Taxer le Coke et le Red Bull pour améliorer les plats des cafétérias scolaires et en faciliter l'accès. Voilà ce que propose un mémoire remis au ministre des Finances du Québec, dans le cadre des consultations prébudgétaires, par la Coalition poids.

Une taxe de 5 cents par litre de boisson gazeuse ou énergisante engendrerait des revenus de 40 millions par an, a calculé la Coalition. C'est cinq fois la somme investie par Québec pour la mise en place de sa politique alimentaire dans les écoles, en 2007.

Le bilan de cette initiative gouvernementale - qui a sorti les frites, la poutine et les boissons gazeuses des écoles - se fait attendre. «Son succès semble cependant relatif, notamment en raison de la piètre qualité des repas offerts, faute de ressources financières suffisantes», lit-on dans le mémoire. De nombreux ados ont dédaigné les brocolis bouillis de la cafétéria, pour envahir les restaurants rapides situés aux alentours des écoles.

S'alimenter sainement est souvent plus cher. «Un repas santé complet coûte en moyenne près de 4,50$ à produire», alors que «certaines écoles exigent que le repas complet coûte 3,25$ à l'élève», indique Jacques Laliberté, de Laliberté gestion de services alimentaires, dans un document de la Coalition. La nouvelle taxe permettrait de subventionner l'achat d'aliments de qualité.

«Une taxe sur les boissons gazeuses et énergisantes reçoit l'appui de 77% des Québécois si ces sommes sont investies en prévention», a dit Suzie Pellerin, directrice de la Coalition, en citant un sondage Ipsos Descaries réalisé en 2010.