L'Ordre des ingénieurs du Québec est intervenu «bien avant la commission Charbonneau» pour inciter ses membres à parfaire leur formation afin qu'ils soient de meilleurs professionnels, rappelle le président Daniel Lebel.

«Le règlement est arrivé avant la Commission, précise-t-il. La formation continue fait partie d'une nouvelle approche, c'est une tendance qui nous a été suggérée par l'Office des professions.»

La décision de mettre en place ce règlement favorisant la formation a été prise en décembre 2010. En avril 2011, les ingénieurs ont commencé à suivre des formations, chacun dans son domaine.

«C'est une formation qui n'est pas très exigeante, convient-il. Par contre, ceux qui l'ont suivie ont démontré qu'ils sont des professionnels qui ont compris qu'ils évoluent dans un environnement complexe.»

Des exemples? «Nous devons parfaire nos connaissances dans la gestion de projets, dans la robotique, dans la recherche, dans le biomédical, énumère-t-il. C'est la responsabilité de l'ingénieur d'être bien formé, bien documenté. Ça va avec le titre d'ingénieur.»

Il explique que les formations peuvent varier en fonction des mandats à remplir.

«Ça peut être aussi très technique, dit-il. Ça peut aller jusqu'à maîtriser l'espagnol si l'ingénieur doit se rendre au Mexique pour y implanter une usine.»

Selon les dernières compilations faites par l'Ordre, 96,8% des ingénieurs québécois ont achevé leur formation continue entre le 1er avril 2011 et le 31 mars 2013.