L'année 2014 sera axée sur le développement de nouveaux instruments médicaux et chirurgicaux pour Plastiques Moore, de Saint-Damien, dans la région du Québec métropolitain. À cette fin, trois nouvelles presses à injection ont été acquises récemment et la première entrera en activité dès le mois de janvier.

«Nous travaillons principalement dans trois secteurs des produits en plastique et récemment celui de l'instrumentation médicale est en plein essor, explique Jérôme Mercier, coordonnateur au marketing de l'entreprise. C'est ce qui explique que notre chiffre d'affaires a doublé dans les deux dernières années pour atteindre 6 millions en 2013.»

Actuellement, M. Mercier et son équipe discutent de la conception et de la production de nouveaux instruments en plastique avec Zimmer, un géant américain des instruments chirurgicaux et médicaux. Zimmer a réalisé un chiffre d'affaires de 1,17 milliard de dollars au second trimestre de 2013.

«Si nous avons nos entrées chez Zimmer et quelques autres majors comme Stryker, c'est que, sur une centaine de mouleurs de plastique québécois, nous sommes un des cinq à s'être dotés d'une salle propre pour la fabrication des instruments chirurgicaux», explique M. Mercier. Cette salle a été inaugurée officiellement le 25 octobre dernier.

Agrandir, recruter

En 2013, Plastiques Moore a dû s'adapter au succès. On a dû agrandir l'usine de Saint-Damien, qui est passée de 14 000 pieds carrés à 18 500 pieds carrés. Cela a nécessité un investissement de 500 000 $. «Il nous fallait de l'espace pour loger nos nouvelles presses à injection et leurs opérateurs», dit M. Mercier. Le service d'ingénierie était, lui aussi, à l'étroit.

Ils sont donc actuellement 40 à Saint-Damien à mouler des pièces de plastique. Ces dernières, en plus du marché médical et chirurgical, sont destinées aux secteurs industriel, de l'automobile, de l'électronique et de l'armement. Elles prennent la route du Canada, des États-Unis et du Mexique.

Le succès engendre aussi la nécessité d'embaucher de nouveaux employés spécialisés. Et ce n'est pas toujours facile. «On peut parler actuellement de pénurie, déplore Jérôme Mercier. La main-d'oeuvre québécoise n'a aucun problème à se placer et nous devons recruter à l'international dès qu'il s'agit de postes-clés.»

C'est actuellement le cas pour un spécialiste du contrôle de qualité, perle rare qu'on cherche depuis octobre 2013.