Cela fait partie de notre stratégie de développement», Pionnière dans les services de formation aux entreprises, l'entreprise SIM de Shawinigan espère mettre sur pied des projets en Ontario et dans l'ouest du Canada.

Cela fait partie de notre stratégie stratégie de développement», a confié à La Presse Chantal Trépanier, présidente-directrice générale de SIM et lauréate du concours Prix Femmes d'affaires du Québec dans la catégorie Entrepreneure grande entreprise.

«Lors de mon arrivée à la tête de la compagnie, en 1999, le Collège de Shawinigan venait de privatiser SIM, dont il est toujours un des partenaires.» Un virage majeur, selon elle, qui a donné une chance à l'entreprise de prendre son élan. À l'époque, la société stagnait sur les plans de la croissance et du chiffre d'affaires.

Comment la femme d'affaires est-elle parvenue, 14 ans plus tard, à propulser l'entreprise à un chiffre d'affaires de près de 10 millions et à un carnet de plus de 4000 clients partout dans le monde?

«Notre modèle unique sur le marché repose sur une communauté d'affaires entre la grande et la petite entreprise, indique-t-elle. L'objectif est de réduire leurs coûts de formation tout en augmentant la productivité et la flexibilité de la main-d'oeuvre.»

Sa réussite s'explique par un ensemble de facteurs. «On a développé des idées créatrices et innovatrices. Nousproposons par exemple desformations uniques en santé etsécurité, un créneau qui nous distingue.»

Autre innovation, Chantal Trépanier et son équipe ont créé, il y a environ 10 ans, une plateforme informatique de gestion de la qualification de la sous-traitance. « Cela signifie qu'on retrouve au même endroit les dossiers de 4000 entreprises et de 130 000 employés situés partout dans le monde », décrit-elle.

Parmi ceux-là, on retrouve de grandes entreprises comme Rio Tinto, Pratt&Whitney et Xstrata. «Si un de nos clients recherche un sous-traitant spécialisé, par exemple en électricité, Cognibox lui donnera accès à des entreprises répondant à ces critères avec des employés formés, prêts à faire le travail.»

L'entrepreneure reste néanmoins modeste. «Il s'agit peut-être d'être là, sur place, au bon moment.» L'honneur décerné hier soir rejaillit sur la ville de Shawinigan, qui a été marquée par de nombreuses fermetures d'usines. «C'est une ville qui doit se réinventer, constate Mme Trépanier. Aujourd'hui, des gens d'ailleurs au Québec viennent travailler chez nous parce que nous sommes une entreprise qui carbure aux défis.