Environnement et développement durable seront à l'ordre du jour au congrès de l'Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole (ICM). Et pour cause. Souvent accusée par les environnementalistes, l'industrie minière est continuellement confrontée à la nécessité d'augmenter ses capacités de production.

Les exigences environnementales sont de plus en plus grandes, mais elles ralentissent le développement des projets. En raison de la nature cyclique du secteur minier, ce ralentissement n'est pas sans conséquence. «Un projet trop long à développer risque d'arriver à maturité alors que le cycle aura lui aussi vieilli», dit Sam Marcuson, de Vale, géant brésilien qui est représenté dans 38 pays.

Mais cela ne doit toutefois pas freiner la marche vers des pratiques qui respectent de plus en plus l'environnement.

Un métier sécuritaire

Un autre argument qui colle à la peau du secteur minier est celui d'une industrie où il est dangereux de travailler.

«L'exploitation minière est plus sécuritaire que les industries du transport, de la construction, et même du commerce de détail, affirme Chris Twigge-Molecey, président de l'ICM. Cela peut sembler étonnant, mais c'est tout à fait vrai.»

Les chiffres sont là pour le démontrer, ajoute-t-il. En Ontario, la seule profession qui est plus sécuritaire est l'enseignement.

Selon lui, l'impression de danger qui plane sur le secteur minier vient du fait que les accidents et les désastres - comme l'histoire des mineurs chiliens enfermés au fond de leur mine pendant plusieurs semaines - font la manchette des bulletins d'information.