Dès septembre 2013, toute personne désirant passer l'examen pour devenir courtier devra avoir suivi une formation dans un établissement d'enseignement accrédité par l'Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ).

Ce règlement, annoncé en novembre par le ministère des Finances et de l'Économie du Québec, permettra de mieux encadrer la profession et de rehausser le niveau de compétences, note la VP certification et pratiques professionnelles de l'OACIQ, Claudie Tremblay. «Les transactions immobilières sont de plus en plus complexes aujourd'hui et on doit s'assurer qu'un nouveau courtier soit compétent dès le jour 1.»

Déjà, en mai 2010, la nouvelle Loi sur le courtage immobilier avait modifié l'examen donnant droit au permis de courtier, passant à une approche par compétences. Il existe désormais trois types de permis pour les courtiers: immobilier résidentiel, commercial ou hypothécaire.

Les titres des permis ont aussi été restructurés: celui d'agent immobilier a disparu, remplacé par courtier débutant. «Un courtier débutant doit obligatoirement exercer durant trois ans au sein d'une agence. Ensuite, il peut passer l'examen lui permettant de devenir courtier agréé et de diriger une agence immobilière. Il pourra aussi décider d'exercer à son compte», précise Mme Tremblay.

Des débouchés pour les plus motivés

Selon Emploi-Avenir Québec (EAQ), les emplois en courtage immobilier n'augmenteront que légèrement au cours des prochaines années, en raison d'une certaine stagnation du marché. Mais la moyenne d'âge élevée - 66% des courtiers étaient âgés de 45 ans et plus en 2006, contre 41% pour l'ensemble des professions - créera des débouchés.

Le roulement - de 15 à 20% des courtiers quittent le secteur chaque année, toujours selon EAQ - crée aussi des opportunités: «Ce sont des travailleurs autonomes payés à la commission, qui n'ont aucun revenu garanti. C'est donc un domaine qui demande rigueur et discipline», souligne Yves Tanguay, directeur général du Collège d'enseignement en immobilier.

Inspecteurs: profession en développement

Pour les inspecteurs en bâtiments, les perspectives semblent positives: «C'est un métier récent, né il y a une vingtaine d'années. Depuis 2010, la loi oblige les courtiers à suggérer fortement une inspection à leur client. La profession est donc en forte expansion et pourrait le devenir encore plus si l'inspection devenait obligatoire», croit M. Tremblay.

Il n'existe aucun encadrement légal pour les inspecteurs en bâtiments au Québec, qui sont généralement des travailleurs autonomes. Une situation qu'aimerait changer l'Association des inspecteurs en bâtiments du Québec (seule association présentement reconnue par l'OACIQ), qui a mis récemment sur pied un groupe de travail pour se pencher sur la question.

Les courtiers immobiliers au Québec

58% sont des hommes

66% ont 45 ans et plus

19% sont des immigrants

87% ont un emploi à temps plein

36% sont des travailleurs autonomes

12 331 Courtiers immobiliers

3741 Courtiers immobiliers agréés

426 Courtiers hypothécaires

1429 Agences immobilières

41 Agences hypothécaires

Sources: OACIQ, Emploi-Québec, Emploi-Avenir Québec (2006)