CCP Composites a inauguré en septembre dernier une nouvelle usine de 5 millions de dollars, permettant ainsi de consolider une trentaine d'emplois.

Établie depuis 35 ans à Drummondville, l'entreprise portait au départ le nom de Progress Plastiques. En 1997, la pétrolière Total, dont le siège social est à Paris, en a fait l'acquisition.

L'ouverture de la nouvelle usine survient à un moment charnière. «Quand nous avons dit à Total qu'il fallait agrandir, ils ont songé à transférer la production à Toronto», souligne le vice-président Jean-Guy Picard.

Entre-temps, la Société de développement économique de Drummondville (SDED) a mis en place un plan d'action. «La Ville aurait construit la bâtisse et nous l'aurions louée pendant 10 ou 12 ans», explique le gestionnaire.

L'intérêt de la communauté locale a grandement influencé les décideurs de Paris. «Ils ont commencé à penser que la construction d'une usine pourrait être rentable», dit-il.

Les 30 employés de CCP Composites produisent les matières premières pour la fabrication de nombreux objets, dont des échelles, des pièces d'automobiles, des pales d'éolienne, des bateaux, des douches ou des éviers en marbre synthétique destinés à la clientèle québécoise, ontarienne et maritime.

L'avenir s'annonce prometteur, car l'entreprise a un carnet de commandes bien garni. «Nous voulons développer de nouveaux marchés, dont les États-Unis. Nous espérons atteindre un chiffre d'affaires d'environ 30 millions.»

La hausse du dollar canadien et la vive concurrence des compétiteurs chinois sont les principaux défis des dirigeants. «De plus en plus de consommateurs, insatisfaits de la qualité des produits Made in China, optent pour ceux fabriqués au Québec, et cela joue en notre faveur», conclut M. Picard.