Dossard no 10, l’Ontarien d’origine a devancé d’un centième l’un des principaux favoris, le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, parti juste avant lui. Il avait délogé de la tête le concurrent précédent, héros local et champion du combiné, le Français Alexis Pinturault, médaillé de bronze à 26 centièmes.

Crawford, 25 ans, est devenu ainsi le premier médaillé d’or mondial canadien depuis Erik Guay, titré à la même épreuve en 2017 à Saint-Moritz.

  • Le Canadien James Crawford a été sacré champion du monde à la surprise générale, jeudi, dans le cadre de l’épreuve du super-G aux Championnats du monde de ski alpin.

    PHOTO FABRICE COFFRINI, AGENCE FRANCE-PRESSE

    Le Canadien James Crawford a été sacré champion du monde à la surprise générale, jeudi, dans le cadre de l’épreuve du super-G aux Championnats du monde de ski alpin.

  • Le Torontois de 25 ans a été le skieur le plus rapide de la journée, devançant sur le podium le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde et le Français Alexis Pinturault.

    PHOTO FRANÇOIS-XAVIER MARIT, AGENCE FRANCE-PRESSE

    Le Torontois de 25 ans a été le skieur le plus rapide de la journée, devançant sur le podium le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde et le Français Alexis Pinturault.

  • Après avoir négocié la dernière portion du parcours de Courchevel à la perfection, Crwaford lève le poing dans les airs en guise de satisfaction.

    PHOTO ALEKSANDRA SZMIGIEL, REUTERS

    Après avoir négocié la dernière portion du parcours de Courchevel à la perfection, Crwaford lève le poing dans les airs en guise de satisfaction.

  • Le champion de la journée célèbre sa victoire avec les membres de son équipe. Le dernier Canadien à avoir triomphé aux Mondiaux fut le Québécois Erik Guay, en 2017.

    PHOTO ALEKSANDRA SZMIGIEL, REUTERS

    Le champion de la journée célèbre sa victoire avec les membres de son équipe. Le dernier Canadien à avoir triomphé aux Mondiaux fut le Québécois Erik Guay, en 2017.

  • Crawford s’est assis dans la chaise du meneur pendant une heure, hochant la tête en signe d’incompréhension et se mordant le bout des doigts jusqu’à ce que le dernier participant ait franchi le fil d’arrivée.

    PHOTO MARCO TROVATI, ASSOCIATED PRESS

    Crawford s’est assis dans la chaise du meneur pendant une heure, hochant la tête en signe d’incompréhension et se mordant le bout des doigts jusqu’à ce que le dernier participant ait franchi le fil d’arrivée.

  • Le médaillé de bronze du combiné aux Jeux olympiques de Pékin l’an dernier a remporté sa première médaille mondiale sans jamais avoir gagné une épreuve sur le circuit de la Coupe du monde.

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    Le médaillé de bronze du combiné aux Jeux olympiques de Pékin l’an dernier a remporté sa première médaille mondiale sans jamais avoir gagné une épreuve sur le circuit de la Coupe du monde.

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« C’est un sentiment assez surréaliste d’être dans les livres d’histoire comme autre champion du monde canadien, a expliqué le Torontois, qui vient d’une famille de skieurs. Je ne m’attendais vraiment à rien aujourd’hui. »

« Je n’ai pas connu les meilleures semaines en amont des Championnats du monde, mais aujourd’hui, j’ai été en mesure de mettre de côté toute la pression que je m’impose et seulement skier. C’est un sentiment fantastique », a aussi dit le Canadien.

Médaillé de bronze du combiné aux derniers Jeux olympiques de Pékin, l’hiver dernier, Crawford est monté trois fois sur le podium en Coupe du monde, la dernière fois à la descente de Bormio le 28 décembre, où il s’est classé troisième. Il n’avait cependant jamais gagné.

« Je suis à la recherche de la course du vainqueur depuis deux ans, a expliqué celui qui s’entraîne à Whistler depuis des années. Je n’ai tout simplement pas réussi à le faire et aujourd’hui, j’ai réussi à le faire aux Championnats du monde, ce qui rend la chose un peu plus excitante. C’est incroyable. »

Crawford a été ébranlé par une chute à plus de 130 km/h lors de la descente de Wengen, le 13 janvier. Il occupe actuellement le 14rang en super-G et le 6e en descente au classement de la Coupe du monde.

« C’est un rêve d’enfance de monter et de démontrer ma vitesse cette année. C’est merveilleux et ça me permet de garder la tête haute. Mais gagner est complètement différent et aujourd’hui, j’ai réussi. C’est exactement comme je l’imaginais. C’est simplement comme pas croyable… »

Quatrième de la descente et sixième du super-G aux JO de Pékin, Crawford s’était juré de ne pas revivre l’expérience au combiné, où il a donc remporté le bronze. Sa tante, Judy Crawford, avait terminé au pied du podium aux JO de Sapporo en 1972…

Vainqueur de quatre des six super-G en Coupe du monde cet hiver, Marco Odermatt, que toute la Suisse attendait, a dû se contenter de la quatrième place, à 37 centièmes du gagnant.

Probablement inspirés par Crawford, ses compatriotes Brodie Seger et Jeffrey Read ont également très bien fait, finissant respectivement 9e et 11e. Broderick Thompson, quatrième Canadien en lice, est sorti du parcours après un saut mal négocié en début d’épreuve.

À part Erik Guay, aussi médaillé d’or en descente en 2011 à Garmisch-Partenkirchen, un seul autre skieur canadien masculin est devenu champion mondial, John Kucera, titré en descente à Val d’Isère en 2009 et aujourd’hui… entraîneur de Jack Crawford.

Crawford participera à la descente dimanche, tandis que la descente féminine sera présentée samedi.