Luc Blanchette, le nouveau ministre délégué aux Mines, arrive en poste au moment où l'industrie vit des moments difficiles. Voici trois défis qu'il aura à relever.

Le ministre québécois délégué aux Mines, Luc Blanchette, travaille pour améliorer la position du Québec dans le classement de l'Institut Fraser concernant les champs de compétence les plus ouverts à l'exploration.

«On a des efforts importants à faire sur le plan de l'allégement réglementaire», dit-il.

Fraser classe le Québec au 53e rang pour l'encadrement, au 58e pour la réglementation environnementale et au 61e pour le régime de taxation. Par contre, la province se retrouve parmi les 12 premiers champs de compétence pour l'expertise géologique, la main-d'oeuvre et la géotechnique.

Relancer l'exploration

Pour l'année en cours, le ministre délégué Blanchette table sur des intentions de dépenses d'exploration de l'ordre de 350 millions. «Étant donné les conditions actuelles du marché, je serais satisfait si les dépenses d'exploration étaient égales ou légèrement supérieures à 2013», avance-t-il.

Cela dit, le nouveau ministre veut s'attaquer à la relance de l'exploration minière. Diverses mesures sont à l'étude.

Dans le cadre du Plan Nord, le gouvernement mettra l'accent sur le désenclavement du port de Sept-Îles, sur l'étude de l'implantation d'un troisième chemin de fer et sur la création de la Société du Plan Nord pour chapeauter le tout.

Québec favorisera également l'utilisation des énergies vertes dans le Nord, là où les lignes de transport d'énergie électrique sont trop éloignées des exploitations et des villages. La mine Raglan a ainsi obtenu des crédits pour expérimenter la production d'énergie avec des éoliennes pourvues de pales chauffantes.

Un plan pour acheminer du gaz naturel liquéfié aux communautés est également à l'étude.

Améliorer le dialogue

Dans le dossier des autochtones, plusieurs entreprises d'exploration et même d'exploitation minière voudraient que leur mécanisme de perception de redevances soit balisé. Selon eux, le système actuel donne lieu à trop d'arbitraire et d'incertitude, tandis que les négociations sont interminables.

M. Blanchette se dit préoccupé par la situation. Il préconise un dialogue social tout en soutenant les entreprises dans leur démarchage. «Ce n'est pas un dossier simple, dit-il. Nous n'avons pas réussi à la régler dans les 100 dernières années. On est rendus là et on est en réflexion là-dessus», ajoute celui qui est également député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.