De plus en plus, les réseaux de transport en commun au Québec recourent à une énergie verte et renouvelable comme l'électricité. Depuis quatre ans, le Réseau de transport de la Capitale (RTC) à Québec expérimente huit Écolobus électriques, achetés en Italie.

La Société de transport de Laval (STL) a fait l'acquisition au coût de 891 000$ d'un autobus fonctionnant avec batteries rechargeables. Le véhicule construit par la société américaine DesignLine fera bientôt son apparition dans les rues lavalloises. Appelé EcoSmart, il permettra à une trentaine de personnes d'y monter, sera climatisé et aura une autonomie de 250 km.

Grâce à la STM (Société de transport de Montréal), les citoyens du Vieux-Montréal s'apprêtent à vivre l'expérience de sept «midibus» électriques à plancher surbaissé, également fabriqués par l'entreprise DesignLine et qui circuleront sur le territoire montréalais en 2013. Le coût: près de 6 millions.

Consortium québécois

À quand la construction au Québec d'un autobus qui roulera sans pétrole? En mars dernier, l'ancien premier ministre Jean Charest annonçait l'octroi d'une subvention de 30 millions sur trois ans afin de concevoir un tel véhicule.

En ce moment, un consortium formé de six entreprises réalise le projet. Il s'agit de Nova Bus, Bathium Canada, TM4 Systèmes électrodynamiques, Giro, René Matériaux Composites et Précicad.

Sur la somme totale, 27 millions sont attribués à la réalisation d'un autobus électrique et 3 millions à la celle d'un microbus électrique, tous les deux en aluminium, peut-on lire dans l'annonce officielle.

Dans le monde, les États-Unis et la Chine ont commencé à fabriquer des autobus qui fonctionnent à propulsion électrique. La Chine a même une longueur d'avance dans ce domaine.

«On ne veut pas laisser l'Asie ni d'autres joueurs s'emparer du marché nord-américain, précise René Allen, président du Consortium Bus Électrique et vice-président de la gestion et stratégie de produits chez Nova Bus. En 2014, nous espérons présenter notre premier véhicule de démonstration.»

La propulsion électrique est déjà intégrée au futur bus électrique. «Nous sommes rendus à la deuxième étape, soit d'optimiser le véhicule. Notre défi, c'est de l'alléger tout en augmentant l'efficacité énergétique grâce à une stratégie de recharge de batteries», explique M. Allen, ingénieur mécanique de formation.

Le coût de fabrication d'un autobus électrique s'élève autour d'un million comparativement à environ 500 000$ pour un véhicule au diesel.

L'innovation et le déploiement des autobus électriques permettront au Québec de prendre une avance technologique indéniable dans ce secteur.