La demande de solutions pour réduire la consommation d’énergie fossile vient de tous les horizons, y compris des secteurs traditionnels comme l’enlèvement de la neige qui ont maintenant une proposition à considérer : la première souffleuse industrielle électrique.

L’idée

C’est à la suggestion des utilisateurs d’équipement lourd que Michael Claes a commencé à s’intéresser aux possibilités d’électrification. Lui qui travaillait déjà dans la fabrication et qui avait de l’ambition à revendre, selon sa conjointe et associée dans Claes Équipement, s’est mis au travail. « Sa tasse de thé, c’est l’ingénierie », dit Viviane Chabot. La première souffleuse industrielle 100 % électrique a vu le jour à la suite de ses efforts de recherche-développement.

Le produit

Le produit porte un nom : le Dragon électrique. C’est une souffleuse détachable qui s’arrime à une chargeuse sur roues traditionnelle, du type utilisé dans la plupart des municipalités. Elle broie et souffle la neige à l’aide d’une batterie conçue et fabriquée au Québec qui permet de trois à quatre heures d’utilisation continue. C’est comparable à la durée d’un réservoir de diesel, précise Viviane Chabot, qui a profité de la pandémie pour réorienter sa carrière. Elle est maintenant directrice, développement des affaires, de Claes Équipement.

En plus d’avoir un prix concurrentiel, la machine conçue par la petite entreprise située à Sainte-Anne-de-Beaupré est couverte par un service d’échange de batteries qui assure que l’équipement est toujours prêt à fonctionner.

PHOTO FOURNIE PAR CLAES ÉQUIPEMENT

Viviane Chabot et Michael Claes, de Claes Équipement

« Les batteries sont un gros morceau de l’équation, mais l’équipement permet des économies sur les coûts d’entretien par rapport au diesel », affirme l’entrepreneure. Le Dragon électrique peut à la fois diminuer les coûts d’exploitation et aider les municipalités à atteindre leurs objectifs de décarbonation.

En plus de la souffleuse, l’entreprise a converti deux autres équipements à l’électricité : un balai rotatif et un balai tracté pour l’entretien des rues. Claes Équipement travaille avec des partenaires et agit comme intégrateur des composantes qu’ils lui fournissent.

L’avenir

L’entreprise a été incorporée en 2018, mais c’est cette année que la voie devant elle a été déblayée. La Ville d’Alma a accepté de tester le Dragon dans ses rues à l’hiver, ce qui permettra à ses concepteurs de peaufiner leur produit.

Le déneigement des pistes des aéroports et des voies cyclables est une autre avenue que l’entreprise a l’intention d’explorer. D’autres innovations sont à venir, promet l’entrepreneure.

Cette première commande d’Alma a permis à l’entreprise d’obtenir du financement privé pour construire ses machines. Des organisations d’aide au démarrage comme Propolys, Évol et Mobis l’avaient soutenue auparavant. Claes Équipement travaille actuellement avec des partenaires et agit comme intégrateur des composantes qu’ils lui fournissent.

Éventuellement, « on aura notre propre usine », dit Viviane Chabot, qui a refusé l’emploi de rêve qu’elle convoitait depuis 10 ans pour se consacrer à Claes Équipement. « Il faut que ça marche, dit celle qui a une confiance totale aux talents de son partenaire. S’il y a un nœud, il le dénoue ; s’il y a un conflit, il le résout. »

Consultez le site de Claes Équipement