Avec 3800 avocats dans plus de 50 bureaux, le cabinet Norton Rose Fulbright est l'un des plus grands au monde. Entrevue «mondialisation» avec Norman Steinberg, vice-président mondial de Norton Rose Fulbright et président pour le Canada.

Q- Comment se vit la mondialisation concrètement dans les cabinets d'avocats?

R- Elle change complètement la façon dont nous agissons avec les clients. Avant, nous étions une firme canadienne avec des clients canadiens. Pour faire des transactions dans d'autres juridictions, nos clients devaient embaucher d'autres firmes d'avocats à l'étranger. Maintenant, nous pouvons accompagner nos clients de A à Z grâce à nos bureaux sur tous les continents. Nous l'avons fait par exemple cette année avec SNC-Lavalin pour l'acquisition de Kentz Corporation.

Q- Y a-t-il d'autres avantages de la mondialisation des cabinets d'avocats pour la clientèle?

R- Cela donne plus de ressources. C'est le cas même pour une transaction au Canada avec une entreprise canadienne. Si on veut par exemple faire une nouvelle sorte de financement que nous n'avons jamais fait encore au Canada, on peut chercher dans notre réseau mondial pour trouver le meilleur avocat expérimenté dans le domaine pour nous aider. On travaille aussi avec des PME et on peut les aider, par exemple, dans leurs projets à l'étranger en demandant un coup de main à nos bureaux dans la région du monde ciblée.

Q- Comment arrive-t-on à connaître les avocats dans autant de bureaux dans le monde pour travailler en équipe avec eux?

R- C'est notre responsabilité de connaître les différents bureaux, les ressources qui sont à notre disposition. Je voyage beaucoup, je vais rencontrer des associés partout, je connais les directeurs des différents bureaux. Si je reçois une demande d'un client ici liée à Hong Kong, je connais suffisamment de gens dans ce bureau pour voir si nous pouvons créer une équipe pour réaliser la transaction.

Q- Pensez-vous que les cabinets d'avocats continueront de prendre plus d'ampleur à l'international dans les prochaines années?

R- Oui. D'ailleurs, nous sommes rendus le quatrième cabinet d'avocats en importance dans le monde et nous continuons à regarder les occasions de réaliser de nouvelles acquisitions. C'est un peu comme les bureaux de comptables l'ont fait il y a une vingtaine d'années pour pouvoir offrir des services de vérification à leurs clients internationaux.