le grand public peut comprendre.

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La Polytechnique accueillera en janvier la prochaine Compétition québécoise d’ingénierie.